Filière luzerne déshydratée
Des bilans carbone positifs

Les bilans carbone (+ 391 Kg/t) et énergie (+ 1,2 Gj/t) de la filière luzerne déshydratée sont largement positifs. Celle-ci a largement dépassé les objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES) fixés par la Commission européenne à l’horizon de 2030. Ses émissions de GES ont baissé de 70 % depuis 2005. 

Des bilans carbone positifs

La filière France luzerne déshydratée peut être fière de communiquer les résultats de la seconde « analyse de cycle de vie » (ACV), du champ à la sortie de l’usine, de cette culture fourragère. Elle actualise les empreintes énergie et carbone de cette filière.

Fours biomasse 

D’énormes progrès ont été réalisés depuis la première ACV réalisée dans les années 2006-2009. Chaque tonne de luzerne déshydratée stocke 391 kilogrammes (kg) de carbone organique (218 kg dix ans auparavant) et affiche un bilan énergétique positif de 1,2 giga joules (Gj). Or sur 2006-2009, ce dernier était négatif (– 3,6 Gj par tonne). La déshydratation d’une tonne de luzerne nécessite 58 % d’énergie en moins. La consommation d’énergie fossile a été divisée par trois et une partie des quantités employées a été remplacée par des plaquettes de bois. Par ailleurs, les énergies renouvelables utilisées durant le cycle de vie de la luzerne représentent quasiment un tiers de la totalité de la consommation d’énergie. Si bien qu’en excluant leur contribution, le bilan carbone est supérieur de 50 kg/t environ de luzerne. Ces résultats ont été obtenus grâce au déploiement des fours biomasse et à l’essor du pré-fanage au champ. En conséquence, le taux de matière sèche de la luzerne en entrée d'usine est passé de 23,8 % en 2005 à 37,9 % en 2019.

En ayant diminué de 70 % les émissions GES, la filière luzerne déshydratée a dépassé les objectifs du cadre d’action en matière de climat et d’énergie fixé par la Commission européenne : baisse de 43 %, d’ici 2030, des émissions de l’industrie par rapport à leur niveau de 1990.

Le stockage de carbone organique dans le sol pourrait aussi constituer un supplément de revenu. L’introduction de luzerne dans un assolement améliore nettement le bilan carbone de la culture puisque moins d’azote est épandu.