Stockage du fumier
13 % des pertes d’azote
Le poste stockage représente près de 13 % des pertes en azote (sous
forme d’ammoniac) des exploitations d’élevage bovins. Il a été peu
étudié en France, notamment en ce qui concerne les fumiers bovins dont
les émissions sont méconnues. Pourtant, 68,7 millions de tonnes de
fumiers de bovins sont produits chaque année en France, ce qui
correspond à 80 % de la masse totale d’effluents bovins produits.
forme d’ammoniac) des exploitations d’élevage bovins. Il a été peu
étudié en France, notamment en ce qui concerne les fumiers bovins dont
les émissions sont méconnues. Pourtant, 68,7 millions de tonnes de
fumiers de bovins sont produits chaque année en France, ce qui
correspond à 80 % de la masse totale d’effluents bovins produits.

Une étude de l’Institut de l’Elevage a été conduite sur le sujet, avec trois objectifs principaux :
1) la mise au point d’une méthode de mesure simplifiée des fumiers bovins au stockage (modélisation et mesure ponctuelle) ;
2) l’acquisition de valeurs de référence relatives aux cinétiques d’émissions lors du stockage de fumiers très compact en conditions représentatives des élevages ;
3) l’évaluation de l’effet de trois modes de gestion des fumiers (tas témoins, tas couvert par une bâche géotextile, tas tassé et bâché) de litière accumulée au cours du stockage sur les émissions.
Peu de pertes par jus
Cette étude montre que les émissions de N-NH3, N-N2O et C-CH4 ont lieu majoritairement au cours du premier mois de stockage pour les fumiers bovins très compacts, respectivement dans une fourchette de 97 à 100 %, 41 à 56 % et 82 à 90 % selon les modalités.
Par ailleurs, les émissions d’ammoniac au stockage sont assez faibles allant de 4 à 12 % de l’azote total initialement présent dans les tas probablement en lien avec la faible teneur en azote ammoniacal de ce type d’effluent. De même, les émissions de N2O sont négligeables comprises entre 0,075 et 0,15 % de l’azote total initialement présent.
Enfin, les pertes d’azote par les jus (nitrate, ammoniac) sont également négligeables inférieur à 1 % de l’azote total initial. La diminution des quantités d’azote lors du stockage des fumiers se produit essentiellement sous forme de diazote (N2).
Concernant le méthane, la simple couverture du tas témoin par une bâche poreuse ne semble pas avoir un effet significatif sur les émissions, alors que le tassement a, lui, un effet considérable : multiplication par six de la quantité de méthane émis.
Ceci est rédhibitoire pour pouvoir envisager de recommander le tassement des fumiers à grande échelle.
Sur le plan méthodologique, cette expérimentation montre que le rapport des gradients de concentration (par exemple grad C-CO2/grad C-CH4) est bon indicateur de terrain pour évaluer la propension des stockages de fumier à émettre de l’ammoniac ou des gaz à effet de serre. Il peut s’avérer intéressant en contrôle de procédé sur des plateformes de compostage en indiquant la stabilisation de la matière organique. On peut également envisager l’usage de cet indicateur par les techniciens pour vérifier l’absence d’impact négatif d’innovations techniques sur les émissions gazeuses associées à la gestion des fumiers. Enfin, on peut envisager de tester cet indicateur sur d’autres procédés de transformation des effluents (lombricompostage, biofiltre, etc.), de préférence en l’associant à un bilan de masse du procédé étudié.
1) la mise au point d’une méthode de mesure simplifiée des fumiers bovins au stockage (modélisation et mesure ponctuelle) ;
2) l’acquisition de valeurs de référence relatives aux cinétiques d’émissions lors du stockage de fumiers très compact en conditions représentatives des élevages ;
3) l’évaluation de l’effet de trois modes de gestion des fumiers (tas témoins, tas couvert par une bâche géotextile, tas tassé et bâché) de litière accumulée au cours du stockage sur les émissions.
Peu de pertes par jus
Cette étude montre que les émissions de N-NH3, N-N2O et C-CH4 ont lieu majoritairement au cours du premier mois de stockage pour les fumiers bovins très compacts, respectivement dans une fourchette de 97 à 100 %, 41 à 56 % et 82 à 90 % selon les modalités.
Par ailleurs, les émissions d’ammoniac au stockage sont assez faibles allant de 4 à 12 % de l’azote total initialement présent dans les tas probablement en lien avec la faible teneur en azote ammoniacal de ce type d’effluent. De même, les émissions de N2O sont négligeables comprises entre 0,075 et 0,15 % de l’azote total initialement présent.
Enfin, les pertes d’azote par les jus (nitrate, ammoniac) sont également négligeables inférieur à 1 % de l’azote total initial. La diminution des quantités d’azote lors du stockage des fumiers se produit essentiellement sous forme de diazote (N2).
Concernant le méthane, la simple couverture du tas témoin par une bâche poreuse ne semble pas avoir un effet significatif sur les émissions, alors que le tassement a, lui, un effet considérable : multiplication par six de la quantité de méthane émis.
Ceci est rédhibitoire pour pouvoir envisager de recommander le tassement des fumiers à grande échelle.
Sur le plan méthodologique, cette expérimentation montre que le rapport des gradients de concentration (par exemple grad C-CO2/grad C-CH4) est bon indicateur de terrain pour évaluer la propension des stockages de fumier à émettre de l’ammoniac ou des gaz à effet de serre. Il peut s’avérer intéressant en contrôle de procédé sur des plateformes de compostage en indiquant la stabilisation de la matière organique. On peut également envisager l’usage de cet indicateur par les techniciens pour vérifier l’absence d’impact négatif d’innovations techniques sur les émissions gazeuses associées à la gestion des fumiers. Enfin, on peut envisager de tester cet indicateur sur d’autres procédés de transformation des effluents (lombricompostage, biofiltre, etc.), de préférence en l’associant à un bilan de masse du procédé étudié.