EARL Ovibov à Ecuisses
L'EARL Ovibov a choisi une solution efficace pour ses clôtures
Adepte des clôtures électriques fixes depuis de nombreuses années, la famille Perrot confirme qu’elles sont moins contraignantes et plus efficaces que les barbelés. Récemment, Guillaume Perrot s’est équipé d’un électrificateur pour alimenter en toute autonomie un ilot de 40 hectares.
Guillaume Perrot exploite 147 hectares aux alentours d’Ecuisses où il est à la tête d’un troupeau charolais de 90 vaches à veaux. Environ 90% du pâturage de la ferme est aujourd’hui équipé de clôtures électriques permanentes. À la retraite aujourd’hui, le père de Guillaume avait opté pour ce mode de clôture en son temps. « On en avait marre de devoir faire du bois pour récolter les nombreux piquets nécessaires à une clôture en fil barbelés et il n’y a que l’électricité qui arrête les problèmes de vaches », justifie Guillaume. Implantées sur la ferme de longue date, les clôtures électriques sont assez classiques, à un ou deux fils selon qu’elles longent une haie ou pas. Beaucoup sont encore en fil galvanisé fin de 1 mm de section, mais du câble acier de 2 mm remplace progressivement l’existant. Grâce à sa coopérative Feder, Guillaume adopte progressivement les équipements de la marque Patura. Il a acheté les fameux isolateurs en porcelaine du fabricant et il s’est aussi équipé d’un puissant électrificateur solaire de la marque verte et jaune.
Ilot de 40 ha à 5 km de la ferme
Cet équipement concerne un ilot de 40 hectares situé à cinq kilomètres du siège de la ferme sur la commune de Villeneuve-et-Montagne. Auparavant, cet ilot entièrement équipé de clôtures électriques était alimenté sur le secteur grâce à un compteur EDF situé chez le propriétaire de Guillaume. Ce dernier devait payer 200 euros de facture d’électricité par an pour l’alimentation de ses clôtures sans avoir l’assurance que le compteur n’alimentait pas d’autres usages que le sien. Pour devenir pleinement autonome, l’éleveur s’est équipé d’un électrificateur à panneau solaire modèle « P6000 » de la marque Patura.
Il se recharge tout seul !
Il se présente sous la forme d’un gros caisson métallique fermé surmonté d’un grand panneau solaire. L’ensemble repose sur un pieu métallique planté dans le sol. La prise de terre est assurée par un jeu de cinq piquets enfoncés à 80 cm de profondeur (le fabricant recommande 1 m), répartis sur une longueur de 15 m et reliés entre eux et à l’électrificateur par un câble enterré. Le caisson contient l’électrificateur « P6000 » alimenté par une grosse batterie que le panneau solaire recharge en permanence. L’électrificateur est laissé en service toute l’année.
Solaire mais puissant !
« Il peut alimenter jusqu’à 25 km de clôtures. Lors du premier essai, on atteignait déjà 4.500 volts malgré une importante végétation. Nos anciens électrificateurs ne donnaient que 2000 volts », confie Guillaume.
Loin de la ferme, le boîtier est protégé par un courant électrique « antivol » de 9.000 V qui dissuade tout malfaisant. Pour ouvrir l’appareil, l’éleveur dispose d’une clé recouverte d’une matière isolante. Une télécommande permet à l’éleveur d’interrompre à distance l’électrificateur. Une option bien utile lors des réparations de clôture, confie l’éleveur. Cette même télécommande sert aussi à contrôler l’état de la clôture et même à localiser une éventuelle panne.
L’équipement est revenu à environ 2.200 €. Un investissement conséquent certes, mais il alimente 40 hectares d’un coup. L’éleveur n’a plus de facture d’électricité à payer ni de batterie à recharger et « le courant pince davantage », complète Guillaume. Plus puissant, l’électrificateur tolère également mieux la présence de végétation sous les fils. Un point important car « ce n’est pas évident au printemps de broyer ou de traiter à l’emplacement de la clôture », fait remarquer Guillaume.