Vignerons indépendants de Saône-et-Loire
Portrait du nouveau président, Jean-Christophe Remond

Ariane Tilve
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Fin février, à l’issue de l’Assemblée générale qui s’est tenue à Davayé, il est devenu le nouveau visage des vignerons indépendants. Lui qui faisait déjà partie du bureau sortant, qui en fut trésorier, a succédé à Éric Palthey. Ce dernier a en effet choisi de ne plus se présenter après 10 ans de bons et loyaux services. Un choix de circonstance pour Jean-Christophe Remond qui revient sur son parcours.

Jean-Christophe Remond, président des Vignerons indépendants de Saone-et-Loire, devant les nouveaux locaux.
Jean-Christophe Remond, président des Vignerons indépendants de Saone-et-Loire, devant les nouveaux locaux.

Un nouveau président pour de nouveaux locaux, puisque la fédération départementale s’est installée au mois de juillet au 210 boulevard Henri Dunant, à Mâcon. C’est d’ailleurs là que nous avons été reçus. Jean-Christophe Remond commence par se présenter. « J’ai repris l’exploitation de mes beaux-parents en 1997, le Domaine Gueugnon-Remond. Un domaine qui a toujours adhéré aux Vignerons indépendants pour son côté syndical, commercial, mais aussi pour les échanges entre collègues », se remémore Jean-Christophe. Il insiste sur le fait qu’il ne faut pas confondre indépendant et individualiste, dans le sens où les adhérents ne dépendent d’aucune coopérative. C’est à ses yeux une manière différente de gérer son exploitation qui ne se traduit pas systématiquement par l’image d’un viticulteur seul sur ses parcelles. Bien au contraire. Ici, comme dans bien d’autres regroupements similaires, c’est la force du groupe qui compte. « Adhérer à un syndicat, pour moi, c’est l’assurance de pouvoir s’appuyer sur un collectif », explique Jean-Christophe. Et lorsque l’on évoque son accession à la présidence du mouvement, il explique : « notre système est un système pyramidal. Notre fédération départementale dépend de la Région qui dépend de Paris. Déjà membre du bureau de Saône-et-Loire lorsque le président sortant a décidé ne plus se représenter, étant l’un des plus anciens, j’ai sauté le pas, raconte-t-il. Je me rends compte que cette structure nous permet d’aborder tous les sujets qui nous préoccupent, de la distillation aux PGE (prêts garantis par l’État, N.D.L.R.) en passant par l’étiquetage, avec les décideurs, ce qui serait impossible sans le collectif ». Une façon de peser sur l’application des décrets les plus sensibles pour la filière. Au niveau local, l’accent est mis sur les échanges avec les représentants et les administratifs. Cela permet, par exemple, d’être reçu par le préfet.

L’histoire d’une fédération

Ce sont notamment les Vignerons indépendants de France qui étaient à l’origine de la certification HVE (Haute valeur environnementale reconnue et portée par le Ministère de l’Agriculture, N.D.L.R.) pour permettre aux vignerons de faire leur transition vers des pratiques utilisant moins de produits issus de la chimie (phytos, engrais…). Une marche aussi pour aller en direction des pratiques Bio et éventuellement sa labellisation.

Créée en 1978 à l’initiative de quelques vignerons passionnés, la Fédération départementale compte quelque 150 adhérents sur tout le département, représentant 1.923 hectares, dont 852 en appellations communales et 1.071 en appellations régionales et vins sans indication géographique. Son rôle est d’épauler par le biais de conseils et d’appuis techniques, dans la vente de capsules C.R.D., dans l’organisation de salons des vins régionaux, dans l’organisation d’événements de promotion (marches gourmandes, pique-niques…) ou tout simplement pour conforter la renommée de ce logo, connu par les amateurs de vins en France. Nombre de partenaires ne s’y trompent pas. Pour rappel donc, les Vignerons indépendants de Saône-et-Loire organisent également leur pique-nique chez les vignerons volontaires durant le week-end de la Pentecôte et en ce qui concerne la Marche gourmande, elle a lieu tous les ans dans un village différent le 3e dimanche de juin, à la découverte de l’appellation locale.