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Conseil spécialisé de FranceAgriMer pour les filières viticoles et cidricoles

L’Europe toujours en position de leader sur le marché mondial du vin

Réuni le 21 mars, le Conseil spécialisé de FranceAgriMer pour les filières viticoles et cidricoles a indiqué que malgré une production européenne en régression les trois principaux pays producteurs de vins sont européens. De plus, dans les cinq pays qui représentent la moitié de la superficie viticole mondiale, trois sont également des pays de l’union européenne. Le conseil a aussi présenté son bilan 2017 du commerce extérieur pour la France et a fait un point sur le marché intérieur pour la campagne en cours.

Par Publié par Cédric Michelin
L’Europe toujours en position de leader sur le marché mondial du vin

Le 21 mars, le Conseil spécialisé de FranceAgriMer, pour les filières viticoles et cidricoles, s’est réuni sous la présidence de Jérôme Despey. Il a présenté le potentiel de la production mondiale et le bilan du commerce extérieur pour l’année 2017. En 2017, l’OIV (Organisation internationale de la vigne et du vin) estime la production mondiale de vin à 246,7 millions d’hectolitres. Elle est en forte régression par rapport à la campagne précédente, particulièrement en Europe. La production européenne représenterait, en 2017, moins de 60 % de la production mondiale. Cependant, les trois principaux pays producteurs de vin dans le monde sont européens : Italie, France et Espagne. La superficie viticole mondiale atteindrait 7,5 millions d’hectares en 2016, soit une surface équivalente à 2015.

Cinq pays représentent la moitié de la superficie viticole mondiale dont trois européen : l’Espagne, 1ère avec 14 % du vignoble, la France, 3ème avec 10 % du vignoble (derrière la Chine à 11 %) et l’Italie, 4ème avec 9 % du vignoble mondial planté.  En 2017, les exportations françaises de vins ont progressé de 5 % en volume et de 9 % en valeur par rapport à 2016.

Les volumes exportés atteignent ainsi 14,8 millions d’hectolitres pour un chiffre d’affaires de plus de 9 milliards d’euros. Cette embellie concerne toutes les catégories de vins. Les exportations de vins tranquilles AOP ont progressé de 12 % en valeur et les effervescents, hors champagne, de 15 %. 

Après trois années de forte progression, les importations françaises se replient de 1 % en volume pour atteindre 7,53 millions d’hectolitres. Elles continuent cependant de progresser en valeur, augmentant ainsi de 10 % entre 2016 et 2017. Elles atteignent 810 millions d’euros, un nouveau record. Concernant le marché intérieur le Conseil spécialisé indique qu’à 7 mois de la campagne 2017/2018, les volumes de ventes cumulés sont supérieurs à ceux de la campagne antérieure ; +40 % pour les vins de France et +15 % pour les vins IGP. 

Bon début de campagne pour les vins AOC et AOP 

Les cours pour les vins de France (VSIG) avec mention de cépage, tous millésimes confondus, sont en hausse de 2 % pour les rouges à 80,36 €/hl, de 2 % pour les rosés à 81,61 €/hl mais en baisse de 2 % pour les blancs à 86,35€/hl. Concernant les vins de France (VSIG) sans mention de cépage, tous millésimes confondus, les cours sont en hausse de 7 % pour les blancs à 69,30€/hl, de 3 % pour les rosés à 73,92€/hl, mais en baisse de 1 % pour les rouges à 64,25€/hl.

Les cours des IGP avec mention de cépage s'établissent à 90,63€/hl (+ 1 %) pour les rouges, à 88,40€/hl pour les rosés (+6 %) et à 100,99€/hl (-2 %) pour les blancs. Pour les IGP sans mention de cépage, le prix moyen des transactions est de 78,71€/hl en rouges (+ 1 %), de 94,74€/hl en rosés (+12 %) et de 84,38€/hl en blancs (-2 %).

Le début de la campagne de commercialisation des vins AOC/AOP vrac est en bonne progression en termes de volume et de prix, par rapport à la campagne précédente, toutes couleurs confondues, avec notamment une bonne performance pour le rosé et le rouge.

Le conseil spécialisé de FranceAgriMer a profité de cette réunion pour faire un point sur la consommation de l’enveloppe nationale du programme national de l’OCM (Organisation Commune du Marché : cadre du droit européen qui fixe les mécanismes de la PAC) vitivinicole. L’enveloppe du programme quinquennal français de l’OMC vitivinicole s’élève à 280,5 M€. Au 16 mars 2018, 84,4 millions d’euros ont été consommés ; 33,9 M€ pour les investissements des entreprises, 41,5 M€ pour la restructuration et la reconversion du vignoble, 5,3 M€ pour la promotion sur les marchés des pays tiers, 3,7 M€ pour les prestations viniques. Concernant l’appel à projets 2017, 1 875 dossiers ont été retenus à ce stade, pour un montant d’aide de 127 M€ correspondant à des dépenses d’investissements de plus de 562 M€. Pour 2018, 1920 dossiers sont recensés en régions, pour des dépenses d’investissements évaluées à 501 M€. Le taux d’aide est de 30 % des investissements éligibles pour les PME, de 15 % pour les entreprises de taille intermédiaire et de 7,5 % pour les grandes entreprises. Le programme national de l’OCM vitivinicole 2019/2023 est en cours de préparation. En matière de restructuration du vignoble le conseil a adopté quelques principes généraux ; la reconduction de plans collectifs pour trois ans, accompagnée d’un travail d’analyse stratégique à conduire par chaque bassin viticole ou conseil territoriale, et la simplification des modalités de gestion de ces plans collectifs. Lors de cette réunion le Conseil spécialisé a indiqué que FranceAgriMer avait signé, avec le CNIV une convention qui définit le cadre du partenariat entre les deux organismes en matière d’élaboration, de suivi et de diffusion d’informations et d’études économiques pour la période 2018/2020.