FDSEA, JA de Saône-et-Loire
Des abonnés absents « énervants »

Cédric Michelin
-

Le 12 juin, le conseil d’administration de la FDSEA de Saône-et-Loire se réunissait à Montceau-les-Mines pour poursuivre le travail du séminaire, afin notamment de se répartir les dossiers et installer les commissions idoines. Loups, PCAE… étaient débattus pour notamment défendre l’agriculture lors des futures rencontres avec les parlementaires et Préfet. Mais l’absence de réponse de la Région et du Ministère de l’Environnement devient insupportable. Plus positifs, Tour de France, Fête de l’agriculture des JA… sont l’autre versant du syndicalisme, avec des événements visant à valoriser la profession dans son ensemble.

Des abonnés absents « énervants »

Pour prendre un seul exemple des commissions appelées à travailler au sein de la FDSEA, un débat s’engageait entre élus pour savoir où commencent et où finissent les dossiers liés à l’Environnement. « Vu l’étendu des dossiers aujourd’hui, comment être opérationnel ? », introduisait Benoit Regnault, pour défendre les intérêts agricoles et viticoles. Évidemment, de longue date, la profession agricole y travaillait mais désormais, il faut tout comptabiliser, tout déclarer, tout argumenter, tout contrôler… Et les meilleurs élèves historiques se retrouvent souvent les plus pénalisés lorsqu’il s’agit ensuite de réduire avec un pourcentage déterminé au national.

« Il nous faut acquérir si possible une vision à 30 ans, dès l’installation des jeunes, pour préparer l’avenir, à partir d’un diagnostic pour changer, modifier, recréer… plus tranquillement », plaidait Guy Beauchamps. Sinon, le risque est de voir les dossiers environnementaux échappés à la profession qui ne peut argumenter. D’où l’objectif de la FDSEA d’identifier « les contraintes fortes et les principaux enjeux pesant sur les systèmes d’exploitation et sur les agriculteurs » (puits de captage, Natura 2000…) au risque sinon de voir se multiplier les dossiers juridiques « conflictuels », avec l’administration, des particuliers ou encore des associations.

Inverser la protection

Mais peut-être qu’il est temps d’inverser ? Présente aux Assises de la prédation (lire notre précédente édition), Sandrine Meunier en est ressortie avec du « positif ». Plus de 53 départements étaient représentés déjà, montrant que le dossier est maintenant pleinement partagé au national. Sauf par le Ministère de l’Environnement qui a été « le grand absent » des deux jours. Pourtant, le Ministère de l’Environnement a de quoi s’améliorer tant la « gestion du plan Loup » a été critiquée et continue de mettre les éleveurs prédatés – et pas que – en colère. Le mot d’ordre qui est ressorti est « 500 loups, pas un de plus ». La conservation de l’espèce étant assuré à ce nombre. C’est donc l’enjeu du comptage qui devient central… et la mauvaise volonté du Ministère de l’Environnement et autres associations environnementalistes a été pointée du doigt.

C’est pourquoi la profession réclame désormais un plan de sauvegarde de l’élevage, pour inverser la responsabilité qui incombe au Ministère de l’Environnement d’arriver à le protéger des loups, « avec zéro attaque » (lire la position de la profession de Bourgogne Franche-Comté dans notre précédente édition). Pour ce faire, le Conseil de l’Agriculture Française a demandé la possibilité d’obtenir des tirs de défense simple avant prédation, si des attaques sont constatées dans un secteur. Le risque sinon est de voir « baisser le niveau génétique de nos troupeaux », corollaire ensuite de perte de compétitivité et d’abandon du métier, à l’heure où la souveraineté alimentaire en France n’est pas assurée.

La Région ne répond plus

Encore faut-il que les agricultrices et agriculteurs puissent moderniser leurs exploitations ou les remettre à jour. La présidente des JA71, Marine Seckler déplorait « l’annulation de la rencontre » avec le Conseil régional Bourgogne Franche-Comté qui ne donne toujours pas suite aux questions de la profession, pourtant urgentes et très importantes, pour les financements des PCAE ou des formations agricoles (lire nos précédentes éditions). « Cela ne se passe pas ainsi dans les autres régions », comparait Louis Accary qui déplore le manque de préparation du Conseil régional. Sans dévoiler à ce stade, Marine Seckler évoquait des « opérations » en préparation.

Également en préparation, des rencontres avec les députés du Département. Le Préfet est également invité au Gaec Comeau à Saint-Eusèbe et au Gaec de la Ferrière à Jugy le 4 juillet prochain. L’occasion de leur parler à tous de ces sujets, « ne rien lâcher sur les EGAlim », sur les besoins en main-d’œuvre agricole et viticole, sur la baisse du cheptel bovin, sur les phytos, sur les zones humides… Bien des sujets que les commissions ont pris à bras-le-corps.

Le Tour de France et la Fête des JA en approchent

L’été sera assurément marqué par le Tour de France qui passe le jeudi 13 juillet en Saône-et-Loire. Attention, cela risque de ne pas durer bien longtemps car c’est seulement sur quelques kilomètres tout au sud, dans le Beaujolais. Pour autant, la profession met les moyens et va à nouveau réaliser un visuel pour tenter de gagner le grand prix des Agriculteurs aiment le tour. Conseil départemental, organisations agricoles et partenaires se sont déjà donné rendez-vous pour faire le plein d’animations toute la journée autour.

Ce n’est pas un mais deux jours, le weekend du 19-20 que les JA71 organisent leurs fêtes de l’agriculture et traditionnel concours des labours. Les "JA’niment le Grand Charolais !" se tiendront cette année à L’Hôpital-le-Mercier et prolongeront la fête le lundi avec les anciens pour leur traditionnelle journée. Le responsable au JA est cette année Jérôme Beauchamps qui peut compter sur une équipe soudée et motivée. Un tas de surprises sont en préparation donc notez d’ores et déjà la date dans vos agendas. Car le repas s’annonce de qualité avec des produits locaux, « que du canton », abordables pour toutes les bourses et familles. FDSEA, JA, anciens, agricultrices… tiendront un stand avec animations et tombola.