Filières bovine, porcine et ovine
Le prix des animaux en hausse

À l’export, l’activité commerciale de l’ensemble des filières animales était très dynamique en mars dernier. Le prix des animaux a augmenté, à l’exception des broutards. 

Le prix des animaux en hausse

Au mois d’avril dernier en France, les cours moyens des gros bovin étaient supérieurs à leur niveau de l’année passée à la même époque. À 3,20 €/kg carcasse, le cours de la vache de type « O » a progressé de 9,0 % sur un an, celui de la vache « R » (4,08 €/kg) de 9,7 % et le prix du kilogramme de carcasse des gros bovins (3,83 €/kg carcasse) dépassait, toujours en avril, le niveau de 2020. Très faibles en 2020, les prix des veaux de boucherie se sont nettement redressés : +6,1 % sur an. Pour autant, ils n’ont pas atteint en avril dernier leur niveau moyen de 2016-2020.

La décapitalisation se poursuit

Seule ombre au tableau, les cours des broutards sont toujours aussi faibles. Celui du « Charolais de 6 à 12 mois » (2,72 €/kg vif) demeure en retrait de 11 centimes par rapport au niveau de mars 2020. Or les prix des intrants consommés dans les élevages de bovins, et ceux de l’alimentation en particulier, ont progressé de 6,2 % en glissement annuel (chiffres Agreste de mars 2021) En avril 2021, 366.474 bovins ont été abattus, soit 2,1 % de plus que l’an passé. Moins de vaches laitières sont réformées (67.550 ; - 3 % sur un an) mais toujours plus de vaches allaitantes sont expédiées à l’abattoir (60.739 ; +1,2 % sur an). La décapitalisation observée depuis des mois se poursuit. L’accroissement du nombre de génisses abattues (212.286 depuis janvier 2021 ; + 6 % sur un an) augure de nouvelles baisses des effectifs dans les prochains mois puisque le renouvellement des troupeaux n’est plus assuré. En mars dernier (derniers chiffres connus), 136.400 bovins ont été exportés (+ 14,6 % sur un an) dont 107.399 broutards (+18,7 % sur un an). Mais depuis le début de l’année, les ventes de bovins (378.755 têtes) se sont repliées de 0,4 % en glissement annuel.

Le porc assez dynamique

Au 20 mai 2021, les cours du porc français s’établissaient à 1,71 €/kg (+ 11 cts d’€/kg sur quatre semaines). Ils sont dorénavant supérieurs à ceux de l’année passée mais les coûts de l’alimentation ont entre-temps fortement augmenté de 9,1 %. Or ils pèsent jusqu’à 65 % dans le coût de production des animaux. En avril dernier, 1.809 milliers de porcs ont été abattus en France, soit 16.000 animaux en moins sur un an. À l’export, la filière porcine française profite d’une conjoncture internationale très dynamique. Les ventes de viande ont augmenté de 9,2 % en mars. Les expéditions vers les pays tiers ont en effet bondi (+ 50,5 % sur un an, soit + 9,5 K téc) et notamment vers la Chine (+ 111 %, hors abats) où la peste porcine n’est pas prête d’être éradiquée.

Ovin : + 486 %

Le marché de la viande ovine bénéficie d’un calendrier festif favorable. En avril dernier, le cours moyen de la viande d’agneau s’établissait à 7,53 €/kg carcasse. Le marché a été soutenu par la période du Ramadan. Les cours ne sont pas repliés après les fêtes Pascales, comme les années passées à la même période. Ils n’ont même jamais été aussi élevés depuis des années. Par rapport à leurs niveaux moyens de 2016-2020, le cours moyen de l’agneau est supérieur d’au moins 1,5 € par kilogramme de carcasse. La production de viande ovine a nettement progressé au début de l’année (1.221 millions de têtes; + 13,7 % sur un an). Pour le seul mois de mars, l’augmentation est de 37,2 % sur un an. Aussi bien à l’import qu’à l’export, l’activité commerciale de la filière française ovine est très dynamique. Au mois de mars dernier, les exportations d’animaux vivants (33.000 têtes) ont progressé de 22,4 % sur un an et celles de viande (3 200 téc) de… 486 %. Elles étaient de 546 téc en 2020 ! Dans le même temps, le marché français a su absorber l’afflux de viandes ovines britannique et espagnole tandis que les importations de viandes néozélandaises se repliaient.