Aide aux équipements
Vers un 3e plan protéines

Un an après son lancement, le ministre de l’Agriculture dresse un bilan positif du Plan de relance. Devant l’engouement que connaît l’aide aux équipements du plan protéines, un troisième abondement est prévu pour l’automne.

Vers un 3e plan protéines

Du fait « d’une forte demande » qui demeure, « nous avons pour objectif d’ouvrir un troisième guichet à l’automne » pour l’aide aux équipements du plan protéines inclus dans le plan de relance, a annoncé Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, le 9 septembre. Ni la date exacte d’ouverture, ni le montant de l’enveloppe ne sont encore connus.
Afin de financer ce nouvel abondement, un état des lieux de l’utilisation du budget du plan de relance doit être effectué.
Les deux premiers appels à projets ont cumulé 2.500 dossiers acceptés pour un total de 40 millions d’euros d’aide. Le plan de relance prévoyait de flécher une enveloppe totale de 120 millions d’euros vers le plan protéines (structuration de filière, recherche, équipements, semences, etc.). Son objectif est d’investir dans la relocalisation de la production de protéines végétales dans l’hexagone alors que la France est largement dépendante des importations. Déjà 23.000 agriculteurs sont concernés par ce plan protéines au travers de 44 projets de filière que soutient déjà le plan de relance.

La moitié de l’enveloppe déjà utilisée

Sur l’ensemble du plan de relance dédié à l’agriculture, « la moitié a d’ores et déjà été engagée au bénéficie de dizaines de milliers d’agriculteurs », a annoncé le ministre de l’Agriculture. Soit 600 millions sur les 1,2 milliard prévus. « Une somme de projets est encore en cours d’étude et pourra être délivrée dans les prochaines semaines », a-t-il ajouté. Au total, 25.000 projets ont été déposés à date. Le ministre s’est également félicité du bon déploiement opérationnel du plan de relance avec l’intégralité des mesures ouvertes dont « un certain nombre déjà fermées au regard du succès qu’elles ont rencontré ». C’est le cas notamment des aides à la conversion des agroéquipements pour s’adapter au changement climatique et réduire les intrants (215 millions d’euros) qui ont connu « un très large succès ». « C’est la preuve que l’implication de nos agriculteurs en faveur de la transition environnementale est bien réelle », estime Julien Denormandie.
Le ministre a également mis en avant l’enveloppe de 115 millions d’euros dédiée aux abattoirs qui a permis d’en accompagner d’ores et déjà 130 (dont quinze en Bretagne, sur les 48 dont dispose la région). « Nous avons aidé à la création du premier abattoir mobile », s’est-il enfin réjoui, assurant y être « très favorable ».