Cuma L'Eau Claire à Péronne
Un outil de travail optimisé

Régis Gaillard
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Née en 2002, la Cuma L’Eau Claire est l’exemple même de la coopération réussie dans l’univers viticole. Avec, gage de son succès, une extension de ses locaux afin d’offrir aux adhérents un outil de travail optimal.

Un outil de travail optimisé
La réussite de la Cuma tient pour l'essentiel dans la qualité des rapports humains entretenus par le président Lavoignat (deuxième en partant de la gauche) et son équipe avec l'ensemble des adhérents.

La réflexion relative à l’environnement ne date pas d’aujourd’hui. Déjà au début des années 2000, les professionnels viticoles de Péronne s’interrogeaient sur leurs pratiques. Et notamment sur la gestion des effluents. Aidés en cela par la chambre d’agriculture qui avait mis à disposition un élève ingénieur, ils ont pu étudier les possibilités qui leur étaient offertes. C’est alors que le système Cuma s’est imposé comme une évidence. Créée en 2002, la Cuma L’Eau Claire démarre réellement son activité en août 2003.

Évoluer pour s’adapter aux nouveaux besoins

À la base, il s’agissait d’un site de lavage des machines à vendanger et de remplissage des produits phytosanitaires ainsi que d’une plateforme de récupération du marc. Au fil du temps et des besoins, il y a eu différents achats de matériels entre tractopelle, broyeur, terrière, broyeur à cailloux.... Place, ensuite, à la mise en place d’un système permettant de traiter les phytosanitaires. Aujourd’hui, la Cuma L’Eau Claire, présidée par Stéphane Lavoignat, compte vingt adhérents à Péronne plus un autre installé sur la commune de Saint-Maurice-de-Satonnay.

Concernant l’utilisation du matériel, un calendrier a été mis en place afin que chacun puisse réserver à sa convenance. « Si deux personnes souhaitent un matériel en même temps, il y a un échange pour savoir s’il y a moyen de décaler pour l’un ou pour l’autre. C’est toujours réalisé en bonne intelligence ». Le président ne voit que des avantages au système Cuma. « Cela évite de devoir investir dans un matériel coûteux qui, parfois, ne sert que quelques jours dans l’année. En plus, lorsque certains matériels sont amortis, on les change et on dispose ainsi toujours de matériel au top. À l’image du tractopelle. Évidemment, si le matériel est encore en très bon état, nous le gardons plus longtemps ».

Un hangar pour stocker le matériel

La Cuma dispose, depuis cet été, d’un plus grand confort de travail avec un hangar flambant neuf. Mais aussi de deux locaux de stockage de produits phytosanitaires désormais à l’abri ou encore d’une confortable salle de réunion. « Jusqu’à présent, nous devions stocker le matériel chez les adhérents. Cela n’était pas idéal ». Avec, à la clé, un investissement pour le hangar de 84.250 €. Avec, côté financenemnt, 45.000 € sous forme d’emprunt, 12.000 à 15.000 € venant du Dina (Dispositif national d’accompagnement) Cuma et le reste étant autofinancé.

Quant au futur, le président Lavoignat espère mettre rapidement en place le système mycumaplanning. « Cela permettra de faire une réservation de matériel à partir d’un logiciel, de noter les heures d’utilisation… Trois jeunes de la Cuma vont être formés sur ce logiciel. Ils formeront ensuite les autres adhérents ». Une occasion aussi d’impliquer encore davantage la jeune génération qui, à terme, prendra les rênes d’une Cuma qui ne s’est jamais aussi bien portée.

Le matériel est renouvelé à un rythme qui permet d'être non seulement performant mais aussi d'éviter les pannes.