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Gaec du Bouchat à Varennes-Saint-Sauveur

Gaec du Bouchat à Varennes-Saint-Sauveur : une conduite économe récompensée

Au printemps dernier, le Gaec du Bouchat était le lauréat du trophée Tech Eco décerné par Acsel Conseil Elevage. Adepte d’une conduite économique rigoureuse de longue date, l’élevage vient de doubler sa production en installant un jeune. Le tout en raisonnant les investissements et les charges et sans agrandissement.

Gaec du Bouchat à Varennes-Saint-Sauveur : une conduite économe récompensée

Le Gaec du Bouchat réunit Patrick et Rémi Janodet à Varennes-Saint-Sauveur. L’exploitation compte aujourd’hui un troupeau laitier d’environ 70 vaches montbéliardes et holsteins pour une production de 618.000 litres de lait. La structure couvre seulement 108 hectares en partie en zone vulnérable. Au terme d’un BTS par alternance, Rémi a rejoint son oncle Patrick au printemps 2016. Pour installer Rémi, la structure a doublé sa production avec seulement onze hectares supplémentaires et par accroissement interne du troupeau. Le cheptel est ainsi passé de 40 à 70 laitières en limitant les réformes et en faisant vêler un maximum de génisses dès deux ans.

Bâtiment et salle de traite rallongés

Les deux associés ont doublé la capacité de leur bâtiment qu’ils ont rallongé pour 84 places. Les logettes creuses ont été remplacées par des logettes à matelas et le principe du couloir raclé entre les logettes et de caillebotis derrière les cornadis a été conservé. Toujours dans un souci de limiter les investissements, Patrick et Rémi ont conservé la salle de traite, mais en l’agrandissant de 2X5 à 2X7 postes et en lui adjoignant des compteurs à lait. Dans la stabulation, ils ont aussi doublé le nombre de stalles au DAC (distributeur automatique de concentrés). Parmi les investissements, le Gaec s’est équipé d’un nouveau pré-refroidisseur de lait pour répondre au cahier des charges de l’AOP Crème et Beurre de Bresse (lire encadré). Enfin, une nouvelle nurserie a été aménagée sous une ancienne étable entravée. Confortable, lumineuse, bien ventilée, elle a permis de mettre un terme aux problèmes de diarrhée des veaux, fait valoir Patrick. La nurserie est équipée d’un DAL (distributeur automatique de lait).

Dérobées pour compenser le manque de surfaces

Avec seulement une centaine d’hectares dont plus de la moitié consacrée aux cultures (maïs ensilage et grain, blé, orge), la conduite herbagère est assez fine. Pour compenser le manque de surface et « faire du stock au printemps », Patrick et Rémi cultivent des dérobées, notamment sur leurs parcelles en zone vulnérable. Elles sont implantées en septembre, derrière les céréales à paille et le maïs ensilé. Il s’agit de ray gras italien et de trèfle incarnat, des cultures qui « démarrent vite et qui sont récoltées en ensilage fin avril », explique Patrick. Ces dérobées autorisent même parfois une seconde coupe juste avant l’implantation du maïs suivant, indiquent les deux associés. Au final, seul neuf hectares ne sont pas exploités en interculture, fait remarquer Patrick.

Malgré une surface en herbe modeste, le Gaec fait pâturer son troupeau au printemps. Sans aller jusqu’à fermer le silo, les deux associés parviennent à économiser des concentrés en avril, mai et juin grâce à l’herbe. Et en dépit du chargement, ils n’hésitent pas à faucher en cas d’excès d’herbe pour récolter de l’enrubannage. Sur leurs prairies, le Gaec privilégie la récolte de foin.

Un DAC pour optimiser les concentrés

Au Gaec du Bouchat, la ration des vaches est à base d’ensilage de maïs et d’herbe. Suivis par leurs conseillère Anne-Lise Mazurat d’Acsel Conseil Elevage, Patrick et Rémi font analyser tous leurs fourrages et font calculer leurs rations par la technicienne. La ration des laitières est calée pour une production de 22 – 23 kg de lait par jour et par vache et le DAC leur apporte un supplément adapté à leur potentiel de production individuel. Le DAC permet ainsi d’ajuster la complémentation à la production de chaque vache. « On consomme la même quantité de concentrés mais la moyenne d’étable a progressé », confie Patrick. Les rations sont ajustées tous les mois avec la conseillère. Un logiciel gère les données et commande le DAC qui repère les vaches grâce à des bracelets électroniques fixés aux pattes. Ce même logiciel permet de suivre les chaleurs des animaux en détectant leur activité. En salle de traite, les femelles en chaleur déclenchent un signal lumineux. Ce logiciel permet aussi de signaler aux trayeurs les vaches traitées aux antibiotiques, font valoir les deux associés.

Soucieux de toujours « produire plus à moindre frais », Patrick et Rémi évitent dans leurs achats les formules d’aliment trop élaborées. « Nous préférons travailler avec des tourteaux simples et nous faisons fabriquer notre concentré « VL 23 » sur mesure, avec uniquement la farine et le tourteau, sans les vitamines et les oligo-éléments qui sont apportés séparément », expliquent les associés du Gaec du Bouchat.

Gaec du Bouchat à Varennes-Saint-Sauveur : une conduite économe récompensée

Gaec du Bouchat à Varennes-Saint-Sauveur : une conduite économe récompensée

Le Gaec du Bouchat réunit Patrick et Rémi Janodet à Varennes-Saint-Sauveur. L’exploitation compte aujourd’hui un troupeau laitier d’environ 70 vaches montbéliardes et holsteins pour une production de 618.000 litres de lait. La structure couvre seulement 108 hectares en partie en zone vulnérable. Au terme d’un BTS par alternance, Rémi a rejoint son oncle Patrick au printemps 2016. Pour installer Rémi, la structure a doublé sa production avec seulement onze hectares supplémentaires et par accroissement interne du troupeau. Le cheptel est ainsi passé de 40 à 70 laitières en limitant les réformes et en faisant vêler un maximum de génisses dès deux ans.

Bâtiment et salle de traite rallongés

Les deux associés ont doublé la capacité de leur bâtiment qu’ils ont rallongé pour 84 places. Les logettes creuses ont été remplacées par des logettes à matelas et le principe du couloir raclé entre les logettes et de caillebotis derrière les cornadis a été conservé. Toujours dans un souci de limiter les investissements, Patrick et Rémi ont conservé la salle de traite, mais en l’agrandissant de 2X5 à 2X7 postes et en lui adjoignant des compteurs à lait. Dans la stabulation, ils ont aussi doublé le nombre de stalles au DAC (distributeur automatique de concentrés). Parmi les investissements, le Gaec s’est équipé d’un nouveau pré-refroidisseur de lait pour répondre au cahier des charges de l’AOP Crème et Beurre de Bresse (lire encadré). Enfin, une nouvelle nurserie a été aménagée sous une ancienne étable entravée. Confortable, lumineuse, bien ventilée, elle a permis de mettre un terme aux problèmes de diarrhée des veaux, fait valoir Patrick. La nurserie est équipée d’un DAL (distributeur automatique de lait).

Dérobées pour compenser le manque de surfaces

Avec seulement une centaine d’hectares dont plus de la moitié consacrée aux cultures (maïs ensilage et grain, blé, orge), la conduite herbagère est assez fine. Pour compenser le manque de surface et « faire du stock au printemps », Patrick et Rémi cultivent des dérobées, notamment sur leurs parcelles en zone vulnérable. Elles sont implantées en septembre, derrière les céréales à paille et le maïs ensilé. Il s’agit de ray gras italien et de trèfle incarnat, des cultures qui « démarrent vite et qui sont récoltées en ensilage fin avril », explique Patrick. Ces dérobées autorisent même parfois une seconde coupe juste avant l’implantation du maïs suivant, indiquent les deux associés. Au final, seul neuf hectares ne sont pas exploités en interculture, fait remarquer Patrick.

Malgré une surface en herbe modeste, le Gaec fait pâturer son troupeau au printemps. Sans aller jusqu’à fermer le silo, les deux associés parviennent à économiser des concentrés en avril, mai et juin grâce à l’herbe. Et en dépit du chargement, ils n’hésitent pas à faucher en cas d’excès d’herbe pour récolter de l’enrubannage. Sur leurs prairies, le Gaec privilégie la récolte de foin.

Un DAC pour optimiser les concentrés

Au Gaec du Bouchat, la ration des vaches est à base d’ensilage de maïs et d’herbe. Suivis par leurs conseillère Anne-Lise Mazurat d’Acsel Conseil Elevage, Patrick et Rémi font analyser tous leurs fourrages et font calculer leurs rations par la technicienne. La ration des laitières est calée pour une production de 22 – 23 kg de lait par jour et par vache et le DAC leur apporte un supplément adapté à leur potentiel de production individuel. Le DAC permet ainsi d’ajuster la complémentation à la production de chaque vache. « On consomme la même quantité de concentrés mais la moyenne d’étable a progressé », confie Patrick. Les rations sont ajustées tous les mois avec la conseillère. Un logiciel gère les données et commande le DAC qui repère les vaches grâce à des bracelets électroniques fixés aux pattes. Ce même logiciel permet de suivre les chaleurs des animaux en détectant leur activité. En salle de traite, les femelles en chaleur déclenchent un signal lumineux. Ce logiciel permet aussi de signaler aux trayeurs les vaches traitées aux antibiotiques, font valoir les deux associés.

Soucieux de toujours « produire plus à moindre frais », Patrick et Rémi évitent dans leurs achats les formules d’aliment trop élaborées. « Nous préférons travailler avec des tourteaux simples et nous faisons fabriquer notre concentré « VL 23 » sur mesure, avec uniquement la farine et le tourteau, sans les vitamines et les oligo-éléments qui sont apportés séparément », expliquent les associés du Gaec du Bouchat.

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