Une année tout simplement exceptionnelle
Alors que les dernières parcelles finissent d’être récoltées en cette mi-septembre, les vendanges 2018 resteront incontestablement dans les mémoires comme un millésime sortant totalement de l’ordinaire. Après le Mâconnais et la Côte Chalonnaise, c’est au tour du Couchois et des Maranges d’afficher un large sourire.

Du côté de Dracy-lès-Couches, Laurent Demontmerot ne masquait pas sa satisfaction au moment d’évoquer les vendanges débutées par les crémants. « C’était un peu fort en degré pour des crémants. Mais les rendements sont corrects. C’est une belle année. » Pour ce qui est des vins tranquilles, « il faut souligner une qualité sanitaire exceptionnelle. Il y a un bon taux de sucre. Cela a manqué un peu d’eau il y a trois semaines pour que nous soyons au top. Le pinot noir est vraiment beau. Nous ferons les rendements partout à l’exception d’une parcelle de gamay touchée par la sécheresse. » Au final, cela donnera des vins assez complets, ronds. « C’est un millésime exceptionnel. Et pourtant nous avons eu un printemps difficile. Cette année, j’ai investi dans l’effeuillage sur cinq hectares. Les résultats sont probants : nous allons deux fois plus vite en terme de coupe. C’est une vraie satisfaction. »
Des rendements plus que satisfaisants
Toujours du côté de Dracy-lès-Couches, Benoît de Charrette était également très content en observant les vendanges. « J’ai eu peur assez longtemps que les raisins manquent de jus. Il a également fallu se battre contre la maladie en juin. Au final, c’est très sain. Il y a peu de tri. Il y a de quoi être content. Nous avons des degrés élevés. Nous avons même rentré une parcelle dont le degré atteignait 13.8. En terme de rendements, nos vieilles vignes ont bien tenu. Nous avons eu un rendement un peu en deçà dans les vignes plus jeunes. C’est une année bénie des dieux. Le soleil est certes magnifique mais il fait un peu chaud pour vendanger. »
A Saint-Sernin-du-Plain, Antonin Lacour estime « qu’il est impossible de rêver mieux pour ma première récolte. Nous avons de bons rendements en blanc. Tout est sain, avec des degrés de l’ordre de 12, 12.5. La maturité est excellente. Cela devrait être un sacré millésime. » Quant aux rouges, « les jus sont directement colorés quand ils sont dans la benne. Il n’y a pas de souci d’acidité. Nous avons également une bonne équipe de vendangeurs. Dans les Maranges, nous avons eu une belle surprise sur une parcelle sur laquelle nous avons fait les rendements pour la première fois. »
Une chaleur difficile à supporter
Justement, dans les Maranges, les vendanges battaient leur plein en cette mi-septembre. Avec une importante représentation étrangère, ici italienne, là roumaine. Il n’était pas rare de voir les vendangeurs dès 7h dans les vignes afin de finir plus tôt en après-midi, au moment où les températures flirtaient certains jours avec les 40 degrés en plein soleil.
Pour Vincent Chevrot, ces vendanges « sont justes parfaites. Nous avons eu pas mal d’attaques de mildiou mais cela nous a permis de réguler nos rendements. A l’arrivée, nous avons des rendements plus que corrects et de belles analyses. Pour nous qui travaillons en bio, ce n’est pas souvent que nous avons de tels rendements. C’est impeccable, avec un bel équilibre. Nous avons attaqué nos vendanges le 5 septembre et nous allons les terminer le 13 septembre. C’est une très belle année voire une année exceptionnelle. »
A Sampigny-lès-Maranges, la mine réjouie de Benjamin Duchemin valait plus que de longs discours. « Nous avons débuté les vendanges le 7 septembre. Nous allons certainement finir le 15 septembre. Il y a à la fois du rendement et de la qualité. Une qualité tout simplement exceptionnelle car nous n’avons quasiment rien à trier. Les degrés sont de l’ordre de 12, 12.5. En Maranges, nous avons fait les rendements partout. Ce que nous avons rentré est plus que satisfaisant aussi bien en blanc qu’en rouge. L’équilibre est bon. Il y a un tout petit peu de mildiou mais vraiment pas grand chose. Pour ce qui est de notre équipe de vendangeurs, nous avons d’une année sur l’autre un noyau dur. Mais ce n’est pas facile d’en trouver de nouveaux. Nous sommes passés par les réseaux sociaux, nos connaissances, le bouche à oreille. »