Zygoma-Clowns de Mâcon
Ces clowns qui soignent
Intervenir en Ehpad et en pédiatrie pour amener des moments de distraction aux résidents et aux patients, c’est la mission des Zygoma-Clowns de Mâcon.
Trois femmes, Nadine, Pascale et Cécile, trois clowns de soin, rendent visite aux résidents dans des Ehpad du Mâconnais et aux enfants du service pédiatrie de l’hôpital de Mâcon. Une fois par mois, elles visitent les patients ou les résidents pour des instants de rires et de sourires. Toujours en totale improvisation, les clowns interviennent nécessairement en duo. Cela permet de mettre en place plusieurs jeux : « le jeu avec le résident / l’enfant et le jeu entre nous », témoigne Cécile, alias Roussinette, clowne depuis quatre ans aux Zygoma-Clowns.
Du bonheur pour tous
Créée en 2011 par Philippe Gentien, il s’agissait à la base d’une petite troupe de six clowns, qui voulait intervenir auprès des enfants malades. Les six acteurs ont tous suivi une première formation pendant un an, pour intervenir à l’hôpital. Une convention a été passée entre le service pédiatrique et les Zygoma-Clowns pour intervenir chaque semaine. Puis la troupe a changé, certains ont suivi d’autres chemins et d’autres sont arrivés. En 2017, Nadine et Lucie, qui ne fait plus partie de l’association, ont commencé une formation de clown d’intervention sociale. Pascale a suivi également une formation similaire. Ces apprentissages ont ouvert d’autres envies, comme d’intervenir auprès des personnes âgées.
Le clown d’intervention sociale est un véritable métier. De nombreuses associations de clowns professionnels interviennent partout en France pour visiter, animer, des programmes auprès des personnes malades ou isolées. Zygoma-Clowns participe à sa petite échelle à ce réseau de clowns de soin, même si ses clowns ne sont pas encore professionnels. Cependant, « afin de soutenir le réseau des clowns d’intervention sociales, nos interventions sont rémunérées quand nous intervenons dans les établissements pour personnes âgées. Cela nous permet de financer nos formations, nos transports, nos accessoires. Mais nous travaillons bénévolement pour l’association », précise Nadine. L’association Zygoma-Clowns est reconnue d’intérêt général.
Depuis trois ans, les clownes de Zygoma-Clowns sont intervenus à la maison de retraite de Cluny, à l’Ehpad de Viré, à la Marpa de Pont-de-Vaux et à l’Hôtel-Dieu à Mâcon.
Aujourd’hui, elles ne sont plus que trois, mais heureusement, quelques nouveaux clowns émettent le souhait d’agrandir à nouveau la troupe : « si nous étions un peu plus nombreux, nous pourrions intervenir plus souvent ou visiter d’autres structures ». Pour cela, il faut pratiquer l’art du clown depuis quelques années pour avoir un personnage bien campé et suivre des formations spécifiques de clown en milieu de soin. Les Zygoma-Clowns accueillent toute personne souhaitant les rejoindre aussi bien en tant que bénévoles qu’en tant que clowns.
Les clowns et leurs miracles
Les Zygoma-Clowns, ce sont des clowns qui rendent visite à des personnes malades, en souffrance, isolée. Il y a une volonté « d’essayer d’amener du bien-être aux gens que l’on rencontre, enfants, jeunes ou bien résidents d’Ehpad ». Cécile souligne que beaucoup de personnes en Ehpad sont sans visite. Heureusement que les Zygoma-Clowns sont là pour créer une petite échappatoire ! Les clowns sont habillés de façon colorée et joyeuses pour que lorsqu’ils apparaissent, ce soit déjà une joie de les voir. Elles sont accompagnées par le personnel des structures qui vérifient que les personnes sont en situation de recevoir la visite des clowns et voient après leur passage si la personne va bien.
Comme le dit Cécile, un clown peut se permettre de faire tout et n’importe quoi. C’est d’ailleurs la ligne directrice des interventions. Lorsqu’elles sont en action, elles ne sont plus Cécile, Pascale ou Nadine, elles sont les clowns Roussinette, Léondine et Pastek (en pédiatrie) / Isadora (en Ehpad) !
Toutes les interventions sont des improvisations. Après leur apparition, les clowns se basent sur ce qui entoure le résident ou l’enfant dans la chambre. Elles jouent en fonction du milieu, des centres d’intérêts… Elle prend l’exemple d’une résidente qui est fan de Claude François. Les clownes ont plaisir à interpréter une chanson avec la résidente : le chant, la danse permettent de créer le lien et le moment agréable.
Lorsque l’échange n’est pas possible, les clowns utilisent les sens et se permettent d’être tactiles avec la personne : la caresse d’une plume, la douceur d’une peluche. Cécile est toujours accompagnée de sa marionnette, Doudinette : « Il m’est arrivé d’avoir qu’un échange de peluche avec une adolescente. Ma peluche parlait à la sienne, et on faisait des questions-réponses comme cela », elle continue en témoignant que « ce n’est pas facile de faire du clown, car on travaille qu’avec les émotions surtout en clown de soin ». Tout cela dans l’optique d’amener un moment de rêve, quelques minutes de distraction. Les formations nous permettent de travailler les émotions, les situations et les outils de jeu des clowns. « C’est comme un sport, une discipline où l’on s’amuse beaucoup » raconte Nadine.
Ces moments permettent surtout de jolis petits miracles, et parfois, d’alléger la prise de médicaments le soir après la visite des clowns.
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