Racleurs
Une économie non négligeable

CHLOE MONGET
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Le Gaec Olivier Laporte (Abon, Maux – 58) a fait le choix d’installer des racleurs automatiques afin de réaliser des économies et améliorer les conditions en stabulation.

Une économie non négligeable
Afin de racler un maximum de fumier, l'écartement des bras est réglable.

Installé sur 200 ha avec 140 vêlages, le Gaec Olivier Laporte (composé de Valérie, 52 ans et Olivier, 56 ans) a doté ses bâtiments de quatre racleurs automatiques en mars dernier ; deux dans un bâtiment d’engraissement de 500 m2 et deux autres dans celui dédié aux vaches et aux naissances de 1.500 m2.

Adapté à son système

« Nous avions calculé que pour notre exploitation, nous devions avoir environ 300 tonnes de paille par an pour toutes les bêtes. Avec la mise en place du raclage avec un télescopique (trois passages par semaine), nous sommes passés à 140 t. de paille / an, puis à 100 t. par an avec les racleurs », détaille Olivier Laporte avant d’ajouter « à environ 60 euros la tonne, sans transport, les économies sont là ! ». Il explique aussi que « ce procédé d’économie de paille est très pertinent pour mon système d’engraissement, car j’ai tendance à garder mes animaux au maximum – notamment pour fournir l’atelier de diversification SAS Laporte avec vente directe. De ce fait, savoir que la paille n’est plus trop un problème permet de penser à d’autres choses ».

Plus de propreté

Outre le gain économique, il met en avant que « les racleurs peuvent être mis en fonction à n'importe quel moment de la journée, en appuyant sur un bouton. Et seulement quelques minutes sont nécessaires pour nettoyer les allées : environ 10 minutes pour le bâtiment de 500 m2 et un peu plus pour celui de 1.500 m2. Pendant ce temps, je peux m’atteler à d’autres tâches. De plus, cela permet de le passer tous les jours, ce qui évite le salissement trop rapide de la paille, sans se fatiguer. Tout le monde y gagne, que ce soit les animaux ou nous ».

Sérénité

Même si les racleurs peuvent se programmer pour passer à une certaine heure tous les jours – sans avoir besoin de les mettre en fonction, Olivier préfère l’actionner lui-même pour plus de sérénité : « je jette toujours un coup d’œil pour voir si les petits veaux s’éloignent bien, car avec le poids du fumier parfois le racleur ne s’arrête pas même s’il y a un obstacle ». Côté équipement, il souligne : « le racleur est tiré par une corde en nylon, parfait pour ne pas écorcher les animaux à son passage contrairement à un câble en acier par exemple ».

Un coût certain

Olivier conclut : « même si l’État nous subventionne à hauteur de 40 % du montant du racleur (coût HT de 8.000 euros environ), il faut tout de même avancer l’investissement. Donc, soit il faut avoir de la trésorerie, soit il faut faire un emprunt. Certes, cela représente un coût mais cet équipement est, à mon sens, à envisager afin d’alléger les conditions et la charge de travail. Il faut y réfléchir et la chambre d’agriculture peut nous accompagner dans cette réflexion ». Pour l’avenir, le Gaec Olivier Laporte a pour projet d’investir dans un bâtiment photovoltaïque, lui aussi équipé de racleurs.

 

Olivier Laporte, un des deux associés du Gaec éponyme.