PRÉDATION
Un nouveau plan loup en vue

Un nouveau plan loup en vue

Une réunion du groupe national loup, organisée début avril pour préfigurer le prochain plan d’action, a été une nouvelle l’occasion de mesurer les divisions entre le monde agricole et les organisations non gouvernementales (ONG), avec des positions diamétralement opposées partagées par voie de presse. Dans un communiqué du 3 avril, la FNE, le WWF, Ferus et la LPO affichent leur objectif ; « assurer le bon état de conservation de la population de loups dans une aire de conservation plus vaste ». « Les contraintes générées par la présence des grands prédateurs et le nombre encore trop important de dommages doivent inciter à améliorer les mesures existantes », invitent les organisations. Parmi leurs propositions, elles n’hésitent pas à demander de « mettre un terme aux tirs de prélèvements ». Parallèlement, le niveau actuel des aides doit être maintenu, « en veillant, dans une optique d’équité, à conditionner réellement ces aides à la mise en place effective et adaptée des mesures de protection ». Le dispositif pourrait également être renforcé, selon les associations, par des recherches visant à reconnaître le « rôle fondamental dans les écosystèmes », et notamment à « mettre en avant le rôle des meutes de loups dans la régulation des populations d’ongulés sauvages ». À l’inverse, le monde agricole demande plutôt de suspendre l’expansion du loup. La FNSEA, Jeunes agriculteurs, Chambresd'agriculture de France, les Fédérations nationales ovine et bovine (FNO et FNB) ont ainsi demandé au préfet référent de « réviser en profondeur l’arrêté du 23 octobre 2020 qui fixe les modalités de prélèvements des loups, avec comme objectif zéro attaque sur les troupeaux ». Les structures demandent notamment « le maintien du statut non-protégeable des troupeaux bovins » tout en accordant des tirs de défense aux éleveurs situés dans les zones de présence permanente. Ces tirs de défense devraient de même être révisés afin « d’être mis en œuvre par plusieurs tireurs, valables 5 ans, durant toute la campagne de pâturage […] dès lors qu’est constatée une attaque ».

I.L