Gel sur grandes cultures
Peu d’impact, apparemment

Françoise Thomas
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Il faut attendre encore quelques jours pour véritablement savoir si le gel important de début avril a impacté les semis de cultures et à quel niveau. 

Peu d’impact, apparemment
Image d'archive

« Pour l’instant, il semblerait qu’il n’y est pas eu d’impact significatif, expliquent les conseillers grandes cultures de la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire. Mais est-ce que l’on ne voit rien parce qu’il n’y a rien à voir, ou est-ce parce que c’est encore trop tôt, réponse dans une semaine », avancent-ils malgré tout prudemment. De toute façon, pour l’heure, aucune commune mesure avec les dégâts constatés en vigne et en arboriculture.

La tournée qu’ils ont effectuée dans le Chalonnais et le Mâconnais se veut donc pour l’heure rassurante, même si les colzas ont subi quelques dégâts. « Mais cette situation est encore rattrapable et cela ne devrait donc pas avoir de conséquence sur les rendements », expliquent Émilien Perrousset et Clément Dusserre.

En revanche, ils conseillent de surveiller de près tout risque sclérotinia sur les colzas et de procéder à un traitement fongique si nécessaire. « Le gel n’a pas eu d’impact direct, mais n’a fait qu’accélérer la chute des pétales sur les feuilles, ce qui constitue le début de la période à risque », rappellent les conseillers.

De même, pour toute parcelle de luzerne semblant avoir souffert du gel, « il peut être intéressant de procéder rapidement à une coupe pour relancer la culture », au risque, sinon, de ne pas bénéficier du plein potentiel d’une culture dont la croissance aura été en partie bloquée par le gel.

Pour ce qui est des céréales blé et orge, ceux-ci semblent avoir tiré profit de la période sèche précédant l’épisode de gel : cet état de vigueur limitée devrait les avoir protégés.

Depuis, la pluie du week-end dernier a stimulé la croissance notamment des blés, qui laissent espérer à l’heure actuelle une belle campagne.