Coopérative Bourgogne du Sud

Coopérative Le « pack » Bourgogne du Sud, adepte de la chandelle !

Une assemblée générale placée sous le signe du ballon ovale : c'est ainsi que la coopérative Bourgogne du Sud a tracé le bilan de son année, le 8 décembre au palais des congrès de Beaune. Tous les aspects de la vie de l'entreprise ont été traités au prisme du vocabulaire rugbystique, avec des adhérents comparés par Lionel Borey, le président de Bourgogne du Sud, à un pack de rugby, comprenant « des gros, des grands, des qui courent, des qui sautent, des qui ralent, mais beaucoup de complémentarité. Il y a aussi les arrières, les trois quarts, toutes les équipes au service de la coopérative, qui recherchent la performance ». Et puis, poursuivait-il, il faut faire avec les arbitres, avec lesquels on n'est pas toujours d'accord... mais qui ont toujours raison. Ce qui n'empêchait pas Lionel Borey de se réjouir des capacités de défense mises en place sur le terrain : la récente opération d'inversion de panneaux de communes pour exprimer l'irritation du monde agricole face à des règles et contraintes pas toujours cohérentes, l'abandon des hausses de taxation sur les pollutions diffuses ou l'irrigation, le plan de soutien à l'agriculture bio ou la volonté d'aller plus loin sur les agroénergies. Et puis, au rugby, il y a aussi le « 16è homme » : le public, qui pousse son équipe. « Pour nous, poursuivait Lionel Borey, ce sont les consommateurs. Envers eux, nous communiquons, nous expliquons pourquoi nous jouons comme ça. Nous avons notre marque « Nous Autrement », créée avec Alliance BFC, qui regroupe aussi Dijon Céréales et Terre Comtoise. Au final, nous devons nous adapter en permanence au jeu de l'équipe adverse ».

Des résultats économiques à la hauteur

Cette agilité, l'entreprise en a fait preuve en 2023 : à travers le projet Profilait de création d'une filière régionale de production de protéines à destination de l'alimentation animale (mené au sein d'Alliance BFC), ou encore par le biais d'un travail de fond sur les filières, pour trouver des filières viables et rémunératrices pour les adhérents. « Au sein de Bourgogne du Sud, précisait son président, 13 filières sont représentées, qui ont généré près de 1,9 M d'euros de chiffre d'affaires, en 2022 ». Pour aller plus loin du côté des résultats économiques de cette campagne 2022-2023, le chiffre d'affaires de la coopérative s'est monté à 316,6 M d'euros pour un résultat de 4,7 M d'euros, en hausse par rapport à l'année précédente. La collecte 2022 atteint près de 458.000 t (203.000 t en blé, 126.300 t en maïs et 52.200 t d'orge, pour les principales), en retrait par rapport à 2021. Le chiffre d'affaires total de l'activité approvisionnement (pour les grandes cultures, l'élevage, la viticulture et les emballages) approche les 134 M d'euros avec, en trio de tête, les fournitures d'engrais, la santé des plantes et les aliments. La campagne 2022-2023 aura aussi été le théâtre de plusieurs investissements pour Bourgogne du Sud : la création d'un séchoir bennes de 10 emplacements, l'acquisition de 16 bennes de séchage et une nouvelle centrale d'aspiration pour le nettoyage des silos, à Beaune, l'acquisition d'une centrale du même type pour les silos de Chalon Nord, des travaux de désamiantage, de réfection de toiture et de bardage et de mise aux normes ICPE pour le site d'Epervans (71), la création d'un bâtiment vrac pour le stockage d'engrais non classés et de céréales et l'extension du stockage d'engrais liquide sur le site Pierre-de-Bresse / Bresse Nord (71), ou encore la restructuration complète du point de collecte sur le site de Simandre / Bresse Sud (71).