Laurent Descombin à Givry
En système caprin, Laurent Descombin maintient son autonomie alimentaire grâce à un faible chargement

Marc Labille
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Laurent Descombin, avec ses deux associés, est éleveur de 110 chèvres et d'une quinzaine de vaches allaitantes à Russilly, dans le Chalonnais. La ferme présente un chargement très faible de 0,6 Unité Gros Bovins (UGB) par hectare, ce qui favorise l'autosuffisance alimentaire. En effet, l'exploitation est séparée en deux sites : l'un pour les vaches et l'autre pour les chèvres. "Mon objectif est de conserver une herbe jeune et riche en protéines, que ce soit sous forme verte ou en récolte", explique Laurent. Ainsi, au début du printemps sur le site des vaches, il aménage des zones "tampons" clôturées où les vaches n'ont pas accès. En cas de printemps sec en perspective, Laurent opte pour l'enrubannage précoce de ces zones tampons afin d'avoir de l'herbe jeune en réserve pour les chèvres. Ceci permet de profiter d'une repousse potentielle avant le début de l'été pour le pâturage des vaches. En revanche, si le printemps s'annonce pluvieux, Laurent peut compter sur les autres surfaces déjà fauchées pour disposer d'un stock de qualité pour les chèvres. Il retire alors les clôtures pour permettre le pâturage des vaches. Le printemps est une période cruciale pour constituer un stock de qualité pour l'année. Ainsi, grâce à cette pratique, Laurent garantit une plus grande surface à faucher au printemps et évite d'avoir à acheter du fourrage même en période difficile. Cette stratégie est mise en œuvre du fait de son chargement de 3,2 chèvres par hectare (source : INOSYS 2022).

Caroline SAUVAGEOT, chargée de Projet Cap’Climat Territoires