MFR de Bourgogne Franche-Comté centre sud
« Construis ton avenir en MFR et tu en seras fier »
Ce slogan imaginé par un maître de stage partenaire des MFR lors d’un groupe de travail peut résumer les réflexions tenues par les MFR de Bourgogne Franche-Comté Centre Sud. À l’occasion de leur assemblée générale du 30 mars, à Mazille, les délégations ont travaillé sur la question suivante : « Comment communiquer et promouvoir le supplément d’âme des MFR ? ». Pour ce faire, les participants ont d’abord listé les a priori sur les MFR avant d’identifier leurs signes distinctifs et les caractéristiques dont ils sont fiers.
Lors de son assemblée générale, le 30 mars à Mazille, la Fédération Territoriale Centre Sud des MFR de Bourgogne Franche-Comté a invité ses délégués à travailler sur un message commun, à l’heure de promouvoir les Maisons Familiales Rurales (MFR), notamment lors des portes ouvertes. « Il est urgent pour nous tous de revendiquer nos différences et notre plus-value pour nous démarquer », affirmait Liliane Seguin, la présidente, dans son rapport d’orientation.
Alors, les participants (parents administrateurs et salariés des dix associations MFR du territoire Centre Sud BFC, élèves, apprentis, stagiaires, maîtres d’alternance) ont passé la fin de matinée et l’après-midi à préparer cette communication, au travers une série d’ateliers d’intelligence collective : « Nous allons d’abord lister les "On-dit" qui circulent sur les MFR », indiquait Aline, la consultante de l’agence missionnée par la Fédération, « puis, grâce aux témoignages des apprenants et des maîtres d’alternance, nous identifierons les atouts pour mieux les mettre en avant ».
Les comptoirs des témoignages ont été riches en enseignements et révélateurs des talents d’orateurs des jeunes élèves et apprentis des MFR. La restitution des groupes en séance plénière a synthétisé les échanges entre participants : « alternance accompagnée, qualité de la vie résidentielle et cadre de vie, esprit familial et bienveillance, réussite globale des jeunes et des adultes en formation, ancrage territorial, séjours Erasmus et ouverture au monde et aux autres, Organisation des équipes garantissant la continuité de services, place des parents, maîtres de stage et d’apprentissage considérés comme co-formateurs, proximité relationnelle et personnalisation de la formation… ».
La qualité de la relation
Les critères touchent notamment « la qualité des relations, constantes et assez fortes, entre formateurs et apprenants, qui forgent des élèves épanoui(e) s ; avec des formateurs à l’écoute des apprenants, un accompagnement personnalisé et indispensable pour les jeunes », synthétise Aline Jegou. « On démarre à zéro, on finit en héros », témoigne un élève en situation de handicap, scolarisé en Ulis (unités localisées pour l’inclusion scolaire) avant d’entrer en MFR et fier de son parcours.
Le mode de formation marque les esprits : « la complémentarité de la formation professionnelle et de la théorie ; la qualité des maîtres de stage et d’apprentissage ; des jeunes impliqués, au cœur du système MFR, à l’aise dans ce qu’ils font, en particulier à l’oral en public », argumentent les participants, qui identifient une sorte de corporation MFR, basée « sur des valeurs communes, inter-filières, inter-établissements et inter-générationnelles, ainsi qu’un accueil avec le cœur, en début ou en cours d’année ».
« C’est un autre monde », concluent certains participants, fiers de constater que les apprenants « ressentent l’encadrement des formateurs comme un complément d’apprentissage et apprennent avec le milieu professionnel autant qu’avec les cours grâce à des moniteurs en permanence aux côtés des élèves », ce qui permet « d’apprendre un métier mais aussi un savoir-vivre, un comportement ».
Dynamique associative
En première partie de journée, la Fédération territoriale avait tenu une assemblée générale classique. La présidente, Liliane Seguin, avait rappelé l’importance de la « dynamique associative » et de « l’accompagnement de proximité » voulu par les administrateurs à la création de cette jeune fédération construite avec des MFR des deux anciennes Régions en 2017.
Cet accompagnement consiste en un ensemble d’actions : « le soutien à la montée en compétences des présidents des MFR et des administrateurs de la Fédération, notamment par des rendez-vous entre la directrice fédérale et les binômes président – directeur de MFR ; l’accompagnement des associations dans le recrutement de leur direction ; l’accompagnement collectif vers la labellisation RSO – Responsabilité Sociétale des Organisations des MFR, dont celles d’Anzy-le-Duc, La Clayette et Mazille », détaille la présidente.
La Fédération soutient aussi les MFR de son territoire « par le recrutement de trois apprenties communication », poursuit Liliane Seguin, « par une réflexion sur la sécurisation, avec, par exemple, la revisite des contrats d’assurance des associations » et par le « suivi des nouveaux directeurs des MFR engagés dans le parcours de formation préparatoire à la fonction de directeur, qui concerne Cathy Schultz (Morre ; 25), Mickaël Rubens (Salins-les-Bains ; 39), Patrick Pagès (Mazille) et Guillaume Ravera (Chargey-lès-Gray ; 70) ». La Fédération dresse aussi un point sur la qualification pédagogique des monitrices et moniteurs (c’est l’appellation des formateurs de MFR qui assurent une fonction globale d’accompagnement des jeunes), dont le titre est désormais reconnu de niveau 6 (c’est-à-dire, équivalent d’un bac + 4).
Un "On-dit" parmi d’autres : « MFR, c’est quoi ? »
Les MFR proposent aux jeunes et aux adultes un modèle de formation alternatif pour s’élever, réussir et s’intégrer pleinement dans la société et le monde du travail. « Nous formons les jeunes, nous les encourageons à développer leur savoir-être, leur citoyenneté pour leur permettre d’exercer un métier dans lequel ils pourront s’épanouir », décrivent les chefs d’établissement.
Les MFR constituent un modèle éducatif et pédagogique qui repose en grande partie sur des professionnels comme les maîtres de stage et d’apprentissage ainsi que sur un conseil d’administration. « Il est urgent pour nous tous de revendiquer nos différences et notre plus-value, l’alternance, pour nous démarquer », affirmait Liliane Seguin, la présidente, dans son rapport d’orientation.
