Filières animales
Enseigner la qualité d’une filière de A à Z

Depuis la rentrée de septembre, un master dédié à la qualité des modes de production en filière élevages est proposé par un groupement d’établissements d’enseignement supérieur*. Gloqual entend ainsi répondre à l’ensemble de la problématique qualité de ces filières animales, depuis le bien-être animal jusqu’à la valorisation en label qualité sur le marché international.

Enseigner la qualité d’une filière de A à Z

Ils sont huit depuis septembre dernier à participer au cursus du nouveau master Global Quality, ou GloQual, issu du partenariat entre plusieurs établissements d’enseignement supérieur. Les six étudiantes et les deux étudiants vont suivre la majeure partie de leurs cours à l’université Clermont Auvergne à Clermont-Ferrand, mais des semaines de cours sont aussi prévues à Nancy et à Bordeaux, sans oublier les six mois de stage à partir de mars. Le master est par ailleurs coaccrédité par VetAgroSup à Lempdes (63).
Autant d’établissements de référence, garants de la qualité des enseignements dispensés et de la pertinence des débouchés dans le domaine.
« Pour leur part, les écoles d’ingénieurs en sciences animales sont plus axées sur les exploitations agricoles, précise la responsable du master Audrey Michaud de VetAgro Sup. Ce diplôme-là propose plus de prendre de la hauteur et d’avoir une vision territoire globale ».

Concordance de vues

Ainsi, si les jeunes sauront prendre en compte autant les critères qualité élevage que les enjeux climatiques, sociétaux, environnementaux, ils seront aussi préparés aux aspects communication et discussions au niveau européen et au-delà.
« La prise en compte de la qualité globale d’un mode de production est originale, souligne Audrey Michaud. Cette approche système est spécifique à la France ».
Si plusieurs universités et grandes écoles sont impliquées, des partenariats avec plusieurs acteurs de l’ensemble de la filière ont aussi été signés. « Nous avions une concordance d’approche avec ces établissements, relate ainsi Caroline Guinot, la responsable de la commission enjeux sociétaux d’Interbev. En effet, les Égalim ont débouché sur les plans de filière et la question des montées en gamme. Ce master qui forme des étudiants à la qualité de l’ensemble de la filière » correspond ainsi pour l’interprofession à « son pacte pour un engagement sociétal ».

Pour cette première session du Master, Interbev a mandaté un stagiaire sur l’étude des liens entre la filière bovins aveyronnaise et la filière bovins italienne. L’idée est de « définir les interactions, établir une analyse économique et déterminer les attente sociétales » précise encore Caroline Guinot. Cette étude de cas débouchera sur « un rapport sur la durabilité de cette filière ».

Métiers visés

Ainsi les interprofessions sollicitées et concernées par ce diplôme apportent « une contribution financière pour les voyages d’étude notamment, mais nous fournissons aussi des contacts qualifiés et des offres de stage », détaille la représentante d’Interbev.

Ce master 2 avec mention gestion des territoires et développement local a pour objectif de former des professionnels cadre, capables d’appliquer et proposer des méthodes d’évaluation multicritère au service de l’amélioration de la qualité globale des systèmes de production animale. Il formera des directeurs qualité globale en production animale, des responsable plaidoyer, des référents filière qualité, des consultants internationaux, des chercheurs, etc.
Le master GloQual est amené à monter en puissance. De huit étudiants la première année, les établissements en espèrent 15 à la rentrée prochaine « pour atteindre un maximum de 20-25 par an », prévoit encore Audrey Michaud.

* liste des établissements supérieurs concernés : VetAgroSup Lempdes (Puy-de-Dôme), l’Université Clermont Auvergne de Clermont-Ferrand, l’université de Lorraine (Ensaia) de Nancy et Bordeaux Sciences Agro.