Bourgogne du Sud
Cap en détail sur l’avenir

Françoise Thomas
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Comme évoqué dans notre édition de la semaine dernière, l’assemblée générale de Bourgogne du Sud s’est tenue vendredi 3 décembre dernier à Chalon-sur-Saône. Au-delà des chiffres à retenir de la campagne 2020-2021, ce rendez-vous fut l’occasion pour les dirigeants de la coopérative de présenter leur plan d’actions pour les prochaines années : BDS2025.

Cap en détail sur l’avenir
C’est un véritablement plan d’actions à court terme que Bourgogne du Sud a présenté lors de son assemblée générale.

La diversification des activités et la remise en question d’une coopérative comme Bourgogne du Sud prennent désormais la forme d’un plan d’actions à court terme : BDS2025. « Cette réflexion est autant menée au niveau de notre coopérative qu’au niveau d’Alliance BFC », expose Lionel Borey, Alliance BFC regroupant Bourgogne du Sud, Dijon Céréales et Terre Comtoise. « Aujourd’hui, nous pouvons vous présenter une feuille de route claire, ambitieuse, complémentaire et au service de nos trois projets d’entreprise », poursuit le président de la coop.

Six grands axes 

On trouve ainsi en premier objectif tout un travail qui va être effectué pour avoir « une gouvernance impliquée ». Si la mise en place de commissions (juridique, bio, communication, etc.) est déjà enclenchée, ceci va être appuyé, entre autres, par tout un kit d’accueil et un pôle formation des administrateurs et surtout par un plan jeune. Celui-ci se matérialisera par une journée dédiée, dont la première est programmée pour l’automne prochain, et un accompagnement renforcé, notamment via les formations "atouts jeunes".

Deuxième axe : le modèle économique de la coop, basé sur la complémentarité de ses différents métiers « gages de résilience ». « On nous fait remarquer que nous avons beaucoup de filiales et de participations, présente Bertrand Combemorel, c’est parce que cela correspond à une logique de territoire, notamment pour optimiser les infrastructures ». Cela permet ainsi d’assurer tout autant une proximité humaine qu’une proximité logistique ou matérielle et l’objectif est bien évidemment le maintien mais surtout l’amélioration de ces installations.

Climat préservé, produits valorisés

L’axe suivant aura pour cadre « la révolution agronomique ». En regard du changement climatique, des attentes sociétales, des problèmes de pollution, à mettre en parallèle aux innovations technologiques, aux nouvelles cultures et aux nouveaux types de production, faut-il plus parler « de révolution, d’évolution ou de transition ? », interroge Christine Boully. Les nouvelles expertises et les nouveaux services d’accompagnement se baseront donc sur « la bonne génétique […] dans de bonnes conditions » avec la bonne assistance technique et technologique. Pour arriver au final à « une expertise au service de l’adhérent ».

Le quatrième axe s’attèlera à la valorisation des productions. Cela peut passer par le fait de « trouver, pérenniser ou développer de nouveaux ateliers pour les adhérents », dont une réflexion notamment autour de la production d’énergie (GNV, microméthanisation, etc.).

Mais surtout, cette valorisation dont l’objectif est d’« augmenter de la visibilité de nos produits dans des marques valorisantes, améliorer la valeur ajoutée de nos productions et (re) faire aimer l’agriculture dans la région » va surtout être portée par Nous autrement, une marque grand public commune aux trois coopératives (voir encadré).

Entreprise engagée

Enfin, la coopérative a présenté son implication dans la démarche RSE, pour responsabilité sociétale des entreprises. Cela comprend tout autant des engagements envers ses salariés tant en termes de sécurité au travail, de formation, de bien-être, etc. ; que des engagements envers ses coopérateurs et le territoire dans son ensemble, ou encore vis-à-vis de la société, via notamment toute une politique de réduction de l’empreinte carbone (celle des camions comme celle du processus de séchage de maïs par exemple). Tout cet ensemble de mesures est en cours de mise en place et cela fera l’objet de communications de la part de Bourgogne du Sud, puisque la coop s’engage désormais véritablement sur ce volet. Présentée notamment par Aline Saget, la responsable juridique et communication, cette nouvelle politique de communication à destination du grand public visera « à faire connaître nos savoir-faire », ce sera une communication « par les adhérents, car ils sont les mieux à même de parler de leur métier » qui passera aussi bien par les réseaux sociaux que, par exemple, par des panneaux sur les bords des champs.

 

Nous autrement, la marque régionale commune

Nous autrement, la marque régionale commune

Marque « ombrelle », c’est-à-dire commune aux trois coopératives réunies sous Alliance BFC, Nous autrement va permettre de faire connaitre les produits de leurs adhérents au grand public. Durable, équitable, avec des produits fabriqués, transformés et consommés en BFC, Nous Autrement se revendique tout autant comme une marque que comme une démarche.

« Les produits existent, présente Lionel Borey, ils sont prêts et bénéfiques pour l’économie locale, pour les consommateurs et pour l’environnement ». De plus, poursuit-il « nous avons de vrais outils de transformation qui permettent de valoriser nos savoir-faire ». En résumé, il « ne manque que la communication » pour les faire connaître. C’est donc ce à quoi vont s’atteler les membres d’Alliance BFC à partir de janvier 2022 avec le lancement officiel de cette marque notamment dans tout le réseau grand public Gamm Vert. À noter que les 150 camions qui assurent la logistique au sein d'Alliance BFC vont également participer à cette notoriété en étant floqués avec le nom et le logo de la marque.

Quels produits exactement, et à quel rythme, tout cela reste encore à peaufiner, mais l’envie de faire connaître les produits des adhérents des coopératives régionales est bien présente.