Pellenc Bourgogne
Quand passion et ingénierie se rencontrent

Florence Bouville
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Durant deux jours de portes ouvertes, les 9 et 10 novembre, l’entreprise Pellenc Bourgogne, anciennement société Lauprêtre, n’a pas manqué l’occasion de fêter les 50 ans de la marque nationale. Les visiteurs ont ainsi été accueillis sur le site de production et siège social d’Igé, agrandi en 2020. Parmi les engins viticoles exposés, figuraient ceux qui seront présentés lors du salon Sitevi, du 28 au 30 novembre prochains. Innovations techniques garanties.  

Quand passion et ingénierie se rencontrent
Les 9 et 10 novembre, à Igé, l'entreprise Pellenc Bourgogne a organisé deux journées de portes ouvertes, pour fêter les 50 ans de la marque nationale.

Au-delà d’un siège social, le site d’Igé a été pensé et réaménagé comme un lieu de fabrication de nouvelles machines. En effet, derrière les bureaux et la salle d’accueil des clients, se trouve l’atelier au sein duquel sont assemblés les enjambeurs 40 et 14O. Il s’agit ici de produits « made in Bourgogne, adaptés à la vigne étroite », souligne Cyril Carlot, directeur commercial, en charge de tout le secteur bourguignon. À noter que la production des plus gros modèles (enjambeurs 240 et 340 notamment) est réalisée à Pertuis, dans le Vaucluse.

« La vigne étroite reste une particularité »

Au même titre que les vignes larges, le travail des vignes étroites représente des besoins bien spécifiques. Du côté des enjambeurs, sur le marché, « il manquait un modèle de plus petite taille », introduit Cyril Carlot. C’est dans ce contexte-là qu’a été développé le monorang 40. Alliant polyvalence et technologie de pointe, grâce à un châssis modulaire (et non soudé comme sur bon nombre de monorangs existants). La largeur de voie varie ainsi de 1 m à 1 m 50, et la hauteur se règle entre 1 m 30 et 1 m 50 ; ce qui rend possible une utilisation en vignes diversifiées. « Ce projet de tracteur modulaire en largeur et en hauteur a été mené à bien par nos équipes production et bureau d’études. En consolidé c’est une réussite ! Le monorang 40 bénéficie d’une conception qui lui permet de s’inscrire dans un process de fabrication totalement industriel », indique Sébastien Lauprêtre, directeur de Pellenc Bourogne. « On peut rapidement standardiser la production », poursuit le directeur commercial. Autrement dit, ce monorang s’adapte aussi bien aux vignobles bourguignon et Champenois qu’au Médoc. Par ailleurs, autre atout de taille déjà présent sur l’enjambeur 140 (trois roues), un système de correction du dévers, idéal pour le traitement des parcelles en pente. Actuellement seul monorang à être doté de cet équipement, l’enjambeur 40 constituera donc le « fer de lance » de Pellenc Bourgogne lors du Sitevi.

Le 40 n’a pas vocation à remplacer le 140, capable de traiter deux rangs à la fois. Au contraire, les deux modèles se complètent. Les premières séries de construction du 40 sont en cours, en sachant que le nombre d’heures de travail, sur site, est inférieur au temps de montage nécessaire au 140 (environ 120 h). Plusieurs démonstrations ont déjà été effectuées et les retours terrain sont d’ores et déjà très positifs, que ce soit en Saône-et-Loire ou en Côte-d’Or.

En plus du site d’Igé, le développement de bases situées plus au Nord de la Bourgogne est prévu, afin d’amener le service Pellenc au plus proche de la profession. Des recrutements seront prochainement lancés !

Finalement, sans tomber dans la surmécanisation, il est clair que ces engins viticoles, réfléchis en fonction des conditions locales de production, répondent à un réel besoin de la filière. Ne serait-ce qu’au vu des difficultés accrues de main-d’œuvre et de l’étroitesse des fenêtres d’intervention, de plus en plus réduites à cause du changement climatique.

Le pulvérisateur clever spray

Le pulvérisateur clever spray

Troisième engin phare d’ici peu sous les projecteurs de Sitevi, le pulvérisateur clever spray s’ajoute à tous les enjambeurs de la gamme. Innovation majeure : les largeurs sont variables ; l’écartement est directement réglable depuis la cabine de conduite, juste en appuyant sur une touche. Assurant un gain de temps considérable, la machine s’adapte ainsi mieux aux vignes. « L’efficacité est garantie, au plus près du feuillage », synthétise Cyril Carlot. En outre, un tel système de réglages limite les dispersions abusives dans l’environnement et l’impact sur les écosystèmes. Le modèle demeure enfin parfaitement compatible avec une gestion partagée (Cuma, prestataire de services…).