Les brèves du 14 septembre 2023

Mis en ligne par Cédric Michelin
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Les brèves du 14 septembre 2023

Les brèves du 14 septembre 2023

La Commission européenne annonce le lancement d’un « dialogue stratégique » sur l’agriculture

La présidente de la Commission Ursula von der Leyen a annoncé, le 13 septembre à l’occasion de son discours sur l’état de l’Union devant le Parlement européen à Strasbourg, le lancement d’un « dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture dans l’UE ». Objectif : s’assurer que la mise en œuvre de la transition verte se fait de manière équitable, intelligente et de manière inclusive. « Nous avons besoin de davantage de dialogue et de moins de polarisation », a fait valoir Ursula von der Leyen. Fait rare dans ce type d’exercice, elle a consacré tout un volet de son intervention aux agriculteurs, les remerciant « d’assurer, jour après jour, notre approvisionnement alimentaire ». Or, a-t-elle précisé, « cela ne va pas de soi, car nos agriculteurs sont soumis à l’impact croissant, sur leur travail et leurs revenus, de l’agression russe contre l’Ukraine, du changement climatique, avec les sécheresses, les incendies et les inondations que celui-ci provoque, mais aussi de nouvelles obligations ». Et d’ajouter que « beaucoup s’engagent déjà en faveur d’une agriculture plus durable ». Elle n’a par contre fait aucune mention de la stratégie de la ferme à la table (et d’un éventuel report de la révision de la législation sur le bien-être animal), ni de la situation commerciale avec l’Ukraine.

 

Eau : le Parlement européen veut des normes de surveillance plus strictes

Le Parlement européen a adopté, le 12 septembre, sa position sur la proposition de la Commission européenne révisant les directives Eaux usées et Qualité des eaux douces. Pour la qualité des eaux douces, les eurodéputés souhaitent que la liste de surveillance des substances présentant un risque significatif pour la santé humaine et l’environnement soit mise à jour régulièrement pour tenir compte des nouvelles preuves scientifiques et des nouvelles substances chimiques émergentes, les métabolites de pesticides notamment. S’agissant des eaux souterraines, ils demandent que les valeurs seuils applicables soient dix fois inférieures à celles des eaux de surface. Ils souhaitent aussi des normes plus strictes pour le glyphosate, le bisphénol, l’atrazine, les produits pharmaceutiques et les métabolites des pesticides. Enfin, les parlementaires se prononcent pour un système de responsabilité élargie qui verrait l’industrie contribuer au coût de la surveillance des substances qu’elle met sur le marché, en application du principe du pollueur-payeur. Des discussions pourront débuter avec les États membres dès que ces derniers auront arrêté leur position sur le dossier.

 

Biocarburants aéronautiques : feu vert des eurodéputés pour verdir le trafic aérien

Le Parlement européen a donné le 13 septembre son feu vert final aux règles imposant un taux minimum de carburants "verts" pour les avions au départ de l’UE afin de réduire les émissions du transport aérien. Les eurodéputés ont approuvé par 518 voix (97 voix contre, 8 abstentions) l’accord conclu en avril entre négociateurs du Parlement et États membres, qui s’inscrit dans l’ambitieux plan climat européen. Il prévoit que les carburants disponibles dans les aéroports de l’UE compteront en 2025 dans leur composition au moins 2 % de "carburants aériens durables" (SAF), puis 6 % en 2030, avec une augmentation progressive jusqu’à 70 % d’ici 2050. Ces "carburants durables" incluent les carburants de synthèse (fabriqués à partir d’hydrogène et de CO2), l’hydrogène renouvelable, les carburéacteurs à base de gaz résiduaires et déchets plastiques, ou encore les biocarburants issus de résidus agricoles, d’algues, de biomasse, ou d’huile de cuisson usagée (mais pas ceux issus de cultures vivrières ou de sous-produits d’huile de palme). L’accord fixe par ailleurs une part minimale de 1,2 % de carburants de synthèse dans le kérosène fourni par les aéroports européens en 2030-2031, puis 5 % en 2035, avant d’atteindre 35 % en 2050.

 

Dégâts de gibier : une PPL RN vise à limiter le droit à indemnisation des agriculteurs

Les députés du groupe RN ont déposé, le 12 septembre, une proposition de loi visant à « retirer le droit à indemnisation des dégâts du grand gibier sur les terrains dont les propriétaires ont refusé l’accès aux chasseurs ». L’article unique de la PPL vise spécifiquement « tout propriétaire de terrain agricole ayant refusé l’accès à son terrain aux chasseurs », selon l’exposé des motifs. Emmenés par Frédéric Boccaletti (Var) et Julien Odoul (Yonne), les députés d’extrême droite affirment que « plusieurs fédérations départementales de chasse » sont menacées d’une « mort économique », car elles les dégâts qu’elles doivent prendre en charge sont supérieurs à leurs moyens. « Le montant national des dégâts pris en charge par les fédérations départementales est de 77 millions d’euros par an. Or, la subvention annuelle à la fédération nationale s’élève à 11,46 millions d’euros (2021) », exposent les députés. Selon eux, le département du Var en particulier en connaît « une prolifération massive des sangliers » et « des montants à indemniser qui explosent (500 000 euros pour la saison 2021-2022 […] malgré 20 000 sangliers tués », alors que seule « une superficie de 30 % » est chassée. En mars, l’État a promis une enveloppe de 20 millions d’euros aux fédérations départementales pour faire face à l’inflation des matières premières.

 

Foncier : une PPL reprend l’idée de GFA d’investissement incluse dans la LOA

Une proposition de loi (PPL) de la sénatrice Vanina Paoli-Gagin (Aube, Les Indépendants), déposée le 5 septembre, vise à « associer les épargnants à la transmission des exploitations agricoles ». L’idée est de « créer un nouveau véhicule de portage financier, le groupement foncier agricole d’épargnants (GFAE), permettant de drainer l’épargne des Français vers l’acquisition de foncier agricole », selon l’exposé des motifs. Cette mesure apparaît dans le projet de loi d’orientation et d’avenir (LOA), dont Agra Presse a publié les grandes lignes, sous les termes de « GFA d’investissement ». Il s’agit de sortir des contraintes de la loi du 9 décembre 2016, qui empêche les GFA investisseurs d’offrir leurs parts sociales au public. Par ailleurs, la PPL exclut du capital des GFAE les personnes morales, sauf celles déjà autorisées par le Code rural, « ce qui limiterait le risque de déstabilisation de l’outil par des sociétés étrangères ». Enfin, un article permet aux Safer d’exercer leur droit de préemption sur un GFAE en cas de cession de l’ensemble des parts ; porte à trois ans le délai imparti pour l’investissement des actifs en numéraire dans le foncier agricole « afin de favoriser une stratégie à long terme ».

 

Pommes de terre : une récolte française en hausse, mais à la qualité incertaine (producteurs)

Pour la récolte 2023, la projection de rendement final de pommes de terre de conservation devrait s’établir à 43,6 t/ha, rapporte un communiqué de presse de l’UNPT (producteurs de pommes de terre, FNSEA) le 13 septembre. « Malgré une très grande hétérogénéité entre débouchés et variétés, ce chiffre souligne le rattrapage de la production nationale après la catastrophique récolte de 2022 (39t/ha) », précise le communiqué. Toutefois « le rendement serait légèrement plus faible que celui de la moyenne décennale ». La récolte venant tout juste de débuter, l’UNPT refuse pour l’heure de se prononcer sur un volume total de production. Par ailleurs, elle s’interroge sur la qualité de la récolte « au regard de l’hétérogénéité entre variété, dates de plantations, taux de matière sèche, état sanitaire et présence de désordres physiologiques ». Selon les productions de pommes de terre, ces facteurs pourraient affecter le bilan final de la production commercialisable et venir jouer les « troubles fêtes » quant aux disponibilités en pommes de terre au cours des prochains mois. « Tous ces éléments convergent pour démontrer qu’il n’y aura en réalité aucune pomme de terre en trop pour alimenter le marché français et européen et ce jusqu’à la prochaine récolte 2024 », maintient le communiqué. En effet, les transformateurs de la zone nord-ouest européenne estiment avoir besoin 2Mt de pommes de terre supplémentaires par rapport à il y a deux ans.

 

Miel : vers l’obtention d’une IGP pour le miel de tilleul de Picardie

Les producteurs de miel de tilleul de Picardie sont en bonne voie d’obtenir une indication géographique protégée (IGP) a indiqué Mathieu Hébert, membre de l’association ADA Hauts-de-France, le 11 septembre. D’après lui, le comité national de l’Inao doit valider le cahier des charges le 12 octobre, mais cela pourrait être reporté à février « pour des raisons internes » à l’institut. Ce délai pourrait remettre en question la possibilité pour les apiculteurs d’obtenir la protection nationale transitoire sur la récolte 2024, en attendant l’enregistrement de l’IGP par la Commission européenne. Si le miel de tilleul de Picardie est d’ores et déjà bien valorisé grâce à la marque Terroirs Hauts-de-France, un tel report pourrait provoquer un essoufflement de « la dynamique collective » matérialisée, en début d’année, par la création de l’association Miels des Hauts-de-France qui compte vingt apiculteurs adhérents. D’après le cahier des charges non définitif qu’Agra Presse a pu consulter, le miel de tilleul de Picardie est produit et récolté essentiellement dans l’Aisne, l’Oise et la Somme, et dans quelques communes du Pas-de-Calais et du Val d’Oise. Il se distingue par « des notes fraîches mentholées » dues à la présence du tilleul à petites feuilles (Tilia cordata). La production en 2023 s’élève à 100 tonnes pour une quarantaine de producteurs dont transhumants, selon Mathieu Hébert.

 

Vin : la grêle en pleine sécheresse endommage des vignes dans les Pyrénées-Orientales

Des orages et de la grêle ont provoqué le 12 septembre d’importants dégâts dans des vignobles aux alentours de Perpignan, a fait savoir le lendemain à l’AFP le syndicat des vignerons des Pyrénées-Orientales, département le plus touché par la sécheresse. Dans les communes de Pollestres ou de Trouillas, à une quinzaine de kilomètres de Perpignan, les vignerons ont « perdu 80 % de la récolte sur pied. Il reste 20 % sur un secteur déjà touché par la sécheresse qui avait perdu 30 % de sa production », selon le président de ce syndicat David Drilles. « C’est un grand secteur viticole, il y a beaucoup de viticulteurs touchés ». Il y en a aussi dans une autre vallée du département, a-t-il encore affirmé. « On est en train de faire un bilan complet », a-t-il ajouté. La sécheresse risque par ailleurs d’avoir des conséquences au-delà du millésime 2023 : les vignerons craignent que les plantes, épuisées par le manque de pluie de cette année, meurent ou donnent encore moins de fruits l’an prochain.

 

Herbes aromatiques : après Les Crudettes, Midiflore se lance dans la production en aéroponie

Midiflore, producteur d’herbes aromatiques bio et HVE3 (10 hectares) dans le Var, va se doter fin 2023, d’une serre de 3500 m2 équipée du système d’aéroponie de la société suisse CleanGreens. Celle-ci a déjà développé un aménagement similaire de 4 000 m² pour Les Crudettes (groupe LSDH), à Châteauneuf-sur-Loire (Loiret). Il s’agit là des deux plus grands projets de ce type de France. « Nous disposons d’un climat permettant de produire toute l’année sauf entre octobre et mars pour le basilic et la ciboulette, nous obligeant d’importer, explique Sylvie Recouvrot, dirigeante de Midiflore. Nous avons été approchés par CleanGreens nous proposant une solution offrant un produit beau et goûteux et un fort rendement : en basilic, nous passerons de 20 à 80 tonnes par an ». Le système apporte plusieurs avantages : usage de l’eau et du chauffage réduit, ni substrat ni de phytosanitaires et « une pénibilité moindre en comparaison de la coupe en plein-champ pour le personnel qui acquiert ici une compétence supplémentaire ». Midiflore produit une quarantaine d’espèces avec trois produits phares, la ciboulette, le basilic et la coriandre (20 tonnes par an chaque) pour la RHD.

 

Betteraves : Cristal Union prêt à accueillir de nouveaux producteurs pour la campagne 2023/2024

Dans un communiqué de presse du 13 septembre, le groupe coopératif Cristal Union – qui figure parmi les premiers producteurs de sucre, d’alcool et de bioéthanol – a annoncé le démarrage de sa campagne betteravière, entre le 13 septembre et le 3 octobre, selon les sites de production. « Cette nouvelle campagne démarre dans un climat serein chez Cristal Union », s’enthousiasme Xavier Astolfi, d.g. de Cristal Union. Il évoque un calendrier de démarrage des usines défini « pour optimiser le potentiel agronomique des betteraves », avec des usines qui tourneront 114 jours en moyenne. « Dans un contexte particulièrement favorable, avec des conditions climatiques propices à la culture de la betterave et un contexte économique porteur, les voyants sont au vert chez Cristal Union pour cette nouvelle campagne », souligne le communiqué. En début d’année, le groupe coopératif a un objectif de prix d’au moins 45 euros la tonne de betterave pour ses coopérateurs afin d’encourager la production. Un objectif « qui devrait être dépassé », précise Olivier de Bohan, président de Cristal Union. Par ailleurs, le groupe coopératif se dit prêt à accueillir de nouveaux producteurs dans ses bassins betteraviers puisqu’il dispose des capacités industrielles nécessaires dans ses sites. « Les conditions sont donc réunies pour que la betterave reste au cœur des assolements en 2024 », se réjouit le président du groupe.

 

Céréales : la Croatie veut s’imposer comme « la porte de la Méditerranée pour l’Europe centrale »

L’Ukraine a exporté 100.000 tonnes de blé et de maïs via le port croate de Rijeka depuis mai 2022, a indiqué un responsable du port à l’AFP le 13 septembre, alors que la Croatie est devenue une nouvelle porte de sortie pour les céréales ukrainiennes. Les céréales ont été acheminées en train depuis l’Ukraine via la Hongrie, a précisé le responsable Marino Klaric. Le port de Rijeka, à quelque 70 kilomètres de la frontière italienne, peut faire transiter environ un million de tonnes de céréales par an, mais espère augmenter sa capacité dans les mois à venir. Début septembre, le Premier ministre croate avait déclaré que son pays était « la porte de la Méditerranée pour l’Europe centrale ». « C’est pourquoi nous avons offert la possibilité d’utiliser nos ports, et surtout celui de Rijeka » pour les exportations de céréales ukrainiennes, avait ajouté Andrej Plenkovic. La question de l’exportation des céréales ukrainiennes s’est considérablement compliquée depuis juillet, lorsque la Russie s’est retirée de l’accord négocié un an auparavant. Cet accord avait été conclu à l’été 2022 sous l’égide de l’ONU et la Turquie, et a permis pendant près d’un an de faire sortir, malgré la guerre, des millions de tonnes de céréales ukrainiennes par la mer.

 

Nutrition animale : en croissance externe, Sanders vise 20 % de parts de marché

Le leader français de la nutrition animale Sanders vise un objectif de 20 % de parts de marché, contre 14 % actuellement, a indiqué son directeur général Philippe Manry le 13 septembre, lors d’une conférence de presse au Space de Rennes. Ces derniers mois, la filiale du groupe Avril a annoncé plusieurs projets de croissance externe, concernant notamment les activités de Souffletet d’Axéréal. Sanders aspire à « devenir un vrai leader », précise M. Manry, relevant que les numéros un se situent « autour de 20 % chez nos voisins européens ». Selon les zones, la part de marché de Sanders peut varier entre « 4 % et 30 % », ce qui fait souvent de lui un « outsider régional », selon les mots son patron. Lors de cette conférence de presse, le fabricant a présenté sa démarche RSE, qui comporte trois axes. Le premier porte sur la « décarbonation de l’élevage » : l’industriel compte réduire les émissions de ses usines de 30 % d’ici 2030, tout en contribuant à « réduire les émissions de GES des élevages » (déploiement d’innovations). Le second axe vise à « allier le bien-être des animaux et celui des éleveurs », à travers la qualification de ses élevages partenaires dans une « grille de performance ». Enfin, le dernier axe consister à « créer de la valeur pour les femmes, les hommes et les territoires ».

 

Lait : Sodiaal déploie une enveloppe d’1,5M€ pour l’emploi agricole en 2024

Sodiaal lancera en 2024 la « Happy box », une aide financière visant à accompagner ses adhérents souhaitant embaucher des salariés, a annoncé la coopérative laitière à l’occasion d’une conférence au Salon de l’élevage (Space), le 12 septembre. L’enveloppe sera dotée d’1,5 million d’euros (M€). Cette aide sera ouverte à toutes les exploitations adhérentes. Une fois activée, elle pourra être utilisée sur cinq ans. Elle se compose de trois « piliers ». Le premier pilier est l’« aide remplacement » : les jours de remplacement pour motifs de « congés et/ou formations professionnelles » seront indemnisés. Le second prévoit un accompagnement sur l’accueil de la main-d’œuvre à la ferme (alternants, apprentis, salariés permanents ou saisonniers), avec une enveloppe consacrée « à l’amélioration des conditions de travail sur l’exploitation ». Enfin, des chèques seront destinés à la formation des chefs d’exploitation et de leurs salariés. « C’est un champ de compétence que nous n’avions pas jusqu’à maintenant, la notion de service aux exploitants devient un sujet pour les coopératives », explique le président de Sodiaal, Damien Lacombe. Une enquête menée auprès des adhérents de la première coopérative laitière (9000 exploitations et 16 000 sociétaires) montre que 68 % des répondants rencontrent des difficultés à recruter à cause du manque de candidats.

 

Prix du lait : au Space, la CR et ses alliés plaident pour atteindre les 500€/1000l

Profitant du Salon de l’élevage (Space), la Coordination rurale (CR), l’Apli et l’European milk board (EMB) sont « allés rencontrer les représentants de différentes laiteries », rapporte un communiqué commun du 13 septembre. Leur revendication ? « [Mettre] fin à la baisse mortifère du prix payé aux producteurs ». Les syndicats relèvent une baisse de 50€ du prix du lait conventionnel entre les mois de janvier et de juin en se basant sur les données de FranceAgriMer. « Le contexte laitier ne justifie en rien cette baisse vertigineuse, si ce n’est la volonté des industriels d’améliorer leur marge au détriment des éleveurs », affirme Sophie Lenaerts. Les syndicats demandent un prix du lait à 500€/1000l pour prendre en compte les coûts de production des producteurs. Du côté du syndicalisme majoritaire, on ne fixe pas d’objectif de prix, a expliqué Yohann Barbe lors de la conférence de presse de rentrée de la FNPL (producteurs de lait de vache, FNSEA). « On s’est battus pour avoir un prix basé sur notre prix de revient, il faut le garder », assure le trésorier du syndicat. Le prix du lait est en recul depuis le début de l’année 2023, après avoir fortement augmenté en 2022. L’indice Ipampa (calculé sur une partie des coûts de production) est lui aussi orienté à la baisse depuis février.

 

Alimentation : Foodwatch appelle à légiférer pour protéger les enfants de la malbouffe

L’ONG Foodwatch presse le gouvernement de légiférer pour « encadrer le marketing et la publicité ciblant les enfants pour les produits mauvais pour leur santé ». Dans un communiqué le 13 septembre, l’association affirme que « un enfant sur six entre 6 et 17 ans est en surpoids ou obèse et le restera vraisemblablement à l’âge adulte ». Dans un environnement « obésogène », il est illusoire de penser que parents et adultes peuvent seuls contrecarrer cette tendance, vu « l’inefficacité des engagements volontaires des entreprises à protéger la santé des enfants ». L’ONG a notamment en ligne de mire l’EU Pledge, lancé en 2007 et signé par 22 géants de l’agroalimentaire (Bel, Danone, Mondelez, Nestlé, Burger King..) qui revendiquent peser 80 % des dépenses publicitaires du secteur dans l’UE. Par cette charte, les entreprises ont promis de ne plus faire de publicité auprès d’enfants de moins de 13 ans, sauf pour les produits qui ont de bons critères nutritionnels. Critères « qu’ils ont eux-mêmes conçus » pointe Foodwatch. Or, assure l’ONG, sur 228 produits de ces marques signataires censées avoir un bon profil nutritionnel, « seuls 10 de ces produits sont conformes aux critères de l’OMS ».

 

Précision du ministère de l’Agriculture sur le vaccin influenza et l’export

Alors qu’Anvol (interprofession des volailles de chair) a annoncé que cinq pays ont décrété des embargos sur des volailles françaises, en raison de la vaccination contre l’influenza aviaire, le ministère de l’Agriculture précise, dans un message à Agra Presse, que « des négociations sont en cours et les positions officielles des pays ne sont pas encore connues ».