Influenza aviaire
L'influenza aviaire repasse par les Landes

Cédric MICHELIN
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Le 14 décembre, l'Anses a confirmé la présence de l’influenza aviaire hautement pathogène dans trois élevages de canards des Landes. Des cas qui ravivent la mémoire des épisodes de 2016 et 2017 dans le Sud-ouest, mais la filière s'estime mieux préparée.

L'influenza aviaire repasse par les Landes
Les oiseaux migrateurs restent « le principal véhicule de contamination ».

Après les animaleries et les oiseaux sauvages, trois élevages de canards dans les Landes ont été touchés par l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Le laboratoire national de référence de l’Anses y a confirmé l’infection par le virus H5N8, annonce le ministère de l’Agriculture le 8 décembre. Une « forte mortalité [avait] été constatée le 5 décembre » dans un élevage de Benesse-Maremne, devenu officiellement le « premier élevage avicole atteint par la maladie depuis son apparition dans des animaleries mi-novembre ».

Suspectant un cas d’IAHP, la préfecture des Landes avait ordonné le 6 décembre l’euthanasie des 6.000 palmipèdes de l’exploitation. À la suite de la confirmation, « la zone de contrôle temporaire mise en place autour de l’élevage a cédé la place le 7 décembre à une zone de protection (3 km autour du foyer) et à une zone de surveillance (10 km) », précise le ministère. Dans ces zones, « les mouvements de volailles sont interdits ». Le 9 décembre, la maladie a été confirmée dans un deuxième élevage situé à Saint-Geours-de-Maremne, où les 15.000 animaux devaient être abattus.

« Les professionnels sont mieux préparés »

À l’heure où ces lignes sont écrites, aucun autre élevage professionnel n’est touché par l’influenza. Cet épisode ravive toutefois le spectre de 2016 et 2017. Deux années de suite, la maladie avait frappé les élevages du Sud-Ouest, provoquant une importante dans la filière foie gras. « Les professionnels sont (…) mieux préparés que lors des précédents épisodes », rappelle le Cifog (interprofession des palmipèdes à foie gras) le 8 décembre. « En alerte depuis plusieurs jours, ils étaient préparés à la survenue d’un cas dans un élevage français ». « Cette alerte précoce a permis de procéder au dépeuplement préventif de l’élevage concerné », rassure le Cifog. « Tout est donc mis en œuvre pour circonscrire au plus vite une éventuelle épizootie. »

Par ailleurs, plusieurs cas d’IAHP ont été confirmés le 8 décembre sur des oiseaux sauvages : une oie bernache à Pornichet (Loire-Atlantique) et trois cygnes en Meurthe-et-Moselle « découverts morts en fin de semaine dernière ». Des découvertes qui portent à trois le nombre de foyers en faune sauvage, avec celui déjà confirmé dans le Morbihan. Les oiseaux migrateurs restent « le principal véhicule de contamination », a rappelé le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie le 1er décembre. Enfin, trois cas avaient été observés dans des animaleries en Corse et dans les Yvelines (à l’origine de cinq foyers secondaires). Au niveau européen, au 7 décembre, les autorités dénombraient 555 cas, en grande majorité dans la faune sauvage (50 sur des oiseaux domestiques).