Les brèves du 17 avril 2023

Mis en ligne par Cédric Michelin
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Les brèves du 17 avril 2023

Les brèves du 17 avril 2023

Céréales ukrainiennes : Pologne et Hongrie interdisent les importations

La Pologne et la Hongrie ont décidé, le 15 avril, d’interdire les importations de céréales et d’autres produits agricoles depuis l’Ukraine voisine pour protéger leurs propres agriculteurs, selon des responsables des deux pays. Les céréales ukrainiennes destinées à des pays étrangers transitent par l’Union européenne depuis que l’itinéraire traditionnel d’exportation via la Mer Noire est bloqué par l’invasion russe. Mais, en raison de problèmes logistiques, des stocks de céréales s’entassent en Pologne, faisant chuter les prix locaux, ce qui a conduit à des manifestations d’agriculteurs et à la démission du ministre polonais de l’Agriculture. « Aujourd’hui (samedi), le gouvernement a décidé d’interdire l’entrée, les importations de céréales en Pologne ainsi que de dizaines d’autres produits agroalimentaires », a déclaré le chef du parti au pouvoir, Jaroslaw Kaczynski, dans le village de Lyse, dans le nord de la Pologne. Le ministère ukrainien de la Politique agricole a dit « regretter la décision de son homologue polonais », et proposé que les deux pays trouvent un accord au cours des prochains jours de nature à mutuellement les satisfaire. Dans un mouvement similaire à celui de la Pologne, le ministre hongrois de l’Agriculture, a indiqué dans un message sur Facebook que son pays avait interdit l’importation de produits agricoles en provenance d’Ukraine. Pologne et Hongrie ont indiqué que leurs interdictions étaient valables jusqu’au 30 juin.

 

Céréales ukrainiennes : six pays de l’UE réitèrent leur appel à freiner les importations

À l’issue d’une réunion présidée par la Pologne, les ministres de l’Agriculture de six pays de l’UE limitrophes à l’Ukraine (Roumanie, Bulgarie, Pologne, Slovaquie, Hongrie, République tchèque) ont appelé, le 14 avril, à mettre en place des mesures, telles que la réintroduction de droits de douane, visant à limiter durablement les importations de produits agricoles ukrainiens bon marché (céréales, oléagineux, œufs, volailles) qui, depuis plusieurs mois, déstabilisent les marchés régionaux. À cette fin, les délégations présenteront une note lors du prochain Conseil Agriculture prévu le 25 avril à Luxembourg pour demander notamment à Bruxelles de revenir sur sa proposition de renouveler pour un an la suspension des droits de douane sur les importations ukrainiennes. Les ministres ont également émis le souhait de rencontrer très prochainement les commissaires au Commerce, Valdis Dombrovskis et à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski. Malgré le déblocage de 56,3 M€ de la réserve agricole, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie et la Hongrie avaient déjà appelé dans une lettre adressée le 31 mars à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à limiter ces importations en réintroduisant des droits et des contingents tarifaires. Pour l’instant, Bruxelles n’entend pas revenir sur sa proposition et préfère mettre sur la table de nouvelles mesures de soutien.

 

Le Conseil d’État demande à la CJUE de clarifier la notion d’« élevage industriel »

Dans une décision du 12 avril, le Conseil d’État français demande à la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) de préciser la notion d’« élevage industriel » mentionnée dans le règlement n°2021/1165 fixant la liste des produits utilisables en agriculture biologique. Ce texte européen interdit l’utilisation en bio d’engrais organiques en « provenance d’élevages industriels », sans en préciser la définition. Dans le détail, la plus haute juridiction administrative pose deux questions à la CJUE. D’abord, la notion d’« élevage industriel » est-elle « équivalente à celle d’élevage hors sol » ? Et en cas de non-équivalence, quels critères permettent de qualifier un élevage d’industriel ? Le verdict de la CJUE permettra au Conseil d’État de trancher un litige opposant depuis 2020 l’Afaia (fabricants de fertilisants organiques) et l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité). Dans son guide de lecture (version mise à jour le 1er janvier 2022, point 192), l’organisme public considère comme industriels les élevages « en système caillebotis ou grilles intégral » et en cages. Autre condition : qu’ils dépassent les seuils mentionnés dans la directive 2011/92/UE (85 000 places de poulets, 60 000 places de poules, 3000 places de porcs charcutiers, 900 places de truies). L’Afaia conteste cette définition, estimant que la réglementation européenne vise les seuls élevages hors sol. Une notion là aussi non définie et reprise dans certaines traductions du règlement n°2021/1165 (versions danoise, néerlandaise, portugaise).

 

États-Unis : quelque 18000 vaches tuées dans l’explosion d’une ferme au Texas

Environ 18000 vaches ont péri dans l’explosion d’une exploitation laitière au Texas, dans le sud des États-Unis, ont annoncé, le 13 avril, les autorités locales. « Il s’agit de l’incendie de ferme le plus meurtrier pour le bétail de l’histoire du Texas et l’enquête et le déblaiement risquent de prendre du temps », a déclaré le commissaire à l’agriculture du Texas, Sid Miller, dans un communiqué. L’explosion et l’incendie ont ravagé, dans la nuit du 10 à 11 avril, la ferme laitière Southfork, située près de la ville de Dimmitt, dans la région texane du Panhandle. Un employé agricole, coincé à l’intérieur, a été secouru et transporté par avion vers un hôpital pour soigner ses blessures. L’origine du sinistre n’est pas encore déterminée. Le shérif du comté de Castro, Sal Rivera, a déclaré à la chaîne CBS d’Amarillo qu’un système d’évacuation du fumier des étables pourrait avoir été en « surchauffe ». Il a ajouté que le méthane a pu « s’enflammer et se répandre ensuite avec l’explosion et l’incendie », précisant qu’une enquête a été ouverte. « Dès que nous connaîtrons la cause et les faits entourant cette tragédie, nous veillerons à ce que le public soit pleinement informé, afin que de tels désastres puissent être évités à l’avenir », a affirmé le commissaire à l’agriculture du Texas, M.Miller.

 

Sucre de canne : en Guadeloupe, reprise des négociations sur le prix à la production

Des acteurs de la filière sucrière en Guadeloupe ont entamé le 14 avril de nouvelles négociations sur les tarifs de la tonne de canne à sucre, après plus d’une semaine de tensions devant l’unique usine sucrière de l’île, a indiqué un porte-parole d’un collectif de planteurs. L’État et les collectivités ayant accepté la réouverture des négociations, le collectif a levé, le 11 avril, le blocage de l’usine de Gardel, la dernière de la sorte en Guadeloupe dite « continentale », où la campagne sucrière devait démarrer le 5 avril. « Le déblocage […] était un geste pour nos collègues qui ont commencé à couper leurs cannes », explique Willem Monrose, un des porte-parole du collectif, cité par l’AFP. Le mouvement a éclaté quelques jours après la signature, le 1er avril par les acteurs de la filière, l’État et les collectivités, d’une convention qui fixe pour cinq ans le montant des aides publiques allouées aux industriels et planteurs et le prix de la canne. Fixé à 84 €/t, ce nouveau prix « ne tient pas suffisamment compte de l’augmentation du coût de revient de la production », a estimé Willem Monrose, demandant 150 €/t. Pouvant durer jusqu’en juillet, ces nouvelles négociations portent aussi sur l’entrée des planteurs au capital de l’usine de Gardel et la révision des aides allouées aux planteurs et aux industriels.

 

Huile d’olive : peines de prison prononcées pour des tromperies sur la provenance

Deux hommes ont été condamnés à des peines de prison pour tromperie sur la provenance d’olives vendues à des moulins de la région d’appellation contrôlée des Baux-de-Provence, a appris l’AFP le 13 avril de source judiciaire. Un des prévenus a été condamné à deux ans d’emprisonnement dont six mois ferme et le second à 18 mois avec sursis, peines assorties pour tous les deux d’une interdiction d’exercer toute activité commerciale ou industrielle pendant cinq ans, a indiqué le parquet de Tarascon (Bouches-du-Rhône) dans un communiqué. Les deux prévenus étaient poursuivis pour avoir vendu à plusieurs moulins oléicoles un total de 160 tonnes d’olives, prétendument récoltées dans la zone d’AOP Baux-de-Provence, mais provenant en fait d’Espagne. Une fraude qui leur avait rapporté au total quelque 320000€. La tromperie avait été découverte à l’occasion d’un contrôle administratif dans un moulin en 2015. L’enquête avait ensuite permis de saisir des factures prouvant l’origine frauduleuse des fruits, revendus bien au-dessus de leur réelle valeur. Un des deux hommes s’était par ailleurs livré à une autre fraude, bien moins importante en volume, embouteillant et revendant sous des étiquettes Baux-de-Provence quelques centaines de bouteilles d’huile d’olive quelconque achetées en supermarché.

 

Sécheresse : quatre villages des Pyrénées-Orientales sans eau potable

Quatre villages des Pyrénées-Orientales sont privés d’eau potable à partir de vendredi, leur forage ayant atteint un niveau trop bas à cause de la sécheresse, a appris l’AFP auprès de l’organisme local de gestion de l’eau. Les communes de Bouleternère, Corbère, Corbère-les-Cabanes et Saint-Michel-de-Llotes organisent donc des distributions d’eau en bouteille auprès de leurs 3.000 habitants, a indiqué à l’AFP le président du syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable, Jean-Pierre Saurie, confirmant une information du quotidien L’Indépendant. Situé à Bouleternère, le forage qui alimente ces villages « est au niveau le plus bas, à seulement 30 centimètres au-dessus de la pompe », a-t-il expliqué. Dans des lettres d’information à la population, les mairies concernées indiquent que le forage a atteint « un seuil de prélèvement ». « Avant d’arriver au stade où on n’a plus d’eau du tout, on a préféré faire un branchement sur un forage agricole mais cette eau n’est pour l’instant pas buvable », a poursuivi M.Saurie, indiquant que des prélèvements seront réalisés dans la journée pour déterminer « dans la semaine » si l’eau est potable. Si elle ne l’est pas, les communes disposent de suffisamment de bouteilles « pour alimenter les habitants pendant dix jours » et elles se préparent à effectuer de nouvelles commandes, a assuré M. Saurie.

 

FNSEA : intrusion de militants Extinction Rebellion au siège du syndicat

Une quinzaine de militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion se sont introduits pendant quelques minutes le 14 avril au siège parisien du syndicat agricole majoritaire FNSEA pour demander un « changement de modèle agricole », a constaté l’AFP. Peu avant midi, les militants ont passé les portes vitrées menant au hall de la FNSEA. Une réceptionniste a déclenché l’alarme, faisant sortir des bureaux les salariés du syndicat. À l’extérieur, d’autres militants taguaient au pochoir le trottoir avec "Extinction Rebellion" et "sauvetonpaysan.fr", adresse du site sur lequel le mouvement juge que la FNSEA « tente de sauver un modèle productiviste à bout de souffle dont les agriculteur.ice.s sont les premières victimes ». L’action a duré une dizaine de minutes, au lendemain de l’élection du nouveau président de la FNSEA. « Ce changement de direction aurait pu être l’occasion d’un réel changement de modèle agricole, plus que jamais nécessaire au vu du contexte marqué par les sécheresses, de l’effondrement de la biodiversité, du déclin du nombre de paysans et paysannes et de leurs conditions de travail, mais non », déplore Extinction Rebellion dans un communiqué.

 

Syndicalisme : FNSEA et JA tiendront un « bureau commun » avant la fin de l’année

« Nous avons prévu de planifier un bureau commun avec les Jeunes agriculteurs avant la fin de l’année », a annoncé le nouveau président de la FNSEA Arnaud Rousseau lors d’une conférence de presse le 13 avril. Outre le renouvellement des générations, sujet phare des JA, cette réunion commune traitera de « l’ensemble des sujets », a-t-il précisé. Et de rappeler que les deux syndicats sont « indépendants », mais ont « des habitudes de travailler ensemble ». Pour rappel, les JA disposent statutairement de trois sièges au conseil d’administration de la FNSEA. Dans un communiqué du 13 avril, les JA saluent l’élection de M. Rousseau et l’appellent à « poursuivre le travail de collaboration exigeant et constructif entre nos réseaux ». Le syndicat jeune indique vouloir « travailler main dans la main » avec la FNSEA sur plusieurs sujets : modèles agricoles « plus résilients, durables et attractifs », renouvellement des générations, rémunération des agriculteurs, changement climatique, élections des chambres d’agriculture de 2025.

 

FNSEA/ministère : Barbara Pompili appelle à « sortir de la cogestion »

À l’occasion d’un échange avec des journalistes le 14 avril, la députée de la Somme Barbara Pompili s’est dite « inquiète » du volet agricole du plan eau. « Marc Fesneau a promis aux agriculteurs qu’ils auraient le même volume d’eau à disposition, mais cela ne leur rend pas service puisque l’accès à l’eau sera restreint pour tous. Et cela veut dire que ce sont les autres secteurs qui devront faire des efforts. » L’ancienne ministre de la Transition écologique estime cependant que la teneur de l’arbitrage ne reposerait pas tant sur la personnalité du locataire de la rue de Varenne, que sur les liens historiques du ministère avec le principal syndicat agricole. « L’habitude de cogestion avec la FNSEA dure depuis trop longtemps, et montre ses limites. Mais il faut couper ce cordon pour aider l’agriculture française à évoluer plus vite, et la sauver ». Alors que les critiques se multiplient de la part du syndicat majoritaire et du ministère de l’Agriculture sur l’Anses, Barbara Pompili salue la « capacité d’expertise de l’agence », et maintient que « nous avons besoin que la science reste le juge de paix ». Autant de constats qui ne l’empêchent pas de considérer que « les agriculteurs français font partie de la solution » pour accélérer la transition agroécologique. « Il faut sortir des clivages pour avoir un débat politique à la hauteur de l’enjeu ».

 

Bio : le nouveau président de la FNSEA exige « 50 à 100 M€ » face à la crise

Face à la crise de l’agriculture biologique, « il est urgent d’aider les producteurs bio qui sont en ce moment dans une difficulté majeure », a alerté Arnaud Rousseau, nouveau président de la FNSEA, interrogé le 14 avril par nos confrères de France info, cités par l’AFP. Arnaud Rousseau appelle à créer « un plan massif », estimant nécessaire de « sortir 50 à 100 millions d’euros rapidement ». Arnaud Rousseau a rappelé que le gouvernement a apporté un soutien économique financier conséquent « quand il s’est agi d’aider les viticulteurs après le gel ou d’aider les producteurs porcins en pleine crise », avec des paquets de 300 et 270 M€ respectivement. La crise remettrait en revanche selon lui en cause l’objectif de 18 % de SAU nationale bio, comme détaillé dans l’interview accordée récemment à Agra presse. « Avant de viser les 18 %, sauvons déjà les entreprises qui, en ce moment, sont dans une difficulté majeure », a insisté Arnaud Rousseau. Après dix ans de croissance à deux chiffres, le marché bio s’est retourné depuis la sortie de la crise du coronavirus. L’offre bio excède désormais la demande, avec un recul des ventes de 7,4 % en grandes surfaces en 2022 selon le panéliste NielsenIQ, réduisant les engagements dans les conversions.

 

Trimestre anti-inflation : les prix des produits concernés ont baissé de 5 % (gouvernement)

Chez les distributeurs qui se sont engagés dans le trimestre anti-inflation, les prix des produits concernés ont « baissé de 5 % en moyenne », a indiqué la Première ministre Élisabeth Borne à la presse à l’occasion d’un déplacement organisé dans un magasin de l’enseigne Système U en Eure-et-Loir, le 14 avril. « Sur certaines enseignes, comme Système U, c’est même 7 % », a-t-elle précisé. Le gouvernement a obtenu de la plupart des distributeurs, à l’exception de Leclerc, qu’ils garantissent les prix « les plus bas possible » sur un certain nombre de produits. « Avec cet engagement des distributeurs à rogner sur leurs marges pour protéger le pouvoir d’achat, on a pu éviter (une) flambée des prix de l’alimentation et des produits d’hygiène », déclare la locataire de Matignon. L’inflation des prix des produits alimentaires, établie à 15,9 % sur un an selon les données consolidées de l’Insee, est de 1,8 % entre février et mars. La Première ministre assure que des contrôles sont effectués pour vérifier « que les distributeurs ont bien baissé leurs marges sur les produits étiquetés » et « qu’ils ne l’ont pas fait au détriment de leurs fournisseurs ». Le dispositif de trimestre anti-inflation doit se poursuivre jusqu’au 15 juin. D’ici là, le gouvernement incite les industriels et les distributeurs à renégocier.

 

Lait : les JA des Pays de la Loire et de Nouvelle-Aquitaine alertent sur la baisse des prix

Dans un communiqué du 14 avril, les sections des Pays de la Loire et de Nouvelle-Aquitaine du syndicat Jeunes agriculteurs (JA) font part de « la désillusion » ressentie par les producteurs de lait, après un début d’année « prometteur », à la suite des annonces de prix payé par les laiteries au mois d’avril. « En début d’année, nous étions assez contents. Le prix de base moyen était d’environ 480€/1000l », explique Michaël Magnier, secrétaire général adjoint JA Nouvelle-Aquitaine. Il est passé à « 420-430€/1000l en avril ». Alors que les négociations commerciales annuelles ont débouché sur une nouvelle augmentation des prix alimentaires, il s’interroge : « Comment se fait-il que le consommateur paye son produit plus cher et que l’argent ne revienne pas au producteur ? ». Les cours du beurre et de la poudre, qui déterminent en partie le prix du lait payé aux éleveurs, sont en baisse. Mais « nos charges sont quasi les mêmes », plaide Michaël Magnier qui redoute « un effet ciseaux » si les prix baissent et les charges restent élevées. Dans ce contexte, les sections régionales de JA questionnent « l’avenir de la filière laitière en France », au regard des enjeux de décapitalisation, de renouvellement des générations et de concurrence avec la production d’énergie (méthanisation).

 

Porc : Philippe Bizien, nouveau président de la section porcine de la Coopération agricole

Le président de la coopérative Evel’Up, Philippe Bizien, a été élu à la présidence du conseil de la section porcine de La Coopération agricole, annonce un communiqué du 14 avril. Il succède à Michel Courades qui reste membre du bureau. Philippe Bizien est éleveur de porc dans le Finistère sur un atelier de naisseur-engraisseur. Son exploitation fait l’objet d’une enquête du parquet de Brest visant l’extension de l’élevage de 9000 à 12000 porcs. Cela fait suite à une plainte déposée par un collectif d’opposants pour « mise en danger de la vie d’autrui » portant sur la gestion de la production de lisier.