Les brèves du 14 avril 2023

Mis en ligne par Cédric Michelin
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Voici les brèves du 14 avril 2023

Les brèves du 14 avril 2023

FNSEA : Arnaud Rousseau élu président, Hervé Lapie nommé secrétaire général

Comme attendu, le conseil d’administration de la FNSEA a élu le 13 avril Arnaud Rousseau à la présidence du syndicat majoritaire. Céréalier à Trocy-en-Multien (Seine-et-Marne), il est aussi à la tête de la Fop (producteurs d’oléoprotéagineux, FNSEA) ainsi que du groupe Avril, un siège qu’il indique vouloir conserver dans un entretien à Agra Presse hebdo. Le nouveau secrétaire général est Hervé Lapie, polyculteur-éleveur dans la Marne. Quant aux deux premiers vice-présidents, ils étaient, eux aussi, déjà présents dans l’équipe précédente : Jérôme Despey, viticulteur dans l’Hérault et ancien secrétaire général, et Patrick Bénézit, éleveur dans le Cantal et président de la FNB (éleveurs de bovins viande). Lors d’une conférence de presse le 13 avril, le nouveau président a fixé les « trois grands piliers » de la mandature qui débute : « la souveraineté et la compétitivité de la ferme France », le renouvellement des générations d’agriculteurs et la conclusion d’un « pacte avec la société ». « Nous voulons porter le sujet de l’influence », a lancé M. Rousseau, qui avait aussi promis « une nouvelle gouvernance » dans un courrier envoyé au réseau fin 2022. Le bureau élu le 13 avril compte presque un tiers de nouveaux membres sur un total de 25. Un renouvellement comparable à celui du conseil d’administration du syndicat, élu au congrès d’Angers le 29 mars et composé de 40 % de nouveaux membres.

 

Eau : « risque avéré » de sécheresse cet été dans plusieurs régions en France (BRGM)

Les pluies de mars n’ont pas suffi à recharger les nappes phréatiques en France, dont 75 % restent à des niveaux modérément bas ou très bas, rendant « avéré » le risque de sécheresse estivale pour certaines régions, a annoncé le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) le 13 avril. Selon l’organisme public, une bonne cinquantaine de départements métropolitains, notamment dans le nord, le centre et le sud-est du pays présentent un risque « très fort » de sécheresse « présageant d’un printemps et d’un été probablement tendus », et qui, en l’absence de pluies « très excédentaires » dans les prochaines semaines, devraient se traduire par des arrêtés de restriction d’eau. En mars, où la France a connu, selon Météo-France, un excédent de précipitations de 40 % au niveau national par rapport aux normales, (avec des situations très hétérogènes selon les régions), seules les nappes de la Bretagne à la Nouvelle-Aquitaine ont bénéficié « d’épisodes conséquents de recharge ». Plusieurs autres, en Champagne, dans le couloir Rhône-Saône, le Roussillon ou en Provence/Côte d’Azur, affichent toujours des « situations peu favorables » avec des niveaux qui restent très bas. Au sortir de l’hiver, « l’ensemble des nappes affiche des niveaux sous les normales et 75 % affichent des niveaux bas à très bas ». L’an dernier, au 1er avril, 58 % des niveaux étaient sous les normales ; l’été 2022 avait été marqué par une sécheresse historique.

 

Bassines : la présidente de l’Assemblée dénonce la dégradation d’une permanence parlementaire

« Les dégradations de permanences parlementaires sont inacceptables », dénonce la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet sur Twitter, après le déversement de fumier par les JA et la FNSEA de Moselle devant les bureaux de la députée LFI Charlotte Leduc le 12 avril. Une banderole accrochée sur la façade et signée par les syndicats ne laisse aucun doute sur les raisons de la colère des syndicats : « Respecte ceux qui te nourrissent. Soutien à Sainte-Soline. Soutien aux forces de l’ordre blessées ». « Il s’agit bien d’intimidations répétées pour me signifier que mes positions politiques ne leur plaisent pas », dénonce Charlotte Leduc dans un communiqué publié sur Twitter. La députée avait déjà été ciblée par des actions syndicales en septembre 2022 et au début du mois d’avril. Défendant un « autre modèle agricole que celui soutenu par les JA et la FNSEA », elle réitère cette fois son soutien au collectif des Soulèvements de la terre et à la Confédération paysanne, tout en annonçant qu’elle portera plainte. Charlotte Leduc a reçu sur Twitter le soutien d’autres députés LFI, mais également d’écologistes et de membres de la majorité, tous alignés avec la position de la présidence de l’Assemblée.

 

Sainte-Soline : Chambres d’Agriculture France dénonce « les violences » et les organisateurs

Dans une délibération adoptée le 13 avril, dont Agra Presse a pu obtenir une copie, le conseil d’administration de Chambres d’agriculture France (ex-APCA) « dénonce les violences et les dégradations », survenues les 25 et 26 mars à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), entre les forces de l’ordre et les opposants à la construction d’une retenue d’eau. La gendarmerie a recensé 47 blessés dans ses rangs, et 17 dont deux graves chez les opposants. Les représentants des collectifs annoncent quant à eux 200 blessés dont 40 graves, « non documentés à ce stade », selon le ministère de l’Intérieur. Par ailleurs, les chambres d’agriculture dénoncent « les personnes et les structures qui ont appelé ou participé à la manifestation alors que celle-ci était interdite ». Et elles demandent « à la justice de transiger sur la place de ces personnes dans les organisations républicaines ». Parmi ces organisations, la Confédération paysanne, non citée dans la délibération. Lors du dernier congrès de la FNSEA, Christiane Lambert avait interpelé Marc Fesneau à son sujet : « Comment peut-on les considérer comme un syndicat représentatif ? ! Pour être considéré comme représentatif, la loi impose de respecter les valeurs républicaines. »

 

Bio : rassemblement à Saint-Brieuc pour demander plus de soutien public

Quelque 200 personnes, agriculteurs, membres d’associations ou syndicalistes, se sont rassemblées le 13 avril à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) pour « sauver » l’agriculture bio et demander un soutien de l’État pour surmonter la crise actuelle. « Soutenir le bio, c’est l’intérêt général. C’est préserver la santé des gens, c’est protéger l’eau, c’est protéger la biodiversité », assène René Louail, ancien agriculteur et porte-parole du collectif de soutien aux victimes de pesticides, interrogé par l’AFP. Pour Dominique Le Goux, chargée de mission Santé pesticides à Eau et rivières de Bretagne (ERB), l’agriculture bio « permet de protéger notre ressource en eau. C’est une plus-value très nette » pour la collectivité, ne serait-ce qu’en réduisant le coût des traitements nécessaires pour rendre l’eau potable, résume-t-elle. À l’heure où l’eau devient rare, « des dizaines de captages sont fermés en Bretagne pour cause de pollution », principalement aux pesticides, et « on ne peut pas s’en priver », a-t-elle estimé. Une délégation a été reçue par le préfet, auquel elle a rappelé « l’urgence » de la situation, en particulier pour les producteurs de porcs bio, qui sont les plus touchés. L’aide de l’État, annoncée au Salon de l’agriculture, de 10 M€ pour les producteurs bio, est considérée par la filière comme « pas à la hauteur des besoins », a rappelé la délégation. La région Bretagne a pour sa part annoncé la semaine dernière une aide de 5,5 M€ en 2024.

 

Maraîchage : l’autorisation de l’oxamyl non renouvelée par Bruxelles

La Commission européenne a publié le 11 avril un règlement confirmant le non-renouvellement de l’approbation de la substance active oxamyl. Il s’agit d’un insecticide utilisé pour la lutte contre les nématodes en culture maraîchère. Les experts des États membres avaient soutenu fin mars la proposition de la Commission européenne qui s’appuyait sur les préoccupations émises par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) dans son évaluation. L’Efsa avait notamment identifié des risques pour les opérateurs (même avec l’utilisation d’équipements de protection individuelle), les consommateurs et la qualité de l’eau. Les États membres vont devoir retirer les autorisations des produits phytopharmaceutiques contenant cette substance au plus tard le 30 juin 2023, et tout délai de grâce devra expirer au plus tard le 30 septembre 2023.

 

Eau : l’avis du Cese « voté sans le consentement du secteur économique » (groupe agricole)

Réagissant à l’adoption le 11 avril par le Cese d’un avis sur la « gestion durable de l’eau en France face au changement climatique », le président du groupe Agriculture au Cese, Henri Biès-Péré, indique à Agra Presse que ce rapport a été « voté sans le consentement du secteur économique ». Le groupe Agriculture (qui, outre la FNSEA, comprend aussi des représentants des JA, de l’APCA et de Groupama) a voté contre, tandis que les groupes Artisanat et professions libérales, Entreprises et Coopération se sont abstenus. Ancien vice-président de la FNSEA (et président du conseil de surveillance du groupe Réussir Agra), M. Biès-Péré liste quatre points de désaccord qui ont fait l’objet d’amendements non retenus dans le texte final. Deux d’entre eux portent sur le stockage de l’eau : contrairement au Plan eau présenté par Emmanuel Macron, « l’avis ne mentionne pas la création de retenues d’eau multi-usages », note l’élu, qui regrette aussi que « le Cese appelle à arrêter de subventionner les retenues d’eau avec de l’argent public ». Autre sujet de friction : les engrais, pour lesquels le Cese préconise une taxation « dans un cadre national et européen » – le groupe Agriculture souhaitait écarter l’échelon français. Dernier point contesté : la préconisation par le Cese d’une « politique incitative de diminution des cheptels dans les zones les plus saturées en azote ».

 

Vin : en pleine lutte sanitaire, la Champagne mise sur une réserve « collective »

Pour encourager les arrachages préventifs contre la flavescence dorée, la Champagne veut augmenter la réserve individuelle des vignerons concernés, a indiqué le 13 avril leur syndicat SGV. Les réflexions menées au sein de l’interprofession « déboucheront d’ici quelques mois », a déclaré le président Maxime Toubart, comptant sur une mise en œuvre pour la récolte 2024. Utile face aux aléas, la réserve individuelle permet au vigneron de « mobiliser toute une récolte de qualité et l’utiliser sur plusieurs années », a-t-il rappelé. L’idée serait de la compléter en faisant jouer la solidarité quand le vigneron est victime de la flavescence dorée. Comme une sorte de « réserve collective », ceux ayant de la réserve individuelle pourraient en donner une partie à ceux qui n’en ont plus et effectuent de l’arrachage préventif contre la jaunisse. « Un consensus se dégage en faveur [de cette] assurance sanitaire », a indiqué Maxime Toubart. L’interprofession planche sur un même outil de régulation face aux aléas climatiques. Dans le cadre de la lutte contre la flavescence dorée, une campagne de prospection a été menée l’an dernier sur près de 7500 ha. L’objectif est de l’étendre à tout le vignoble (34 168 ha) dans les cinq ans à venir.

 

Céréales ukrainiennes : la Russie menace encore de suspendre l’accord d’Istanbul

Pointant les restrictions occidentales visant son secteur agricole, la Russie a appelé le 13 avril à les lever, sous peine de mettre fin le 18 mai à l’accord d’Istanbul relatif aux exportations de céréales ukrainiennes en mer Noire (conclu en juillet 2022). En raison de ces sanctions qui empêchent la mise en œuvre formelle du second accord relatif à l’exportation des engrais russes, conclu également en juillet 2022, Moscou avait proposé le 18 mars de proroger l’accord pour 60 jours, plutôt que la reconduction tacite initialement convenue de 120 jours. Dans un communiqué, Moscou a mis en avant cinq exigences, dont la reconnexion au système bancaire international Swift de la banque russe spécialisée dans l’agriculture Rosselkhozbank, la reprise des livraisons en Russie d’engins et pièces détachées agricoles, l’annulation des entraves pour assurer des navires et accéder aux ports étrangers. Elle a également demandé le dégel des actifs de sociétés russes liées au secteur agricole situés à l’étranger et la reprise du fonctionnement du pipeline Togliatti-Odessa, qui relie la Russie à l’Ukraine et permet la livraison d’ammoniac. Le 7 avril, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait déjà menacé, à l’issue d’un entretien avec son homologue turc Mevlüt Cavusoglu à Ankara, de suspendre l’accord « si aucun progrès n’est réalisé dans la levée des obstacles aux exportations d’engrais et de céréales russes ».

 

Biomasse : la rareté des ressources imposera une meilleure gestion, prévient l’Iddri

Alors que le secrétariat général à la planification écologique s’intéresserait au bouclage des cycles de biomasse, l’Iddri (cercle de réflexion lié à Science Po) prévient dans une note que les éventuelles politiques devront s’attacher à « gérer la rareté ». « Notre recommandation est d’harmoniser l’offre et la demande en biomasse par un pilotage transversal », résume Aurélie Catallo, coordinatrice de l’initiative Transition agricole au sein de l’Iddri. Actuellement, la France produirait au total 310 millions de tonnes de matière sèche (Mt de MS) annuellement en prenant en compte fourrages, résidus de cultures, produits agricoles et bois. Près d’un tiers de ce volume serait mobilisé en alimentation animale et 50 Mt de MS pour les usages non alimentaires. Mais la plupart des scénarios de transitions climatiques misent sur un doublement de ces usages pour atteindre 100 Mt de MS par an, au nom de la production énergétique. Une augmentation qui pourrait être remise en cause par la baisse des rendements, ainsi que par les objectifs sur les réductions d’intrants, prévient l’Iddri. Pour combler le manque à gagner, le principal levier reste la généralisation des couverts, permettant de dégager 15 à 20 Mt de MS par an. Les scénarios s’accordent également, selon l’Iddri, sur la nécessité « de réduire de 30 à 50 % le cheptel », tout en « tenant ensemble les enjeux physiques, sociaux et économiques ».

 

Œufs : la transition vers l’alternatif « va se poursuivre » chez Armor Œufs

« La transformation des cages vers les codes alternatifs (actuellement 59 % des poules) va se poursuivre », a annoncé la semaine dernière Frédéric Chartier, président de la coopérative Armor Œufs (Pontivy, Morbihan) qui vend ses œufs à Sanders. Leader de la production d’œufs en France avec 10 % des effectifs de poules pondeuses (4,8 millions, 122 producteurs), le groupement a connu une année pour le moins difficile. « Il a fallu se battre pour la mise en place d’Egalim 2 dans les contrats en début d’année », explique Frédéric Chartier. À peine ce dossier refermé, la guerre en Ukraine éclatait et l’inflation se mettait à accélérer. Certaines hausses ont pu être couvertes « en bonne partie » par la revalorisation des contrats. Durant l’année 2022, Frédéric Chartier estime que les charges ont augmenté de « 6 à 7 % après une hausse de 3-4 % en 2021 ». Mais les difficultés n’étaient pas encore toutes arrivées. Après avoir sévi en Vendée au cours du premier semestre, l’influenza aviaire a gagné la Bretagne en fin d’année 2022. Rien que dans les Côtes-d’Armor, 24 élevages ont été touchés jusqu’en février (quatre chez Armor Œufs) et 1,4 million de poules ont été abattues. (Franck Jourdain)

 

Bovins : Innoval élargit le périmètre de sa complémentaire santé avec une offre « unique »

Le groupe coopératif Innoval (sanitaire, reproduction, conseil en élevage) étend son offre de caisse complémentaire pour les troupeaux de bovins bretons en couvrant de nouveaux risques comme la paratuberculose. Les éleveurs pourront également couvrir leurs pertes, jusqu’à un certain montant, en cas de « mortalité exceptionnelle » liée à une maladie non couverte jusqu’ici (maladie émergente, grippe, parasites). « Les cheptels sont plus importants, avec une valeur génétique élevée, donc le risque est lui aussi de plus en plus important », souligne Thierry Le Falher, directeur opérationnel des actions sanitaire et santé chez Innoval, auprès d’Agra Presse. Le groupe coopératif revendique une « offre unique » en Bretagne, mais aussi dans le reste de la France. « Le risque est trop important pour être couvert par les compagnies d’assurance », explique Thierry Le Falher. De manière générale, la caisse complémentaire apporte « une couverture supplémentaire à l’éleveur pour ses analyses et ses frais vétérinaires ». Avec un fonctionnement similaire à une mutuelle santé, elle s’adresse aux éleveurs qui souhaitent une couverture supérieure à l’offre de base d’Innoval, la « garantie du sanitaire ». Contrairement à l’offre « garantie du sanitaire » où les indemnisations sont les mêmes pour tous les éleveurs, la caisse complémentaire assure les éleveurs à hauteur de la valeur génétique de leur cheptel.

 

Restauration scolaire : Elior teste une offre de plats moins carnés

Le géant de la restauration collective Elior veut introduire progressivement des « plats durables », moins carnés, ayant une moindre empreinte carbone, tout en respectant « les besoins nutritionnels de l’enfant » dans les menus des quelque 1300 cantines scolaires qu’il gère en France, annonce-t-il à l’AFP le 13 avril. Le groupe a mis au point 17 premières recettes testées dans quelques écoles, avec pour objectif de « réduire de 45 % en moyenne leur impact environnemental par rapport à une recette traditionnelle », a expliqué à la presse Damien Pénin, directeur général adjoint d’Elior. Des adaptations de « plats bien connus et appréciés par les enfants : chili con carne, pâtes bolognaise, lasagnes », dans lesquels l’apport de protéines animales a été divisé par deux, a expliqué de son côté Florence Faugère, diététicienne au sein du groupe français. Les protéines animales sont réduites grâce à l’apport d’une « petite quantité d’aliments très riches en nutriments essentiels » comme le foie de volaille ou la sardine. Alors que la loi Egalim fixe aux cantines l’objectif de servir au moins 50 % de produits dits durables ou de qualité, dont 20 % de bio, cette offre « répond aux enjeux environnementaux actuels », a affirmé M. Pénin. Proches de ceux que les enfants ont l’habitude de consommer, ces plats sont mieux acceptés que les recettes végétariennes lors de séances de tests organisées par Elior, a affirmé Mme Faugère. À terme, cette offre va également être lancée en restauration d’entreprise et dans le secteur médico-social (Ehpad, cliniques, hôpitaux…).

 

Cabinet de Marc Fesneau : le ministre met fin aux fonctions d’un conseiller presse

Après seulement un mois et demi en poste, le ministre de l’Agriculture a mis fin aux fonctions de Yoann Taieb, conseiller presse au cabinet. Il avait succédé à Claire Briançon-Marjollet, restée conseillère communication durant une courte période également. Elle avait été embauchée à l’été 2022, quelques semaines après l’arrivée de Marc Fesneau.