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EARL de la Montbéliarde à Huilly-sur-Seille

A l'EARL de la Montbéliarde à Huilly-sur-Seille, une conduite technico-économique rigoureuse

Lauréate du challenge Tech-Eco décerné par Acsel Conseil Elevage, l’EARL de la Montbéliarde soigne la conduite technico-économique de son troupeau. Recherche d’une ration économe et efficace, quête d’une qualité de lait optimale et rémunératrice sont deux aspects de la stratégie développée par la famille Blanchard.

A l'EARL de la Montbéliarde à Huilly-sur-Seille, une conduite technico-économique rigoureuse

L’EARL de la Montbéliarde est l’exploitation de Karine et Michel Blanchard à Huilly-sur-Seille. Jacky, retraité, par ailleurs père de Karine et frère aîné de Michel, fait office de troisième associé non exploitant. La structure est dotée d’un droit à produire de 1,1 million de litres de lait, et emploie également deux salariés à mi-temps.

Au printemps dernier, dans le cadre de la Fête du Lait organisée à Louhans, l’exploitation s’était vue décerner un "Challenge Tech-Eco" par Acsel Conseil Elevage. Un trophée qui récompensait les efforts de maîtrise technico-économique mis en œuvre par les exploitants avec l’accompagnement d’Acsel.

Avec un peu plus de 120 montbéliardes produisant en moyenne 8.355 kilos de lait par an, les Blanchard ont de quoi s’occuper ! Rigoureux, « leur objectif est de maintenir le bon niveau de production de leur troupeau tout en maîtrisant les charges et en préservant leur qualité de vie », met en avant leur conseillère d’Acsel, Déborah Cadot.

183 grammes de concentré par kilo de lait produit

Au rythme des prises d’échantillons de lait pour le contrôle laitier, les associés de l’EARL font le point tous les mois sur la ration des animaux. Les vaches sont nourries avec de l’ensilage de maïs, de l’ensilage d’herbe, du maïs épi, le tout produit sur la ferme. La complémentation au DAC (distributeur automatique de concentré) est assurée par des matières premières (tourteau de soja et de colza, drèche de brasserie) à un bon rapport qualité/prix, observe la technicienne. La famille Blanchard soigne ses fourrages, privilégiant la qualité sur la quantité avec deux coupes d’un mélange de trèfle et de ray-grass. Ces fourrages sont systématiquement analysés et les associés font en sorte de récolter « une herbe la plus jeune possible de sorte qu’elle soit la plus riche en protéines », confie Michel Blanchard.

Avec seulement 183 grammes de concentré par kilo de lait produit, l’EARL de la Montbéliarde se place en dessous de la moyenne des élevages suivi par Acsel (207 g/kg), et même en dessous de l’objectif seuil des 200 grammes à ne pas dépasser, commente Déborah Cadot. Le coût moyen de la ration atteint ainsi 126 €/tonne, calcule la technicienne. Un coût correct au regard de la moyenne des élevages Acsel (130 €/tonne) en système Ensilage maïs + Ensilage d’herbe, analyse-t-elle.

Âge du premier vêlage avancé de six mois

Car s’ils surveillent leurs coûts de ration mois par mois, les Blanchard ont aussi l’objectif d’inséminer leurs génisses le plus tôt possible, d’où la nécessité de leur assurer une bonne croissance, met en avant Karine. Aussi, la conduite des génisses est-elle assez poussée et ce dès leurs six premiers mois d’existence. Les futures laitières bénéficient d’une confortable nurserie et leur alimentation est maîtrisée « presqu’au gramme près », confie Karine.

Déborah Cadot suit la croissance des génisses qui sont pesées trois ou quatre fois par an par une mesure de leur tour de poitrine. « En 5 ou 6 ans, ce suivi des génisses a permis d’avancer de six mois la date du premier vêlage », font valoir Karine et Michel. Les génisses sont ainsi mises à la reproduction vers 18 mois, pesant 400 à 420 kg. L’âge moyen au premier vêlage est aujourd’hui de 29 à 30 mois. « Nous ne souhaitons pas faire vêler à 24 mois car, à cet âge, les génisses sont petites et cela demanderait une trop importante complémentation la première année de lactation. Et nous serions perdants sur les réformes », précisent cependant les éleveurs.

11 kg de lait par jour de vie

Avec en moyenne 2,7 lactations par animal, les éleveurs cherchent à faire vieillir leurs vaches. Cela ne les empêche pas d’afficher une production par jour de vie élevée : 11 kg en 2015-2016. « Ce qui compte, c’est l’âge au premier vêlage plus le nombre de lactations qu’on lui fait produire. Il faut qu’elle fasse le plus de lait le plus longtemps possible, sans faire une lactation de trop », résume Michel.

+12.600 € de gain grâce à la qualité du lait

Avec Acsel, l’EARL de la Montbéliarde est également très attentive à la qualité du lait. Avec 41,2 en TB et 34,5 en TP, les taux sont bons, analyse Déborah Cadot. Très inférieur à la moyenne régionale des élevages, le nombre moyen de cellules est de seulement 165.000, poursuit la conseillère. « Avec un tel chiffre, l’élevage touche l’ensemble de la prime Qualité, soit +12 €/1.000 litres ce qui équivaut à un gain de +12.641 € entre octobre 2016 et septembre 2017 », calcule-t-elle.

Cette bonne qualité du lait résulte d’une hygiène irréprochable. Un soin qui débute dès la récolte des fourrages avec, notamment, une confection des silos dans les règles de l’art, un front d’attaque bien net… L’hygiène est également omniprésente à la traite : « on lave, on essuie, on branche, on désinfecte avec un trempage par un film protecteur », détaille Karine. Tous les manchons sont désinfectés après la traite. Réalisée à deux dans une salle équipée en 2 X 10, la traite est une affaire sacrée à l’EARL de la Montbéliarde. Les horaires sont scrupuleusement respectés. Lorsqu’elles accèdent aux quais de traite, les 120 vaches traversent un pédiluve à mousse renouvelé toutes les dix vaches. Les mesures d’hygiène sont également renforcées dans la stabulation par un robot racleur qui maintient la propreté de l’aire raclée des animaux.

 

A l'EARL de la Montbéliarde à Huilly-sur-Seille, une conduite technico-économique rigoureuse

A l'EARL de la Montbéliarde à Huilly-sur-Seille, une conduite technico-économique rigoureuse

L’EARL de la Montbéliarde est l’exploitation de Karine et Michel Blanchard à Huilly-sur-Seille. Jacky, retraité, par ailleurs père de Karine et frère aîné de Michel, fait office de troisième associé non exploitant. La structure est dotée d’un droit à produire de 1,1 million de litres de lait, et emploie également deux salariés à mi-temps.

Au printemps dernier, dans le cadre de la Fête du Lait organisée à Louhans, l’exploitation s’était vue décerner un "Challenge Tech-Eco" par Acsel Conseil Elevage. Un trophée qui récompensait les efforts de maîtrise technico-économique mis en œuvre par les exploitants avec l’accompagnement d’Acsel.

Avec un peu plus de 120 montbéliardes produisant en moyenne 8.355 kilos de lait par an, les Blanchard ont de quoi s’occuper ! Rigoureux, « leur objectif est de maintenir le bon niveau de production de leur troupeau tout en maîtrisant les charges et en préservant leur qualité de vie », met en avant leur conseillère d’Acsel, Déborah Cadot.

183 grammes de concentré par kilo de lait produit

Au rythme des prises d’échantillons de lait pour le contrôle laitier, les associés de l’EARL font le point tous les mois sur la ration des animaux. Les vaches sont nourries avec de l’ensilage de maïs, de l’ensilage d’herbe, du maïs épi, le tout produit sur la ferme. La complémentation au DAC (distributeur automatique de concentré) est assurée par des matières premières (tourteau de soja et de colza, drèche de brasserie) à un bon rapport qualité/prix, observe la technicienne. La famille Blanchard soigne ses fourrages, privilégiant la qualité sur la quantité avec deux coupes d’un mélange de trèfle et de ray-grass. Ces fourrages sont systématiquement analysés et les associés font en sorte de récolter « une herbe la plus jeune possible de sorte qu’elle soit la plus riche en protéines », confie Michel Blanchard.

Avec seulement 183 grammes de concentré par kilo de lait produit, l’EARL de la Montbéliarde se place en dessous de la moyenne des élevages suivi par Acsel (207 g/kg), et même en dessous de l’objectif seuil des 200 grammes à ne pas dépasser, commente Déborah Cadot. Le coût moyen de la ration atteint ainsi 126 €/tonne, calcule la technicienne. Un coût correct au regard de la moyenne des élevages Acsel (130 €/tonne) en système Ensilage maïs + Ensilage d’herbe, analyse-t-elle.

Âge du premier vêlage avancé de six mois

Car s’ils surveillent leurs coûts de ration mois par mois, les Blanchard ont aussi l’objectif d’inséminer leurs génisses le plus tôt possible, d’où la nécessité de leur assurer une bonne croissance, met en avant Karine. Aussi, la conduite des génisses est-elle assez poussée et ce dès leurs six premiers mois d’existence. Les futures laitières bénéficient d’une confortable nurserie et leur alimentation est maîtrisée « presqu’au gramme près », confie Karine.

Déborah Cadot suit la croissance des génisses qui sont pesées trois ou quatre fois par an par une mesure de leur tour de poitrine. « En 5 ou 6 ans, ce suivi des génisses a permis d’avancer de six mois la date du premier vêlage », font valoir Karine et Michel. Les génisses sont ainsi mises à la reproduction vers 18 mois, pesant 400 à 420 kg. L’âge moyen au premier vêlage est aujourd’hui de 29 à 30 mois. « Nous ne souhaitons pas faire vêler à 24 mois car, à cet âge, les génisses sont petites et cela demanderait une trop importante complémentation la première année de lactation. Et nous serions perdants sur les réformes », précisent cependant les éleveurs.

11 kg de lait par jour de vie

Avec en moyenne 2,7 lactations par animal, les éleveurs cherchent à faire vieillir leurs vaches. Cela ne les empêche pas d’afficher une production par jour de vie élevée : 11 kg en 2015-2016. « Ce qui compte, c’est l’âge au premier vêlage plus le nombre de lactations qu’on lui fait produire. Il faut qu’elle fasse le plus de lait le plus longtemps possible, sans faire une lactation de trop », résume Michel.

+12.600 € de gain grâce à la qualité du lait

Avec Acsel, l’EARL de la Montbéliarde est également très attentive à la qualité du lait. Avec 41,2 en TB et 34,5 en TP, les taux sont bons, analyse Déborah Cadot. Très inférieur à la moyenne régionale des élevages, le nombre moyen de cellules est de seulement 165.000, poursuit la conseillère. « Avec un tel chiffre, l’élevage touche l’ensemble de la prime Qualité, soit +12 €/1.000 litres ce qui équivaut à un gain de +12.641 € entre octobre 2016 et septembre 2017 », calcule-t-elle.

Cette bonne qualité du lait résulte d’une hygiène irréprochable. Un soin qui débute dès la récolte des fourrages avec, notamment, une confection des silos dans les règles de l’art, un front d’attaque bien net… L’hygiène est également omniprésente à la traite : « on lave, on essuie, on branche, on désinfecte avec un trempage par un film protecteur », détaille Karine. Tous les manchons sont désinfectés après la traite. Réalisée à deux dans une salle équipée en 2 X 10, la traite est une affaire sacrée à l’EARL de la Montbéliarde. Les horaires sont scrupuleusement respectés. Lorsqu’elles accèdent aux quais de traite, les 120 vaches traversent un pédiluve à mousse renouvelé toutes les dix vaches. Les mesures d’hygiène sont également renforcées dans la stabulation par un robot racleur qui maintient la propreté de l’aire raclée des animaux.

 

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