Cave des Grands crus blancs
Vinzelles fait le plein de projets pour 2023
Réunies en Assemblée générale jeudi 26 janvier, une quarantaine de personnes étaient réunies à Vinzelles pour évoquer l’excellent bilan de la coopérative. L’occasion pour le président de Richard Goyat de présenter la nouvelle équipe de la cave.
Titulaire d’un diplôme national d’œnologue obtenu à l’Institut Guyot de Dijon, Quentin Genest a quitté une cave du Beaujolais pour devenir le responsable technique de la cave le 3 janvier 2023. Il est appuyé par deux aides cavistes, Romain Desprès et Jean-François Cadillat, arrivés quelques mois plus tôt. Une nouvelle équipe, dynamique pour de nouveaux projets, de la réfection de la salle de séminaire à l’étude des panneaux photovoltaïques - pour faire face à la crise énergétique - en passant par l’agrandissement des espaces de stockage de bouteilles d’environ 500 m² supplémentaires afin de pouvoir remédier aux problèmes d’approvisionnement de toutes les matières sèches, et notamment des bouteilles dont les prix ne cessent de grimper chez les verriers en raison de l’augmentation des tarifs des matières premières. Il sera peut-être envisagé, sur le long terme, d’opter pour le bon vieux système de la consigne. Un système qui ne pourrait, de toute façon, être appliqué qu’à quelques crus et millésimes en raison du coût logistique de la consigne, qui a très bonne presse pour des raisons environnementales, notamment, mais reste trop élevé.
Côté finances, la coopérative se porte plutôt bien puisqu’elle termine son bilan, qui court du 1er août 2021 au 31 juillet 2022, avec un chiffre d’affaires de plus de six millions d’euros, soit une augmentation de +19 %, alors même que la récolte 2021 était de 5.200 hectolitres produits sur 115 ha. Mais fort heureusement, 7.130 hectolitres ont été écoulés sauvant l’exercice.
L’excédent net répartissable de 104.426 € (+8 %) est positif malgré ce que laissait craindre la petite récolte de 2021, bien compensée par une hausse importante des cours et de la valorisation bouteilles. Des prix qui augmentent, certes mais aussi une incertitude du marché qui a poussé la coopérative à effectuer une dépréciation volontaire du stock pour éviter de mauvaises surprises à l’avenir en matière de ventes. Une dépréciation calculée en fonction de la valeur du stock afin de ne pas enflammer les cours, comme le confirme Richard Goyat : « afin de tenir compte de l’incertitude des marchés et du contexte international, la coopérative a retenu des valeurs d’écoulement permettant le principe de respect de prudence, ce qui a conduit à la comptabilisation d’une dépréciation. La valeur du stock a donc été sous-estimée de 264.000 € ».
La Cave a en outre fini de rembourser le prêt de l’État (PGE) d’un montant initial de 500.000 € après avoir effectué un dernier virement de 200.000 €. Un prêt qui avait été contracté par mesure de sécurité durant la crise sanitaire. La dette financière de la coopérative passe donc cette année à 32.000 € et recule de 88,7 %.
Enfin, les charges de fonctionnement ont augmenté de 4,5 % à cause surtout de l’assurance dont le tarif a augmenté de plus de 30 %. Cette hausse s’explique notamment par les aides aux assurances en période de Covid qui ne sont plus de mise aujourd’hui, il s’agit donc d’un simple retour à la normale. Idem pour les frais de déplacement et de réception qui bondissent de plus de 50 %, mais là encore ils sont mis en perspective des périodes de crise sanitaire. L’effet se fait évidemment ressentir sur les impôts et les taxes, dont le droit de circulation et la taxe foncière qui augmentent de 10,7 %.
Un retour à la normale, donc, mais aussi de nouvelles réglementations qu’il va falloir suivre, du nouveau référentiel Haute valeur environnemental (HVE), qui se fait encore attendre, ou encore l’étiquetage nutritionnel et la liste des ingrédients qui devront être mis en place avant la fin de l’année. Un étiquetage qui pourra être dématérialisé. Pour cela, il faudra afficher un QR code qui puisse renvoyer sur une plateforme hébergeant chaque produit de la Cave de Vinzelles. Pour y parvenir, et afin de pouvoir communiquer à bon escient, la coopérative peut compter sur la Fédération des caves coopératives Bourgogne-Jura. Cette dernière adhère depuis janvier à nouveau au réseau Vignerons coopérateurs de France.
