Je vous présente mes bons vœux pour 2022, surtout une bonne santé si précieuse en cette période Covid.
Grâce à nos filières et aux agricultrices et agriculteurs, la chaîne alimentaire a tenu bon, la nourriture n’a pas manqué chez les distributeurs ni en volume, ni en qualité. Pourtant si le climat a été plus favorable aux éleveurs avec des fourrages abondants, les inondations exceptionnelles pour l’été ont fragilisé un certain nombre d’exploitations de cultures, maraîchères et d’élevage à l’Est du département avec des cultures partiellement ou totalement détruites. Le gel du début du mois d’avril a lourdement impacté le secteur viticole avec d’importantes pertes de récolte. Si nous subissons ces aléas, nous devons et pouvons construire des outils de gestion des risques qui sécurisent nos exploitations. Une loi est en préparation et nous participons avec les différentes filières à la réflexion.
La réforme de la Pac est cette fois bien avancée et se mettra en place en 2023. Il faut dès cette année que chacun s’informe sur les nouvelles modalités pour vérifier les effets sur son exploitation agricole. La FDSEA peut vous accompagner et vous permettre une adaptation si nécessaire.
Les incertitudes au plan mondial entraînent des augmentations fortes de certaines matières premières et déstabilisent les chaînes de production quels que soient les secteurs d’activité. L’agriculture n’échappe pas à ce mouvement ; l’enjeu est donc de passer des hausses sur nos produits afin de couvrir la hausse des coûts de production. Le chantier concernant la loi Egalim2 et sa déclinaison nous invite à mobiliser les outils à disposition, pour redevenir acteur dans la constitution des prix agricoles, acteur dans la négociation et retrouver plus de transparence ; l’attitude des consommateurs change, la grande distribution s’interroge : faisons le vœu que nos filières s’appuient sur ce dispositif et que nos clients comprennent le besoin de mieux rémunérer les producteurs si la France veut conserver une agriculture forte et diverse sur l’ensemble des territoires.
Le retour du loup montrant sa cohabitation impossible avec les moutons ou encore les discussions sur les pratiques agricoles avec notamment le dossier des zones de non-traitement nous interrogent. En effet, nos concitoyens sont toujours plus exigeants en matière de protection de l’environnement, sur le bien-être animal mais les mêmes consommateurs arbitrent toujours avec leurs porte-monnaie. L’équation est pour tous difficile à résoudre.
Pourtant, notre métier reste attractif, nos produits sont reconnus dans le monde entier pour leur qualité et notre agriculture comme la plus durable du monde.
Cela doit nous donner envie collectivement de continuer de préparer l’avenir, de rechercher les meilleures conditions pour s’épanouir et vivre de ce beau métier. Métier si nécessaire pour toute la population.
Bonne année 2022 !
Christian Bajard - Président de la FDSEA de Saône-et-Loire
