Un plan d’action national en faveur du lynx

La France a présenté récemment un plan national d’action (PNA) en faveur du lynx. 

Un plan d’action national en faveur du lynx

La France a présenté récemment un plan national d’action (PNA) en faveur du lynx. Après l’ours brun et le loup gris, le lynx boréal, le plus grand félin sauvage d'Europe, est le troisième grand carnivore présent sur le territoire à bénéficier d’un PNA. Le Lynx boréal a progressivement disparu entre le XVIIe et le début du XXe siècle suite à la régression des forêts, à la raréfaction de ses proies de prédilection et aux persécutions directes dont il fut la cible. Son retour en France commence dans les années 1970 après des réintroductions initiées en Suisse (1972-1975) et dans le massif des Vosges (1983-1993). « Le retour naturel par la Suisse a permis une recolonisation du massif du Jura, à partir duquel l’espèce a pu gagner le nord du massif des Alpes », précise le document de présentation. Aujourd’hui, sa population est estimée à 150 individus. Le lynx est donc toujours considéré comme menacé d'extinction en France. L’objectif du plan est de « rétablir l’espèce dans un bon état de conservation sur l’ensemble de son aire de présence actuelle et les nouveaux espaces de colonisation spontanée ». Il vise notamment à « faciliter les échanges de populations entre les massifs » à « lutter contre les destructions illégales » (le lynx est victime de braconnage). Pour les agriculteurs, le plan propose de mettre en place une meilleure coexistence avec les activités d’élevage en favorisant la prévention et en réduisant les impacts de la prédation. Et en ce qui concerne la chasse, le PNA veut prendre en compte des dégâts sur le gibier et « améliorer la coexistence avec les activités cynégétiques ». C’est le préfet de région Bourgogne-Franche-Comté qui est nommé coordonnateur du PNA en faveur du lynx.