Musée du vélo à Tournus

Tournus : Les trésors de la petite reine se cachent au musée du Vélo Michel Grezaud

Aujourd’hui, nos cycles sont confortables. En plus de répondre au plus grand nombre de nos besoins entre confort, maniabilité, sécurité, et bien d’autres, ils permettent des déplacements sportifs et écologiques. Au musée du Vélo Michel Grezaud, leurs secrets sont dévoilés. Jean-Marie Robbe, co-président de l’association du musée, nous partage l’histoire de l’organisation, du créateur et des pièces de collections présentes dans ces 600 m² de surface.

Où trouve-t-on les trésors ?

Michel Grezaud, récupère des vélos et des pièces dès les années 50, âgé alors de 20 ans. Il les retape et les restaure. Collectionneur assidu, il accumule toutes sortes de pièces : tandem, triporteur de laitier, grand bi… et sa passion ne va être que grandissante tout au long de sa vie. L’endroit où se cachent les trésors ? Dans les vide-greniers, les foires, les brocantes, dans les caves de particuliers, en France, en Allemagne, en Angleterre… Ce passionné est à l’affût, chaque occasion de dénicher un ancêtre de notre bicyclette actuelle est essentielle !

De métier, M. Grezaud est artisan boucher. À 56 ans, il crée le musée du Vélo de Cormatin en 1997. Contraint de fermer ce lieu regroupant un patrimoine unique en 2007, Michel Grezaud conservera ses pièces dans son garage. La ville de Tournus ainsi qu’une association de passionnés de cycles le soutient et ensembles, ils œuvrent pour la réouverture de la collection de Michel Grezaud. Cette dernière sera placée dans l’ancienne Féculerie de la ville. Cependant, le collectionneur décède brusquement après une banale opération, la veille de l’ouverture du musée.
Bien que la douleur soit présente, les membres de l’association, dont sa veuve Josette fait partie, ouvrent les portes du musée à la date prévue en 2010. Il porte naturellement le nom de son initiateur, Michel Grezaud.

Démonter, remonter, réparer, conserver, raconter

M. Robbe était professeur de technique au lycée de Tournus et aime l’histoire. Ami de Michel Grezaud, il rejoint l’association et s’occupe plus particulièrement de la technique, réparation et de l’inventaire. « Ce musée, c’est un partage », exprime-t-il en souriant. En effet, il s’agit d’un partage historique, mais également d’une passion qui unit des milliers de français et françaises.

Aujourd’hui, l’association compte une quinzaine de bénévoles qui font leur maximum pour nous accueillir dans les meilleures conditions possibles et nous conter l’histoire de la bicyclette.

Un partage de quelques jolies pièces

Dans cet endroit spacieux de 600 m², trois salles n’attendent que d’être découvertes : dans la première, le coin enfant et l’évolution du vélo du début à nos jours, la deuxième nous propose de regarder en détail le changement au fil du temps, des gadgets, des vélos et la troisième nous emmène dans l’univers incroyable des vélos selon les usages (commercial, taxi, de course, militaires, VTT…)
Nous trouvons bien évidemment la fameuse draisienne en bois de 1818. Le « vélocipède » comme elle se faisait appeler. Nous sommes emmenés ensuite en plein cœur de l’évolution du vélo : les pédales, le bois remplace le fer, les rayons diminuent, les diamètres sont plus grands, la roue arrière rétrécie et celle de l’avant prend une taille exorbitante : le grand bi. Il y a aussi tout un tas de vélos curieux : tandems, tricycles, triporteur, tandems-tricycles…

Nous comprenons l’apparition du pneumatique, des vitesses, des chaînes, des freins, du confort… Si nous souhaitons faire une visite guidée, les bénévoles nous racontent des histoires inédites : un vélo acheté à Paray-le-Monial a servi à une dame de ses 18 à ses 80 ans, des vélos entièrement faits mains par un père de famille pour ses deux filles… Nous n’en dévoilons pas plus et nous vous laissons découvrir par vous-mêmes ces trésors sur roues.