Mouton Charollais

Le top du top du Mouton Charollais à Paris !

Mardi dernier à Palinges, l’Organisme de Sélection du Mouton Charollais a procédé à son traditionnel tri des animaux pour le Salon de l’agriculture. Une centaine d’ovins reproducteurs étaient rassemblés pour l’occasion dont une majorité d’agneaux d’un an. Cette catégorie prend de l’importance d’année en année avec un niveau de qualité toujours à la hausse. « Nous avons un grand choix d’agneaux d’un an », se réjouissait le président de l’OS, Pascal Chaponneau. Il promettait « de très belles sections d’agneaux de janvier, février et mars ainsi qu’une grosse section pour le trophée viande ». Les éleveurs-sélectionneurs privilégient de plus en plus les jeunes mâles, « ce qui se comprend », analysait le président. Présenter des femelles en concours est en effet moins porteur et « le plus prometteur » est de viser le prix de championnat des agneaux.

Performances et viande à l’honneur

D’année en année, les performances des agneaux progressent. Cette année, les agneaux nés en janvier 2023 atteignent 100 kg, faisait remarquer Pascal Chaponneau. Un poids qui résulte de l’amélioration génétique, de la maîtrise sanitaire, de l’alimentation et du savoir-faire des éleveurs. Une conduite digne de sportifs de haut niveau que les éleveurs préfèrent épargner à leurs agnelles et à leurs béliers.

Devant les agneaux en partance pour Paris, Pascal Chaponneau se félicitait que les éleveurs de moutons charollais aient « remis beaucoup de largeur de dos et de gigot ». Une évolution qui va dans le sens de « ce que réclame le client ». La filière est en effet demandeuse de « béliers très formés en viande », confirmait Pascal Chaponneau.

Retour au lundi

Cette année, le concours général du Mouton Charollais aura lieu le lundi 26 février à 14 h 30. Ce retour au lundi était une demande de l’OS dont le concours suivait traditionnellement celui des bovins charolais ces dernières années. Mais pour les ovins, le début de semaine est plus porteur, d’où ce changement de calendrier. La race exposera 66 animaux à Paris dont 54 mâles et 12 femelles. Comme chaque année, la semaine sera mise à profit pour faire la promotion du mouton charollais. Le chef cuisinier ambassadeur de la race Philippe Dumoux assurera sur place des dégustations de viande d’agneau charollais.

3e vente aux enchères en ligne

À l’occasion de ce salon, l’OS organisera sa troisième vente aux enchères en ligne de reproducteurs de prestige. Six béliers sélectionnés pour le concours général ont été choisis à Palinges pour cette vente. Dans la foulée, ils ont été filmés pour les vidéos qui seront mises en ligne en amont de la vente. Cette vente aux enchères en ligne sera ouverte à l’issue du concours après révélation du palmarès. Les enchères seront possibles jusqu’au mardi soir.

Des semences pour le Mexique…

Salon international oblige, les promoteurs du Mouton Charollais ne désespèrent pas de rencontrer quelques clients étrangers. Mais pour l’export, la race doit aujourd’hui se contenter « de tout petits marchés » grâce à « des clients fidèles » tels que Belges, Suisses…, confiait Pascal Chaponneau. Actuellement, l’OS souhaite concrétiser l’expédition de semences au Mexique. Depuis deux ans, les éleveurs français et mexicains se rencontrent. Les premiers, utilisateurs de moutons charollais d’origine anglo-saxonne, sont très intéressés par la génétique française. Ils étaient venus le confirmer au concours national à Charolles en août dernier et les éleveurs saône-et-loiriens s’étaient rendus par deux fois en Amérique centrale.