Une étape primordiale pour la réussite de la culture
Avec sa racine pivotante et son cycle court, le tournesol est une culture exigeante vis-à-vis de la structure du sol, dont la qualité est directement dépendante du travail du sol. Le moindre obstacle au développement racinaire peut impacter négativement le rendement.

Pour limiter les risques de mauvaise implantation du tournesol, il faut profiter des périodes propices pour préparer vos sols avant les semis. Le travail du sol doit être réalisé en conditions bien ressuyées afin de limiter les tassements, quitte à retarder un peu la date de semis. Si le sol est compacté, un labour ou un travail profond est indispensable. Par exemple, l’utilisation d’un décompacteur va créer une structure du sol favorable à la progression des racines.
Le travail du sol doit être réalisé en conditions bien ressuyées afin de limiter les tassements. Le lit de semences est réalisé en privilégiant la combinaison d’outils à dents moyennement profonds (vibroculteurs, herse rotative, alternative ou plate). En sol limoneux, il est nécessaire de limiter le nombre de passages d’outils.
Semer tôt pour récolter tôt
La première quinzaine d’avril représente la période idéale pour réussir une implantation régulière et de qualité. Semer tôt, c’est mettre toutes les chances de son côté pour pouvoir récolter tôt en limitant les attaques tardives de sclérotinia. Pour diminuer les dégâts d’oiseaux à l’implantation, à l’échelle d’un petit secteur, il est important de regrouper les semis de tournesol pour diluer les attaques.
Le seuil de 50.000 pieds levés par ha est l’objectif à atteindre afin de ne pas pénaliser le rendement et la teneur en huile. Pour prendre en compte les pertes à la levée, le semis doit être réalisé à une densité de 70.000 à 75.000 graines/ha. Pour une meilleure utilisation de l’espace et des ressources du sol, l’écartement entre rangs de 50 à 60 cm est préférable à l’écartement type maïs (75 à 80 cm) qui se traduit par une perte de rendement pouvant atteindre 4 q/ha.
Entre rangs de 50 à 60 cm préférable
La régularité du peuplement prime sur la densité car le tournesol compense mal une hétérogénéité de peuplement. Afin de réduire les pertes à la levée, le semis doit être réalisé sur un sol bien ressuyé dès que celui-ci est suffisamment réchauffé (8 °C dans les premiers cm du sol). L’utilisation d’un semoir monograine à une vitesse recommandée de 5 km/h permet un positionnement régulier de la graine. Ne pas semer trop profond permettra d’éviter une levée trop longue qui augmenterait le risque d’attaque par les ravageurs (limaces, oiseaux, taupins,etc.). Pour cela, il est nécessaire de viser une profondeur de semis de 2 à 3 cm si le sol est frais et entre 4 et 5 cm si le sol est sec en surface.
Louis-Marie Allard – Terres Inovia
Plan de relance : Téo et la culture du tournesol
Téo® va accompagner les agriculteurs jusqu’en 2022 de façon à développer les surfaces et à valoriser les performances du tournesol en fonction des particularités des territoires.
En partenariat avec les acteurs du développement et de l’agrofourniture, les communications seront axées sur les atouts agronomiques et économiques du tournesol, les recommandations techniques pour un meilleur suivi au service de la rentabilité et les innovations dont bénéficie l’espèce. L’objectif du plan Téo est la relance et le développement raisonné du tournesol, en surfaces et en performances, basés sur une approche territoriale des systèmes de culture pour répondre aux enjeux régionaux et pérenniser la production de tournesol dans nos bassins français.