Christian Bajard - président FDSEA 71
Pour un avenir serein, dès 2021

Cédric MICHELIN
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Au nom du conseil d’administration de la FDSEA, je vous présente mes meilleurs vœux 2021, une santé solide, des projets plein la tête et un avenir serein.

Nous vivons des instants bien particuliers avec cette crise sanitaire. Nous n’avons pas pu nous rencontrer comme nous en avions l’habitude pour échanger, débattre ou simplement vivre un moment de convivialité autour des bons produits de Saône-et-Loire. Nous avons du mal à nous projeter mais notre syndicalisme jeune et ainé à continuer à travailler au quotidien, inlassablement. Dans ces phases de confinement, au-delà de la santé ô combien précieuse, les agriculteurs et les agricultrices se sont retroussés les manches avec la volonté que l’alimentation ne manque pas auprès de nos concitoyens, même si certaines filières ont été fragilisées. Preuve s’il en est besoin qu’une agriculture puissante et organisée est indispensable pour une nation.

L’année 2020 aura encore été marquée par une forte sècheresse qui a impacté beaucoup de productions et de producteurs. Notre mobilisation avec la chambre d’agriculture et les jeunes agriculteurs devrait permettre, nous l’espérons, de faire reconnaître le département par le fonds des calamités agricoles. Nous aurons la réponse le 20 janvier ; cela ne nous exempte pas d’intensifier nos réflexions autour du changement climatique, de la gestion de l’eau pour l’abreuvement des animaux mais aussi pour les cultures. Il faudra peut-être réinventer des modèles revisitant nos systèmes de production ; ce n’est pas simple mais très important, des morceaux de solutions existent. Nous faisons appel à la recherche, levons des moyens financiers, co-construisons avec les organismes techniques pour nous aider tous à progresser. Il nous faut anticiper.
L’arrivée d’un loup a suscité beaucoup de colère et de désespoir dans le monde de l’élevage ovin. Ses attaques ont laissé un spectacle de désolation, et il aura fallu une forte implication des organisations agricoles (OS Mouton charollais, chambre d’agriculture, JA, FDSEA, FNO) et de l’administration départementale pour en arriver au prélèvement de ce loup. Le travail n’est pas fini, un autre loup peut resurgir et il faudra faire évoluer le plan loup par rapport à son nouveau terrain de jeu que sont les bocages...
Les questions environnementales et sur le bien-être animal ne cessent de croître. Nous avons adapté nos pratiques intégrant les attentes de nos concitoyens. Nous vivons une transition mais elle doit être supportable économiquement. Le projet de nouvelles zones vulnérables nous inquiète. Nous vivons de plus en plus mal ces débats qui nient l’avis scientifique (et cela ne s’arrêtera sans doute pas en 2021) et s’appuient sur une totale méconnaissance de nos pratiques. Éric Orsenna, académicien, disait au congrès 2020 de la FNSEA que « le déni du savoir est une barbarie... ». Difficile pour nous de définir une conduite si l’avis des scientifiques est toujours remis en cause. Et pourtant, notre agriculture diverse est très souvent une solution pour les énergies renouvelables, pour le piégeage du carbone, pour la biodiversité...

2021 sera l’année d’une nouvelle réforme de la Pac avec, en perspective, des changements importants pour une mise en place au 1er janvier 2023. Nous sommes engagés pour que nos territoires trouvent dans cette réforme un accompagnement équilibré mais il nous faut toutefois investir le champs de l’organisation de nos filières pour peser dans la construction du prix de nos produits. Le confinement a mis en lumière ou accéléré le changement de comportement du consommateur et l’évolution des circuits de distribution. Le local, la vente directe, le lien avec les producteurs ont été boostés, il nous appartiendra de capitaliser sur ces changements et d’inviter nos grandes filières à valoriser nos produits en y associant tous ces services rendus en termes environnemental, climatique et sociétal. Nous avons besoin de l’appui de l’État et de l’Union européenne pour protéger enfin les producteurs et leurs pratiques par rapport à l’importation de produits agricoles ou alimentaires ne respectant pas les mêmes normes. Souhaitons que cette volonté se concrétise en 2021 pour permettre une rémunération décente à ceux qui choisissent cette profession.

Soyons acteurs de notre communication en expliquant ce que nous faisons sur nos fermes, ce pourquoi nous avons choisi ce métier.

Les élus FDSEA et les collaborateurs restent motivés pour répondre à vos demandes.

Bonne année à tous !

Christian Bajard - président de la FDSEA de Saône-et-Loire