Machinisme
Des entreprises qui s’adaptent

Marc Labille
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Comme d’autres secteurs économiques, la distribution du machinisme agricole se restructure. 

Des entreprises qui s’adaptent

Pour les entreprises qui savent s’adapter, le machinisme agricole est une activité qui se porte plutôt bien. Mais la rentabilité de ce secteur demeure modeste. Si le prix des machines ne cesse d’augmenter au fur et à mesure qu’elles se sophistiquent, s’adaptent aux nouvelles normes écologiques et gagnent en confort, le prix des matières premières explose et la conjoncture agricole freine les investissements. Dans le secteur, les concessionnaires ont aussi l’obligation de financer un stock de pièces détachées considérable. Car la qualité du service est centrale dans ce métier où il faut savoir être réactif, disponible et compétent pour résoudre en direct les problèmes mécaniques des agriculteurs. La formation est une des préoccupations majeures des concessionnaires qui ont besoin de compétences pointues dans les nouvelles technologies du guidage, de la modulation, de l’électronique embarquée… Des emplois experts qui, à l’heure de la télématique, n’ont plus grand-chose à voir avec la mécanique d’antan. Des emplois mieux payés dans l’agricole que dans l’auto ou le secteur des poids lourds, mais qui peinent pourtant à être pourvus. Le secteur du machinisme agricole tient bon et se transforme. Si la région compte encore quelques belles affaires familiales qui ont su évoluer en conservant leurs racines, d’autres entreprises changent de mains avec l’arrivée d’investisseurs d’un nouveau genre. Les agriculteurs eux-mêmes font partie de ces nouveaux porteurs de capitaux au travers de groupes coopératifs. Mais d’autres financiers s’intéressent de près au secteur.