Les brèves du 17 février 2023

Mis en ligne par Cédric Michelin
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Voici les brèves du 17 février 2023

Les brèves du 17 février 2023

Lait contaminé : Lactalis et sa filiale Celia Laiterie mis en examen cinq ans après le scandale

Le groupe Lactalis et la société Celia Laiterie ont été mis en examen pour « tromperie aggravée », « blessures involontaires » et « inexécution de mesures de retrait et rappel », le 16 février, dans l’affaire du lait infantile contaminé aux salmonelles survenue fin 2017, informe un communiqué du groupe. Lactalis et sa filiale étaient convoqués par un juge du pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris. Les deux sociétés sont mises sous contrôle judiciaire avec un cautionnement de 300 000€ chacune, a appris l’AFP de source judiciaire. Plusieurs dizaines de nourrissons avaient été atteints de salmonellose fin 2017 après avoir consommé un produit infantile sorti de l’usine de Craon (Mayenne). « Ces mises en examen et cette consignation si importante prouvent l’existence d’éléments graves et concordants dans ce dossier », a réagi auprès de l’AFP Me Jade Dousselin, qui défend l’Association des familles de victimes du lait contaminé aux salmonelles (AFVLCS). « Foodwatch demande justice pour les bébés contaminés mais aussi des sanctions exemplaires et dissuasives afin de mettre fin au climat d’impunité » dans lequel évoluent les entreprises alimentaires, a déclaré pour sa part Irina Kragl, porte-parole de l’ONG qui avait porté plainte.

 

PPL Descrozaille : le Sénat vote la sanctuarisation des MPA pour les marques distributeurs

Dans le cadre de l’examen en première lecture de la proposition de loi (PPL) portée par le député Descrozaille, le Sénat a adopté, le 15 février, trois amendements visant à instaurer la non-négociabilité des matières premières agricoles (MPA) dans les produits vendus sous marque de distributeur (MDD). « (Les MDD) prennent une place croissante dans les rayons, or Egalim ne concerne que les marques nationales. Poursuivons notre travail de préservation de la rémunération des agriculteurs », a plaidé la rapporteure du texte au Sénat, Anne-Catherine Loisier (centriste). S’il « partage la volonté du Sénat », le gouvernement a émis un avis défavorable « à ce stade » pour des questions de « rédaction ». « Lors du vote d’Egalim 2, l’état du marché était différent : une inflation quasi-nulle et des relations plus apaisées entre les producteurs et les distributeurs de MDD, a expliqué la présidente de la commission des Affaires économiques, Sophie Primas. Ce n’est plus le cas, les négociations se tendent ». Les MDD représentent 32,6 % du marché des produits de grande consommation (PGC) en valeur et 42,8 % en volume, selon les données de Nielsen IQ. Cette catégorie de produits gagne des parts de marché à la faveur de l’inflation, notamment chez les classes moyennes.

 

PPL Descrozaille : la FNSEA et JA « globalement satisfaits » du texte adopté au Sénat

Après l’examen de la proposition de loi (PPL) Descrozaille au Sénat, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) sont « globalement satisfaits » du texte adopté par les sénateurs, déclarent les deux syndicats dans un communiqué du 16 février. Tout d’abord, ils saluent le maintien du relèvement du seuil de revente à perte de 10 % (SRP + 10), écarté dans un premier temps par la commission des Affaires économiques du Sénat. « Il était primordial de ne pas donner l’opportunité aux distributeurs de relancer la guerre des prix », affirment les syndicats. Cependant, ils regrettent que l’exclusion de la filière fruits et légumes ait été maintenue et « ne soit plus entre les mains de l’interprofession ». Dans « l’intérêt des agriculteurs », ils appellent les parlementaires à maintenir l’extension de la non-négociabilité des matières premières agricoles aux marques de distributeur lors de l’examen en commission mixte paritaire. « Les discussions parlementaires ne doivent pas engendrer l’attentisme des acteurs (à l’approche de la fin des négociations commerciales annuelles). Les hausses de tarifs sont vitales pour les agriculteurs », préviennent les syndicats. Par ailleurs, ils rappellent leurs réticences quant à la mise en place d’un panier anti-inflation.

 

Robots agricoles : présence sur route bientôt expérimentée, décret attendu avant le Salon

Une expérimentation concernant la présence sur route des robots agricoles, très attendue par les fabricants et utilisateurs, sera bientôt autorisée officiellement, apprend-on de source professionnelle. Le texte réglementaire, en cours de signature au ministère de la Transformation et de la Fonction publiques, sortira « probablement avant le Salon de l’agriculture », indique Christophe Aubé, président de l’association RobAgri. Deux expérimentations sont visées : la traversée et le demi-tour sur route effectués par des robots agricoles. Il y a un an, le gouvernement avait annoncé, dans sa feuille de route agriculture et numérique, des expérimentations pour « valider le respect par les prototypes de machines agricoles autonomes des enjeux de sécurité en conditions réelles ». RobAgri espère voir la réglementation s’adapter aux cas d’usages. « En Champagne, la majorité des parcelles débouchent sur des routes et chemins publics », limitant de fait la circulation des robots agricoles, explique Christophe Aubé. Leur utilisation semble aussi particulièrement adaptée aux vignes étroites dans le Bordelais et en Bourgogne, d’après lui.

 

AgriTech : des levées de fonds 2022 en « très forte accélération » à La Ferme Digitale

L’association La Ferme Digitale, forte de 90 start-up de l’AgriTech, a souligné le 16 février une « très forte accélération » des levées de fonds en 2022, lui permettant de franchir le milliard d’euros en cumul depuis sept ans. Ses opérations de financement ont représenté 211,5 M€ l’an dernier, soit 1,025 Mrd€ depuis la création en 2016. La Ferme Digitale pèse ainsi la moitié des levées de fonds réalisées en France par quelque 180 start-up de l’AgriTech, d’après ses chiffres. « La dynamique se poursuit » avec 24,5 M€ levés sur les sept premières semaines de l’année, a souligné en conférence de presse le co-fondateur Florian Breton. Une même tendance est observée pour les investissements dans la FoodTech en France, à rebours de celle dans le monde et en Europe. Les start-up de toute la chaîne de valeur agroalimentaire ont investi en 2022 près de 1 Mrd€ (contre 838 M€ en 2021), a indiqué Matthieu Vincent (DigitalFoodLab) à partir de données provisoires. « C’est une bonne surprise », d’après lui, vu la « décroissance » en Europe et dans le monde. « Les start-up françaises de la FoodTech sont très bien positionnées dans les protéines alternatives, les bio-intrants, les nouvelles semences. »

 

Salon de l’agriculture : Emmanuel Macron attendu samedi, Borne lundi

Confirmant les informations du Parisien, le président du Salon de l’agriculture, Jean-Luc Poulain, indique que le président de la République Emmanuel Macron est attendu, comme traditionnellement, pour l’inauguration de l’évènement, le samedi 25 février. Le déroulé précis de sa venue n’est pas encore connu des organisateurs de l’évènement ; les services de l’Elysée n’ont pas encore précisé si le président tiendrait ou non un discours formel durant sa visite. La Première ministre Élisabeth Borne est, quant à elle, attendue lundi. Suivra, à partir de lundi, « une pléiade » d’élus politiques nationaux, prévoit Jean-Luc Poulain. La précédente édition avait été placée sous le signe des retrouvailles avec le public, après deux éditions annulées pour cause de crise sanitaire. Mais les retrouvailles avaient été de courte durée avec Emmanuel Macron, qui s’était contenté d’une visite éclair, deux jours après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Il avait annoncé la mise en place d’un volet agricole au Plan de résilience, et laissé le soin au Premier ministre et au ministre de l’Agriculture le soin de déambuler dans les allées du salon.

 

Bio : lancement des réflexions sur le futur plan quinquennal

Les acteurs de l’agriculture biologique se sont réunis autour des services du ministère le 15 février pour lancer le chantier du futur plan Ambition bio pour la période 2024-2028. L’administration prévoirait dans ce nouveau plan de conserver l’objectif de 18 % de SAU bio à l’horizon 2027. L’ambition du Green deal de 25 % de SAU bio à l’horizon 2030, selon les services, doit plutôt s’entendre comme un objectif communautaire à répartir entre États membres. Le nouveau plan national devrait être publié en fin d’année, sur la base d’une enquête sur la consommation, d’une étude prospective, et de trois groupes de travail. Développement de la demande, encouragement des conversions, amélioration de « la contribution à la durabilité » de la bio : ces groupes seront lancés au printemps en déclinaison du plan d’action européen. Concernant les résultats du plan 2018-2022, Étienne Gangneron, vice-président de la FNSEA en charge du bio, estime que « le déploiement n’a pas été au rendez-vous », tout en soulignant la surprise générale face à « la versatilité des consommateurs ». Les acteurs ont aussi répété lors du rendez-vous leurs demandes de soutien face au ralentissement du marché bio. « Il est difficile actuellement de se projeter, mais la situation doit encourager à maintenir des cibles ambitieuses et chiffrées », réagit Philippe Camburet, président de la Fnab.

 

Volaille de chair : pas de nouvelle mention valorisante à l’horizon, rassure Bruxelles

Alors que la filière volaille plein air s’inquiétait, ces dernières semaines, de la création de nouvelles mentions valorisantes dans le cadre de la révision en cours des normes européennes de commercialisation, la dernière version de travail, qui devrait être publiée demain, n’ira pas dans ce sens, rassure Bruxelles, dans une note parue le 16 février. Il existe aujourd’hui cinq mentions valorisantes en volaille de chair, dont trois liées au plein-air (extérieur, plein-air, liberté), une liée à l’alimentation, et la dernière pour les systèmes extensifs en intérieur. Dans une première version de travail, la Commission proposait de maintenir le nombre de mentions à cinq, et de laisser la possibilité aux éleveurs de proposer aux États membres des informations complémentaires à chacune de ces mentions. En vue d’une prochaine réunion de travail sur la volaille, le 22 février, une nouvelle version de travail va être publiée qui devrait toujours maintenir le nombre de mentions, indiquent plusieurs sources proches du dossier. Elle écarterait par ailleurs la possibilité d’informations complémentaires pour les trois mentions liées au plein-air. Les informations complémentaires seraient réservées aux deux dernières mentions (alimentation et systèmes extensifs en intérieur).

 

Lapins : la feuille de route du CGAAER pour sortir de la cage

Dans un rapport paru le 10 février, le CGAAER propose une feuille de route à la filière cunicole pour sortir de l’élevage en cage, conformément à la position des interprofessions européennes, au regard notamment de l’Initiative citoyenne pour la fin des animaux en cage, à laquelle Bruxelles doit répondre d’ici fin 2023. À l’instar de la profession, le CGAAER estime que « des solutions de logements alternatifs existent déjà pour la conduite de l’engraissement des lapereaux », mais que « la recherche pour les reproducteurs, en particulier les lapines, doit être poursuivie ». Ainsi, les auteurs proposent donc qu’à « proche échéance », la filière construise des parcs collectifs pour les lapins à l’engraissement pour « 30 % de la production commercialisée ». Ensuite, « une communication plus large et plus variée pourra se développer », en s’appuyant sur les abatteurs-transformateurs, mais aussi « l’interprofession Volailles, la distribution, les collectivités territoriales et l’État. » Le coût, dont l’amortissement « pourra être long », devra « être partagé », plaide le CGAAER.

 

Alimentation animale : l’aide de Sanders a atteint 4,3 M€ pour 1000 éleveurs bénéficiaires

Le plan d’aide aux éleveurs lancé par Sanders au moment du Space a été en grande partie réalisé, a indiqué le 16 février le leader de la nutrition animale en France (3,4 millions de tonnes fabriquées dans 25 usines), filiale du groupe Avril. En l’espace de quelques mois, plus de 1 000 éleveurs de toutes les régions (70 % du Grand Ouest) et de toutes les filières ont sollicité l’industriel pour un montant de 4,3 millions d’euros. Mis à part une quinzaine de dossiers écartés, 173 ont été retenus dans le volet « installation » (1,8 million d’euros d’aides accordées), 890 pour la « modernisation et la durabilité des exploitations » (2,5 millions d’euros). Il s’agit majoritairement de clients Sanders. En effet, l’industriel demande en contrepartie des aides que les éleveurs achètent 80 % de leur aliment pendant trois ans. Les dossiers toujours à l’instruction avant le bouclage du plan, fin février « pourraient représenter 700 à 800 000 euros d’aides supplémentaires », précise le directeur général de Sanders, Philippe Manry. Mises bout à bouts, ces aides n’atteindront pas, toutefois, l’objectif initial du plan (6 millions). Pour une raison toute simple : le volet « alimentation protéinée » n’a pas trouvé son public. Après un bilan de l’opération, Sanders envisage d’autres actions de soutien à l’élevage français, dit-il. Mais pas sous la forme d’un plan d’aides. (Franck Jourdain)

 

Engrais : Bruxelles n’envisage pas de nouvelles mesures à court terme pour améliorer la disponibilité

Alors que les prix des engrais restent historiquement très élevés, le commissaire à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a indiqué le 16 février lors d’une session de questions/réponses, devant les eurodéputés réunis en plénière, qu’« il n’y aurait pas de nouvelles mesures (suite à la communication de novembre, N.D.L.R.) à court terme pour assurer la disponibilité des engrais ». En revanche, il leur a rappelé qu’il y avait un certain nombre de mesures qui sont à la disposition des États membres dont le cadre temporaire de crise pour les aides d’État. À l’heure actuelle, 917 M€ ont été dépensés par quatre États membres (Pologne, Grèce, Slovénie, Malte) pour mettre en place des régimes spécifiques pour l’achat d’engrais. L’Espagne a également alloué 300 M€ pour indemniser les agriculteurs affectés par la hausse des coûts des engrais. Pour accroître l’autonomie stratégique de l’UE, le commissaire a également souligné « la nécessité de développer rapidement un marché pour les engrais à base d’hydrogène décarboné et d’améliorer la consommation d’engrais ». À cette fin, Janusz Wojciechowski a souligné que « les 28 plans stratégiques de la Pac prévoient 122 interventions visant à améliorer la gestion des nutriments mais aussi des actions qui soutiennent l’agriculture de précision par le biais d’éco-régimes ».

 

Cidre : les producteurs de pomme obtiennent une revalorisation des prix de 7 %

Les trois principaux acheteurs de pommes à cidre (Agrial, Busnel-La Martiniquaise, Val de Rance) ont augmenté leur prix d’achat « de 7 % en moyenne par rapport à l’an dernier », s’est réjoui le président de la FNPFC (producteurs de fruits à cidre) Thomas Pelletier le 16 février. L’annonce aux producteurs date « du mois de janvier » et porte sur la récolte 2022. Elle concerne « 80 à 85 % » des producteurs de fruits à cidre, selon Thomas Pelletier. « On se satisfait de cette première hausse, même si on trouve que ce n’est pas assez car on est dans une équation assez difficile, et on espère que ça va en amener d’autres », a étayé M. Pelletier qui est par ailleurs président de l’interprofession (Unicid) depuis juillet. La FNPFC avait demandé à plusieurs reprises, l’an passé, la revalorisation des tarifs afin de prendre en compte l’augmentation des coûts de production (énergie, engrais, transport). La revalorisation concédée ne suffit pas pour autant à couvrir « la hausse des charges de 20 % » en un an, a précisé le président de l’association spécialisée de la FNSEA. C’est « la première hausse depuis 2010 », a-t-il souligné en ajoutant que « des acheteurs ont déjà promis des hausses pour l’année prochaine ».

 

Cidre : Unicid annonce une production en hausse, et relance Cidrexpo en mars

La production de cidre a augmenté de près de 3 % sur un an, sans pour autant retrouver son niveau pré-Covid de 2019, a annoncé l’interprofession Unicid à l’occasion d’un déjeuner avec la presse le 16 février. La production cidricole devrait atteindre 70 millions de litres (Ml) en 2022, soit un peu plus que les 68 Ml de 2021, mais bien en dessous des 77 Ml en 2019, a détaillé le directeur d’Unicid Jean-Louis Benassi. Quant au chiffre d’affaires, il progresse « de l’ordre de 3,5 % » sur un an, a étayé le président de l’interprofession Thomas Pelletier. Par ailleurs, Unicid a annoncé deux évènements majeurs pour la filière dans les mois à venir. L’interprofession organisera, pour la deuxième fois depuis 2020, le rendez-vous Cidrexpo destiné au grand public et aux professionnels à Caen, les 26 et 27 mars. Elle reconduit aussi l’opération Le printemps des cidres, qui commencera aux premières floraisons « mi-avril jusqu’à mi-juin » avec « une journée point d’orgue le 27 mai » de portes ouvertes et dégustations, a précisé M. Benassi.

 

Gestion de l’eau : aux Controverses de l’agriculture, Fesneau ne veut pas faire du maïs une « victime expiatoire »

Lors des Controverses de l’agriculture et de l’alimentation organisées par le groupe Réussir Agra le 16 février autour de la question de l’accès l’eau, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a déclaré qu’il ne souhaitait pas que le maïs devienne une « victime expiatoire ». Alors que la France a affronté une sécheresse historique après un déficit record de pluies au printemps et en été 2022, la culture du maïs à été pointée du doigt pour les usages d’eau qu’elle entraîne durant les mois d’été. Reste que pour le ministre de l’Agriculture, « on ne peut se dire qu’il n’y a qu’à arrêter de produire du maïs pour supprimer le problème. C’est n’est pas si facile ». Afin de garantir l’accès à l’eau, il estime que l’on doit « se poser territoire par territoire, en recourant à des données scientifiques ». Il appelle notamment à ce que la France retrouve les compétences perdues en matière de connaissances hydrauliques. « Personne ne découvre que l’accès à l’eau est un sujet essentiel, mais la nouveauté est que nous faisons face à la puissance et à l’accélération du dérèglement climatique », souligne Marc Fesneau. Or, ces changements climatiques vont entraîner un stress hydrique dans des territoires pour qui la question était « étrangère à leurs périmètres », tels que la Bretagne, les Pays de la Loire, les Hauts-de-France.

 

PPL compétitivité : satisfaction du collectif Sauvons les fruits et légumes

Le collectif de producteurs Sauvons les fruits et légumes de France soutient les mesures prévues dans la proposition de loi pour la compétitivité de l’agriculture française, déposée le 14 février au Sénat, indique-t-il dans un communiqué du 15 février. Il relève notamment la « création d’un principe de non surtransposition » par rapport au droit européen. Autre point mis en avant : l’« amélioration de l’information du consommateur sur la provenance des ingrédients des produits alimentaires transformés ». En conférence de presse, l’un des auteurs de la PPL, le sénateur Laurent Duplomb, a donné l’exemple de la compote de pommes qui peut contenir des fruits de multiples origines sans que le consommateur en soit informé. La pérennisation du TO-DE (allègement de cotisations pour les saisonniers) est également saluée par les producteurs. Ils notent la volonté des sénateurs d’instaurer « un véritable soutien à l’investissement pour la compétitivité des filières notamment des plus petites ». « Trop souvent, ces dernières années, ces soutiens étaient annoncés pour compenser des mesures environnementales entraînant des pertes de productivité », affirme le collectif. Il rappelle que 28 % de la consommation française de légumes et 71 % de la consommation de fruits est importée.