Euroforest
Dans les coulisses du salon

Ariane Tilve
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C’est sur le magnifique site des écuries du château de Chaumont que nous accueille l’équipe d‘Euroforest pour nous présenter les coulisses du 3e salon forestier d’Europe, vendredi 9 juin. Nous sommes accueillis par Anne de Laguiche, propriétaire du site restauré en 2016 grâce notamment au loto du patrimoine de Stéphane Bern.

Visite guidée des coulisses du salon avec Richard Lachèze, directeur d'Euroforest.
Visite guidée des coulisses du salon avec Richard Lachèze, directeur d'Euroforest.

Le maire de Saint-Bonnet-de-Joux, qui se définit comme un facilitateur de l’évènement, Patrick Pagès a notamment en charge de coordonner les efforts pour assurer la fluidité du trafic durant l’évènement. Pour ce faire, trente hectares de parkings ont été aménagés, dont un sur la commune d’où part une navette qui vous emmène gratuitement sur le site. Richard Lachèze, directeur d’Euroforest, salut l’engouement des différents acteurs locaux. Le président du Conseil départemental, André Accary, rappelle que la Saône-et-Loire soutient l’évènement depuis la première édition. Il était accompagné de son vice-président en charge de l’Agriculture, Frédéric Brochot, qui lui a tenu à mettre plus l’accent sur les opportunités qu’offre la filière forestière en termes d’emploi. Une filière qui manque cruellement de travailleurs techniques, « d’où l’importance de ce salon qui joue un rôle de vitrine ». À leurs côtés, la députée Josiane Corneloup, dans sa circonscription du Charolais, a félicité l’interprofession, Fibois Bourgogne-Franche-Comté, de s’être associée avec la Coopérative Forestière Bourgogne Limousin (CFBL) pour l’organisation. Elle a de plus invité le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, qui a « répondu favorablement », ce qui serait une première pour Euroforest.

Visite guidée

Richard Lachèze, directeur d’Euroforest et de la CFBL, nous emmène pour une visite guidée dans les coulisses du 1er salon forestier de France. Un salon dont l’organisation a été confiée à GL Events, un groupe qui a l’habitude de gérer des évènements d’envergure de Paris à Pékin en passant par New York. C’est eux qui ont la lourde tâche d’aménager les 280 structures, soit 80.000 m² de couverts, sur un parcours de trois kilomètres, le même qu’en 2018. Cinq équipes de six personnes sont mobilisées durant les seize jours précédents le salon pour que tout soit prêt pour l’ouverture. Mais c’est une autre société, Brandnewcoat, qui gère la régie générale. Le directeur technique David Milleriaux et la chargée de projet Jeanne Pensart. Sur le site, on trouve un endroit baptisé « le bout du monde » par les organisateurs. C’est ici que le groupe autrichien Conrad va installer une sorte de téléphérique câblé pour une démonstration de débardage mécanisé en pente. Pour ces démonstrations, 500 m3 de bois ont été prédécoupés. D’autres démonstrations sont prévues, notamment celles d’engins forestiers qui sont exceptionnels et surdimensionnés même pour nos forêts locales. Un gigantisme qui peut impressionner, pourtant, c’est l’envergure de ces machines qui permet de limiter au maximum leur impact sur le sol.

« Euroforest ce n’est pas que de la présentation de matériel forestier, mais aussi de nombreux services qui tournent autour de la forêt et d’ingénierie, notamment pour la gestion durable des forêts avec l’écoreboisement ou les mélanges d’essences », précise néanmoins Richard Lachèze. C’est aussi un moment d’échange avec le grand public dans une filière où les professionnels sont habitués à travailler en solitaire, ou en groupe réduits, « cachés sous la canopée ».