Les Orfèvres des vins de Charnay-les-Mâcon font faire un Tour de France au Ministre et Députés
Le 9 juillet, une dégustation des vins de France avait lieu à l’Assemblée Nationale.Une vingtaine de producteurs de vins, venue de toute la France, a permis aux Députés de déguster à la Questure. Il s’agit du « Tour de France des vins » organisé par les parlementaires puisque chacun, depuis deux ans, invite un producteur de sa région.

Pour la bourgogne, Benjamin Dirx, député du Maconnais, Beaujolais, Clunisois, avait convié Les Orfèvres du Vin de la Cave de Charnay-lès-Mâcon. C’est Jérôme Chevalier, adhérent viticulteur et président des vins Mâcon (UPVM) et Maryline Vandaele, responsable du caveau, qui représentaient la Cave et proposaient à la dégustation
une belle sélection de leurs cuvées de vins blancs et crémants de Bourgogne. Spécialiste des vins du Mâconnais et du Beaujolais, la Cave de Charnay-lès-Mâcon, créée en 1929 et qui célèbre donc ses 90 ans cette année, regroupe 70 sociétaires et produit 9.000 hl sur une surface de 140 hectares.
Nul doute que Jérôme Chevalier a évoqué avec le Ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, les sujets brulants du moment, à savoir, encore et toujours, les problématiques autour des traitements phytosanitaires. Partout, les initiatives et les revendications des professionnels se multiplient.
Phytos et riverains des vignes
Il est « urgent de sanctuariser l'espace viticole », ont d'ailleurs écrit les quatre organisations de la production viticole - Cnaoc, VinIGP, caves coopératives et Vignerons Indépendants - dans un courrier adressé le 15 juillet au Premier ministre à propos des relations entre les viticulteurs et leurs riverains. Une revendication allant dans le même sens que celle de la FNSEA qui parle au nom de toutes les productions végétales, comme l'a rappelé en Saône-et-Loire, le dernier Conseil de l'Agriculture.
Ainsi, en viticulture, des zones de non-traitement à proximité des habitations « amputeraient de plusieurs milliers d'hectares le potentiel de production viticole français ». « Nous appelons le gouvernement à modifier la loi afin de prévoir, à la charge des aménageurs, lotisseurs et autres bâtisseurs, des obligations en matière de création d'espaces de transition entre les zones agricoles et les zones aménagées ou habitées », proposent-elles. Et, puisque les autorités publiques ont une responsabilité totale en ce qui concerne la délivrance et le retrait des autorisations de mise en marché des produits, les organisations les invitent « à revoir leur copie et à retirer du marché les produits jugés dangereux ». Et de rappeler : « Nos viticulteurs et nos salariés sont les premiers concernés par les questions de santé liées à l’utilisation des produits phytosanitaires ».