Tracteurs viticoles
Les dernières nouveautés en tracteurs viticoles

Les dernières nouveautés en tracteurs viticoles
Pellenc : L’enjambeur 140 succède au 130
Crédit : Pellenc

Pellenc : L’enjambeur 140 succède au 130

Succédant au 130, l’enjambeur 140 de Pellenc gagne en puissance, affichant 75 ch, contre 70 ch pour son prédécesseur. Sa motorisation trois cylindres Deutz répond à la norme antipollution Stage V, sans faire appel à un Fap ou à l’AdBlue. La transmission intègre désormais une valve de délestage pilotée au pied pour gagner en motricité. Une monte de pneumatiques en 18 pouces est disponible au catalogue, afin de bénéficier de plus de couple dans les montées. Proposé en châssis à dégagement de 150 ou 165 cm, le 140 offre une voie variable de 0,90 à 1,40 m, ainsi qu’une correction de dévers manuelle affichant une course de 20 cm. Du côté de l’hydraulique, l’enjambeur 140 débite 90 l/min pouvant être regroupé sur une seule ligne ou réparti sur deux lignes. Il bénéficie de prédispositions pour une sortie hydraulique à l’avant, afin d’atteler une écimeuse double ou d'autres outils. De série, ce tracteur léger (2,85 t) et maniable reçoit des porte-outils poussés et des efface-traces en option.

Le conducteur bénéficie d’une cabine plus spacieuse, homologuée catégorie 4, intégrant une console de supervision pouvant assurer le DPAE en pulvérisation. Concernant cette dernière, Pellenc propose sur ce tracteur un modèle pouvant traiter 5 rangs, alimenté par deux cuves de 250 l chacune.

 

 

 

New Holland : Un tracteur spécialisé qui roule au méthane
Crédit : L. Vimond

New Holland : Un tracteur spécialisé qui roule au méthane

New Holland innove avec le TK Methane Power, un tracteur étroit à chenilles carburant au méthane. Développé conjointement avec le motoriste FPT, le tracteur a travaillé pendant toutes les vendanges sur le domaine italien FontanaFredda, partenaire du projet et connu pour ses bouteilles de vin Barolo.

Conçu sur la base d’un TK4 F classique à motorisation diesel, le tracteur s’en distingue par un design futuriste et par sa motorisation. Le bloc FPT F34 a été remplacé par F28 (4 cylindres, 2,8 litres) du même motoriste, fonctionnant avec différentes énergies, dont le méthane. Ce dernier carburant simplifie le traitement des gaz d’échappement, du fait des très faibles taux d’émissions de particules et de NOx. Les bonbonnes de gaz sont logées à l’arrière, à l’emplacement du traditionnel réservoir de GNR. L’objectif est la production de vins à impact carbone neutre, par l’emploi de biométhane.

 

Bobard : Lancement de la nouvelle génération de 1027
Crédit : Mecaviti

Bobard : Lancement de la nouvelle génération de 1027

Conçu pour les vignobles de 0,90 à 1,50 m, le tracteur enjambeur 1027 de Bobard dispose d’une voie variable extensible de 2,01 à 2,70 m, ainsi que d’une correction de dévers sur la roue arrière droite offrant une course de 46 cm. Les deux jambes avant proposent une course de 20 cm et une suspension hydropneumatique. Le 1027 loge une motorisation Perkins 4 cylindres de 120 ch répondant à la norme Stage V. Disposant de deux plages de vitesse (travail 0-12,5 et route 0-28 km/h, via deux motoréducteurs à cylindrée variable), la transmission hydrostatique de base est remplacée en option par une transmission quatre roues motrices, ajoutant deux moteurs hydrauliques à cylindrée unique débrayable. Le tracteur bénéficie alors de trois modes de transmission : 2x4 ou 4x4 travail et 2x4 route.

Côté hydraulique, l’enjambeur comprend de série un circuit pour la prise de force débitant jusqu’à 125 l/min, un circuit pour les servitudes de 40 l/min, huit électrodistributeurs (5 SE, 2 DE et un auxiliaire DE) et un réservoir d’huile de 110 l. En option, il est possible d’accéder à une centrale hydraulique à commande proportionnelle de 0 à 40 l/min, ainsi qu’à 2, 4 ou 6 électrodistributeurs.

En option, le 1027 peut disposer d’une cabine de catégorie 4, d’un palonnier hydraulique 9 positions, de porte-outils, de lève-traces, d’équipements de pulvérisation, de rogneuses ou encore d’une nouvelle tête de récolte proposant un système de tri embarqué débrayable.

 

Grégoire : Le tracteur enjambeur GS4 succède aux G4
Crédit : L. Vimond

Grégoire : Le tracteur enjambeur GS4 succède aux G4

La nouvelle gamme de tracteurs enjambeurs polyvalents GS4 de Grégoire succède à la gamme G4. Destiné aux vignes à partir d’un mètre d’interrang, le premier modèle dévoilé est le GS4.4. Il reprend globalement les dimensions du G4.210. Seul l’empattement évolue pour monter à 2,66 m (+ 5 cm). Le moteur Deutz quatre cylindres de 3,6 l gagne en couple, notamment à bas régime, et en puissance passant de 123 à 143 chevaux. Il répond à la norme antipollution Stage V en combinant EGR, FAP et SCR (AdBlue). Alimenté par un réservoir de 125 l (+10 l pour l’AdBlue), il bénéficie d’une régulation gérant automatiquement le régime moteur par rapport aux besoins, ce qui optimise la consommation.

Signée Poclain, la transmission propose deux gammes (0-14 et 0-30 km/h), chacune disposant d’un mode route et travail. La vitesse est prioritaire dans le premier mode, le fonctionnement de l’outil dans le second mode. En cabine, le chauffeur bénéficie d’une nouvelle pédale de frein/approche proposant un ralentissement plus doux, plus fluide avec une meilleure retenue.

Entièrement revu et mieux insonorisé, le poste de conduite évolue pour offrir une meilleure visibilité périphérique, ainsi que sur l’entrée du tunnel. Offrant une surface vitrée de 5 m² et un volume de 2,2 m3, elle intègre un siège pneumatique automatique, une colonne de direction réglable, une climatisation automatique, des prises USB, une radio bluetooth, un kit main libre, ainsi que trois rangements, dont l’un est climatisé. Pour les travaux de nuit, le GS4.4 intègre six feux à leds, dont quatre orientables. Pour le pilotage, le GS4.4 hérite des commandes des modèles pour vignes larges. On retrouve ainsi le joystick intégrant de nombreuses commandes, dont certaines sont paramétrables, et servant également à la gestion de la transmission, à la différence près que cette dernière ne s’effectue pas par impulsions, mais comme une transmission hydrostatique traditionnelle. Le GS4.4 abrite également un terminal tactile couleur i-Monitor, dont la position est réglable. Isobus, cette interface 12 pouces, est surmontée de série d’un écran connecté à deux caméras à l’avant et à l’arrière, l’affichage de l’une ou l’autre allant de pair avec le sens d’avancement de l’engin. En option, la caméra à 360 degrés est proposée.

Alimenté par un réservoir de 125 l, le système hydraulique se compose de quatre circuits distincts, chacun ayant sa propre pompe à engrenage. À l’avant, un distributeur simple effet (SE) et quatre double effet (DE) sont alimentés par 35 l/min. Dans l’entre roue, deux DE reçoivent 15 l/min. À gauche, deux SE bénéficient de 62 l/min et un DE 34 l/min. À l’arrière, les six DE reçoivent 15 l/min.

Pour la polyvalence, l’enjambeur reçoit un porte-outil frontal avec relevage à chaînes présentant une course de 1,80 m. Fonctionnant en double effet, il peut mémoriser une position. Entre les roues, les porte-outils peuvent être pilotés depuis le terminal ou depuis des commandes déportées pour faciliter l’attelage : des chariots permettent facilement de mettre en place les porte-outils ou de les ranger. À l’arrière prennent place des lève-traces, une chape d’attelage pour tracteur jusqu’à 6 t ou encore un relevage trois points (de série) affichant une course de 25 cm.

Offrant 35 cm entre les deux convoyeurs de 19 cm de large, la tête de récolte pendulaire ARC présente une longueur d’étanchéité de 2,15 m. Comme sur le G4, elle dispose d’un train d’écailles à pression réglable pneumatiquement. Le GS4.4 hérite du système de nettoyage Airblade des modèles pour vignes larges, annoncé comme moins énergivore que les aspirateurs. Composé d’une soufflerie, ce système évacue les feuilles en les soulevant en fin de la partie basse du convoyeur. Cette même soufflerie vient dévier les pétioles lors de la chute des baies dans les bennes. Ces dernières gagnent en capacité contenant 2 x 590 l, dès 1,10 m d’interrang, et 2 x 660 l à partir de 1,20 m. En option, le trieur EasyClean vient se greffer sur le dessus des bennes.

Pour la pulvérisation, Grégoire propose la cellule Iso Ultima, disponible en 4, 6 ou 8 rangs, en écartement manuel ou hydraulique (de 1 à 1,40 m d’interrang), alimentée par deux cuves de 600 litres chacune. Une balise GPS permet de repérer la position de l’enjambeur à chaque instant et de géotracer les rangs travaillés pour ne pas faire d’oubli.

 

GRV : Un guidage optique du tracteur
Crédit : L. Vimond

GRV : Un guidage optique du tracteur

S’il existe de multiples solutions pour guider automatiquement un tracteur (GPS, palpeurs, lidar, ultrason, etc.), celle de GRV est simple et inédite. Nous vous en parlions cet été, lors des démonstrations à Lugny de matériels pour travailler le sol, le constructeur de Saône-et-Loire propose un dispositif original consistant à projeter deux traits de lumière bleue, un de chaque côté du rang. Si l’enjambeur s’approche trop du rang, l’un des traits lumineux éclaire le pied du cep. Une des deux caméras embarquées détecte alors une rupture dans la continuité de la ligne bleue et pilote alors la direction pour corriger la trajectoire.

 

 

L’enjambeur GSE, un double rang à voie variable
Crédit : Yannick Champenois

L’enjambeur GSE, un double rang à voie variable

Le nouveau GSE de Grégoire est un enjambeur double rang à voie variable. Ses spécialités : entretien des sols, palissage et pulvérisation, dans un contexte de changement de pratiques viticoles et de hausse des besoins en mécanisation.

Un an après avoir annoncé son GS4, le constructeur charentais opère une « rupture » vis-à-vis de la récolte, sa spécialité, pour proposer un tracteur léger, compact et polyvalent, dans le segment des vignes étroites.

C’est sur le plan de la maniabilité que le GSE de Grégoire veut se distinguer : son bloc-moteur 4 cylindres Deutz de 160 ch, doté d’une belle réserve de couple et d’un couple maximal élevé (609 Nm à 1 600 tr/min) et associé à une transmission hydrostatique à 4 roues motrices permanentes, doit lui assurer sobriété et gestion intelligente du régime en fonction du terrain et des outils sollicités. Le GSE est par ailleurs homologué pour une vitesse maximale de 40 km/h sur route. L’agilité de ce nouvel enjambeur est renforcée par son châssis court (2,70 m d’empattement seulement) et un système de direction sans palonnier. Résultat, un rayon de braquage de seulement 3,23 m.

Le spécialiste des machines à vendanger propose ainsi une machine complète (les seules options disponibles concernent la mise en place d’un écran tactile 12 pouces, deux caméras, système de géolocalisation NeoTrack, gamme de porte-outils) qui reprend l’ADN de ses modèles en vignes larges, notamment en matière d’agrément au poste de conduite : cabine catégorie 4 aux vitres bombées, ajustement automatique du siège, écran tactile 8,4 pouces, joystick ergonomique…

 

Beagle : L’enjambeur électrique travaille les vignes en silence
Crédit : Saudel

Beagle : L’enjambeur électrique travaille les vignes en silence

Le tracteur électrique Beagle, de Saudel, est un quatre roues enjambant un rang, conçu pour travailler mécaniquement sous le rang. « Si je schématise, le vigneron qui me l’a demandé voulait un motoculteur de vigne, qui soit écologique, peu bruyant et simple », explique Éric Saurel, à la tête de l’entreprise éponyme. Pour ce faire, l’enjambeur est équipé de deux roues motrices à l’arrière avec chacune un moteur de 3 kW. De série, il reçoit des porte-outils entre les roues et à l’arrière, où l’on peut fixer des interceps mécaniques, tels que des disques, des étoiles Kress, ou encore des socs.

D’une longueur hors tout de 4 m et d’une largeur de 1,80 m, cet enjambeur est prévu pour évoluer dans des parcelles d’environ 1 m d’interrang et ayant des tournières de l’ordre de 4 m. D’autres versions seront néanmoins au catalogue, afin de proposer des voies plus larges, ou même une voie variable. Tous les modèles seront en revanche équipés d’une correction de dévers d’environ 15 cm permettant à l’appareil d’évoluer sans problème dans des pentes jusqu’à 20 %. La hauteur totale de l’enjambeur variera quant à elle de 2,10 à 2,50 m.

Le Beagle est muni, selon la demande du client, d’un à trois packs de batterie lithium-ion, offrant entre 4 et 12 h d’autonomie. Pour recharger un pack, il faut compter environ une heure en 220 V. « Mais le temps diminue bien sûr si la prise électrique délivre du 380 V », nuance Éric Saurel. La vitesse d’avancement se règle via un rhéostat, et peut aller jusqu’à 10 km/h.

L’enjambeur peut aussi alimenter un outil hydraulique nécessitant un faible débit, de l’ordre de 10 à 15 l/min, comme une tarière ou un enfonce-pieux. De même, il peut animer une rogneuse électrique si la tension est compatible. En revanche, le Beagle n’est pas conçu pour les traitements phytosanitaires. En effet, l’atout de cet appareil étant sa simplicité, il ne dispose pas de cabine, mais d’un pare-soleil. De même, pas de plateforme arrière pour porter une cuve, mais des points de fixation. Le poids dépend bien sûr du nombre de packs de batterie, mais tourne aux alentours de 2 t. Le Beagle devrait être disponible entre 50.000 et 80.000 euros HT, selon notamment le nombre de batteries.

 

BT2V : Pome, un enjambeur à prix réduit
Crédit : L. Vimond

BT2V : Pome, un enjambeur à prix réduit

Pour remplacer les anciens tracteurs enjambeurs arrivant en fin de vie dans le muscadet, la société ligérienne BT2V propose le Pome 50. Abritant un moteur Yanmar de 50 ch, ce porte-outil motorisé enjambeur (Pome) de 1,5 t affiche une longueur hors tout de 3,75 m, une largeur de 1,82 m et un dégagement de 1,30 m. Non homologué, l’enjambeur à quatre roues égales et motrices se déplace jusqu’à 18 km/h et doit être transporté sur un porte-engin pour aller d’une parcelle à une autre lorsqu’elles sont séparées par une route. Doté de porte-outils ventraux et arrière, il est affiché à un tarif inférieur à 70 000 euros.