S'engager à la Fédé
S’engager à la Fédé, pour bien représenter les éleveurs laitiers, estime vital Stéphane Convert

Propos recueillis par Séverine Rémaque
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Stéphane Convert, président de la section des éleveurs laitiers à la FDSEA 71 depuis plusieurs années, revient sur les raisons de son engagement et ses motivations qui le poussent à représenter les éleveurs laitiers du département. Témoignage.

S’engager à la Fédé, pour bien représenter les éleveurs laitiers, estime vital Stéphane Convert
Pour Stéphane Convert, il est primordial de d'avoir l'amour du métier et de ses produits

C’est parce que je suis un amoureux des produits laitiers et passionné par mon métier d’agriculteur, que j’ai fait le choix de m’investir dans le syndicalisme. En France, nous avons d’excellents produits qui méritent d’être défendus. En défendant d’abord nos produits, nous défendons et valorisons les éleveurs qui les produisent.

La force du collectif

La défense collective est primordiale, surtout pour une production comme le lait qui n’est pas dominante dans notre département. Nous ne sommes plus assez nombreux en lait, il est nécessaire de s’allier aux autres productions départementales. La FDSEA est le bon lieu pour créer des alliances entre productions, mais nous ne pouvons pas attendre des éleveurs allaitants ou des viticulteurs de défendre spécifiquement notre filière. Nous travaillons ensemble sur des sujets transversaux (restauration collective, relation avec les GMS, contractualisation…), il n’y a pas d’opposition entre les filières, et le travail collectif interfilières nous donne plus de force. Le travail mené par la FDSEA à l’échelle départementale permet de donner la parole à toutes les productions. La section laitière y a donc toute sa place. Il faut juste des éleveurs motivés pour s’investir dans le syndicalisme.

« C’est d’abord un engagement sur le terrain »

Sans un réseau implanté localement sur le territoire, le travail réalisé au niveau national par la FNPL (Fédération Nationale des Producteurs de Lait), n’aurait pas de sens. Le travail de terrain pour un élu départemental est capital pour représenter la voix des éleveurs qui se lèvent tous les jours pour travailler sur leur ferme. Je continue à m’investir localement, même si parfois, il s’avère difficile de mobiliser les gens. Il y a de la place à tous les niveaux (local, régional, national) pour les agriculteurs qui souhaitent s’engager dans le syndicalisme.

Ce n’est pas du temps de perdu

L’engagement syndical demande de pouvoir se libérer du temps dans notre emploi du temps d’éleveur déjà bien chargé, afin de participer à des réunions. Il faut donc également que cet engagement soit accepté par ses associés, sa famille. On ne « perd » pas son temps en réunion ! La rencontre avec d’autres éleveurs, ou bien d’autres productions, à l’échelle du département ou même de la France, nous permet de prendre du recul sur notre cas particulier, de mieux comprendre les problématiques des filières.

« Il ne faut pas craindre de s’engager »

Depuis mon installation, j’ai fait le choix de m’investir dans le syndicalisme. Après quelques années passées chez JA pour défendre et promouvoir l’installation d’éleveurs laitiers, c’est tout naturellement que j’ai continué à la FDSEA. La filière laitière ne peut pas avoir d’avenir, si nous ne parvenons pas à remotiver des jeunes pour s’installer. C’est un métier de passion, et il faut apprendre à transmettre une belle image, ne pas parler que des contraintes. C’est pareil pour le syndicalisme, il faut que nous parvenions à motiver des jeunes à s’investir. Nous sommes dans une société de plus en plus individualiste, mais la filière laitière, c’est avant tout du collectif, nous dépendons d’outils de collecte collectifs. Il ne faut pas craindre de s’engager, et j’espère que des jeunes prendront prochainement la relève.