Réunis lundi 12 octobre à Jalogny, les membres du bureau FDSEA continuent d’avancer sur de nombreux dossiers. La priorité va évidemment au dossier calamités et autres demandes pour atténuer l’impact économique de la sécheresse 2020. De son côté, les chasseurs habilités ont débuté la traque du loup.

« Coller aux territoires »

« Il nous faut encore plus coller aux territoires, accompagner les projets intéressants des agriculteurs, aider à les démultiplier sur d’autres territoires, les partager avec la population et les valoriser en les faisant connaître. C’est au local qu’il se fait le plus de choses », réaffirmait Christian Bajard en début de réunion. Le président de la FDSEA compte bien avec son bureau (re)mobiliser (projet alimentaire territorial, crédit carbone…). Mais un des premiers sujets sera autour de la gestion de l’eau évidemment. Avec trois sécheresses consécutives, il y a urgence. FDSEA, JA et chambre d’agriculture organisent des réunions et des formations actuellement en direction des agriculteurs et des collectivités (Com’com notamment) pour « recenser les besoins locaux des agriculteurs ».
Ce qui faisait une transition toute trouvée pour la « sécheresse 2020 ». La profession a rencontré à de multiples reprises le préfet et ses services (DDT, DDFip, etc.), les parlementaires de tous les cantons, organiser de nombreuses visites avec eux… Pour l’heure, le dossier « avance bien », ce qui devrait permettre d’obtenir les dégrèvements avant le paiement des fermages, avec des taux de dégrèvement sur prairies de 50 % à l’ouest du département et de 40 % à l’est. Pour les terres, 40 % à l’ouest et 25 % sur l’est, « l’administration ayant été sensible aux pertes en maïs et soja notamment, broyés pour la première fois par endroit, une première… » malheureuse. Bien qu’insuffisant pour les élus de la Bresse, Christian Bajard promettait de continuer de mettre la pression et va proposer une visite d’exploitation au préfet.

La stratégie contre le loup

Deuxième gros sujet d’actualité, le loup. Les éleveurs restent inquiets depuis les premières attaques du 25 juin puisque plus de 32 attaques ont été recensées (120 brebis tuées et 50 blessées). Le loup a encore frappé dimanche à Champlecy, sur une commune en dehors de celles définies dans l’arrêté préfectoral départemental entré en vigueur samedi à minuit autorisant le tir de prélèvement simple. Le président de la section ovine, Alexandre Saunier, indiquait qu’un binôme de la brigade loup de l’OFB est arrivé en Saône-et-Loire cette semaine pour le traquer avec les autres chasseurs autorisés qui sont au nombre d’une cinquantaine (louvetiers, OFB, chasseurs formés). Une « véritable stratégie » a été mise en place entre la profession et l’administration, sans trop en dévoiler pour ne pas permettre aux défenseurs du loup de se mettre en travers. Christian Bajard rappelait la légalité de ce tir et le droit aussi de saisir la cellule Demeter (Gendarmerie, agribashing) si des menaces sont proférées – « et dépassent les bornes » - contre des éleveurs ou des chasseurs, que ce soit dans les journaux ou sur les réseaux sociaux. Restent maintenant deux objectifs : tuer ce loup et revoir le plan Loup au niveau national pour ne plus « courber l’échine aussi longtemps » et avoir le droit de tuer le prochain chez nous plus vite encore.

Un Noël menacé par le Covid-19

Après avoir évoqué de nouveaux services aux adhérents et travailler à leur déploiement dans les prochaines semaines et mois, en fin de rencontre, le vice-président, Benoît Regnault attirait l’attention sur la période charnière des fêtes de fin d’année, menacée par le Covid-19. De nombreuses filières assurent une part non négligeable de leur chiffre d’affaires à cette période et il en va de leur pérennité et de celles des producteurs surtout, en ventes directes ou non. Évidemment, tout le monde pense aux volailles de Bresse chez nous qui ont vu leur prix chuter avec le premier confinement. La fermeture des bars et restaurants pose également la question pour d’autres mets et produits comme pour la consommation de vins de Bourgogne, et notamment les crémants en période de fête.