FDSEA de Saône-et-Loire
Une rentrée pour donner la priorité aux adhérents !

Cédric Michelin
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Le 12 septembre à Mâcon sonnait la rentrée pour le conseil d’administration de la FDSEA de Saône-et-Loire, qui avait convié les JA71, afin de faire un point sur les nombreux dossiers de l’été et tous ceux d’avant. L’occasion de réaffirmer une priorité : l’adhérent. Que ce soit en matière de services ou de défense syndicale.

Une rentrée pour donner la priorité aux adhérents !

L’été n’aura pas été de tout repos, loin de là. Alors que les vendanges n’étaient pas partout terminées, que les moissons de maïs ne donneront pas le sourire, qu’il faut continuer de nourrir voire, abreuver par endroit les troupeaux qui ont subit sécheresse et épisodes de canicule, plus que jamais le collectif doit dominer la tentation de repli sur soi. « On sent une forme de démobilisation », débutait soucieux le président de la FDSEA, Christian Bajard qui n’entend pas pour autant baisser les bras. « Groupement d’employeurs pour les vendanges, commandes groupées de fioul… nous avons plein d’avantages économiques pour nos adhérents », citait-il en exemple sur le court terme.

Des avantages qui seront mieux expliqués, de façon plus lisible, claire et concise, dans les nouveaux documents informatifs préparés cet été. L’occasion aussi de voir, en un coup d’œil, tous les acquis syndicaux qui ont permis de défendre efficacement la profession. Mais « notre objectif est aussi de choyer les nouveaux adhérents, avec notamment pour eux des rencontres avec un élu », motivait le président devant le conseil d’administration, volontaire.
Pas d’inquiétude pour les adhérents de longue date, toutes les informations seront rappelées et complétées lors des réunions syndicales organisées cet hiver. Ces réunions doivent aussi préparer le futur pour « renouveler les personnes souhaitant s’investir ». En cette année élective pour le réseau, la date de l’assemblée générale est déjà connue et viendra conclure ce cycle de réunions locales, le 10 mars à Blanzy.

Mobilisation générale et individuelle

Après cette rentrée sur les chapeaux de roue, les sujets d’actualité et les dossiers de fonds ont fait l’objet d’intenses débats. Loi foncière Sempastous, loi ÉGAlim 2… « tant que les agriculteurs ne se mobiliseront pas, elle ne s’appliqueront pas », rappelait Christian Bajard qui ne désespère pas, bien au contraire.
Autre exemple, avec la grêle qui a ravagé au début de l’été le secteur charolais, les bâtiments d’exploitation comme d’habitation, mais également des cultures et même des vignes plus loin, la FDSEA a réussi à faire venir la mission Flash du ministère de l’Agriculture. Ensuite, les réunions se sont enchaînées avec la DDT, le préfet et les assureurs. Pour l’heure, 63 réponses ont signalé des dégâts allant de 1.000 € à 500.000 € ! Le total des dégâts pourrait dépasser les 6 millions d’€ sans compter les cultures non assurées. Des dégrèvements TFNB ou des prises en charge de cotisations MSA sont déjà demandées.

Reste que pour l’administration, difficile pour elle de « trouver chaque parcelle grêlée » car elle n’a que des données sur la pluviométrie. « Les agriculteurs doivent donc se signaler auprès de la DDT pour chaque parcelle grêlée » afin de rentrer dans les dispositifs.
Il en va de même pour tous les sujets. Avec un département de Saône-et-Loire en crise hydrique depuis le début de l’été, les premiers retours des céréaliers n’ayant pas pu irriguer leurs maïs dans le Chalonnais ou la Bresse sont « catastrophiques ». Une tournée Calamités va être réclamée à l’administration avant de faire le bilan avec les services du préfet, déjà calé à fin septembre. « Pensez à prendre des photos car cela peut reverdir avec une pluie alors que la sécheresse perdure ».
Autant dire que nombre d’exploitations vont connaître des problèmes de trésorerie. Avec l’inflation, les pénuries à la suite de la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine qui rebat les cartes des approvisionnements, l’hiver risque d’être dur et les futurs emblavements sans certitudes. Si le plan de résilience débloque quelques aides (pour l’alimentation animale, cotisations sociales, etc.), les besoins semblent largement dépasser les enveloppes allouées. Plus que jamais, chacun est invité à se renseigner auprès de la profession en cette période d’instabilité.