EAB

La Ferme des Curles, à l’ombre du hameau

Mère de famille affairée, Marie-Pierre Tual s’est reconvertie dans le maraîchage après un passage en supermarché qui a fini de la convaincre que l’alimentation de demain, voire d’aujourd’hui, passerait par les circuits courts, sans pesticide de synthèse. C’est durant le confinement qu’elle a eu l’idée de produire de quoi nourrir son hameau. Résultat, une surface agricole de 7.600 m² où elle cultive quarante à soixante variétés différentes : des courges, des salades, des carottes, du chou chinois, du chou rouge, des navets, j’en passe et des meilleures. Non loin de là, dans son ancien jardin d’agrément, on trouve des arbres fruitiers qui donneront des pommes, des poires, des mirabelles ou encore des pêches de vignes, sans oublier les petits fruits tels le cassis ou les groseilles.

Et les œufs dans tout ça ?

Marie-Pierre les couve du regard, ses poules rousses à la collerette étincelante. Une cinquantaine de demoiselles acquises en août et qui donneront un jour 280 œufs par semaine. Pour les protéger du soleil et leur assurer un parcours digne de ce nom, elle envisage de planter noisetiers et lauriers sauge. L’objectif, à long terme, est d’agrandir l’atelier volailles pour atteindre les 150 poules. Mais l’exploitante n’est pas pressée, elle attend de développer et d’assurer l’existant avant de penser à s’agrandir. D’autant plus qu’elle met un point d’honneur à préserver, à faire fructifier la biodiversité qui lui permet de se protéger des nuisibles sur son exploitation.

On les trouve où les produits de la Ferme des Curles ?

Après avoir vendu ses productions dans son propre jardin, Marie-Pierre Tual sera la première à s’installer tous les vendredis soir aux Halles de Givry, fraîchement inaugurées. Elle fournit également une crêperie ou encore un bistrot à Buxy. Sans oublier les mamans de l’école où vont ses enfants et qui lui commandent régulièrement des colis.