Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté
Le Plan d'accélération de l'investissement n'oublie pas l'activité agricole

Cédric MICHELIN
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Le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté a adopté, le 9 octobre, un Plan d'accélération de l'investissement de 435 millions d'euros. Quelle part réserve-t-il aux activités agricoles ?

Le Plan d'accélération de l'investissement n'oublie pas l'activité agricole
Réhabiliter des friches industrielles et artisanales pour éviter l'étalement urbain, avec la crise Covid-19, il risque d'y avoir de plus en plus de besoin...

Créer de l'activité et soutenir l'emploi : tels sont les deux missions que le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté fixe au plan d'accélération de l'investissement adopté au cours de l'assemblée plénière réunie le 9 octobre à Dijon. Un plan qui veut s'inscrire en complémentarité du plan de relance national et qui prend évidemment en compte les effets délétères de la crise du Covid-19 sur l'activité économique en ciblant trois priorités : l'emploi, l'écologie, et les territoires et solidarités.

69 millions fléchés agriculture

Autant de domaines transversaux qui touchent à plusieurs secteurs économiques et peuvent donc aussi concerner l'agriculture. Sur les 435 millions d'euros de ce plan (auxquels il faut ajouter 105 millions d'euros de fonds européens), quelle part devrait y être consacrée, de manière directe ou indirecte ? En comptant large, plus de 69 millions d'euros pourront bénéficier, plus ou moins directement, au secteur agricole.
Au chapitre du soutien direct à l'agriculture durable et résiliente : 1 million d'euros est prévu pour le programme d'aide au stockage des eaux pluviales. 1 million d'euros également pour soutenir les investissements de protection contre le gel en viticulture (zonage défini : chablisien, châtillonais, Nièvre et Jura). 1 million d'euros encore, pour soutenir le raccordement des installations photovoltaïques sur bâtiments agricoles. 500.000 euros vont aller à l'aide à l'intégration de l'agroforesterie dans les modèles agricoles. Enfin, 1,5 million d'euros sera consacré au soutien aux exploitations qui investissent pour réduire l'utilisation d'intrants et de pesticides.

Eau, solaire et forêts soutenus

Au chapitre du soutien aux entreprises et à l'innovation : 3,5 millions d'euros vont être consacrés à la construction d'un fonds d'investissement pour les entreprises de l'agroalimentaire afin de maintenir les centres de décision sur la région.
10 millions d'euros vont être utilisés pour le traitement des friches industrielles et commerciales, et pour éviter l'étalement urbain et l'artificialisation des terres agricoles.
Au chapitre de la consolidation de l'économie de proximité et de l'Économie sociale et solidaire (ESS) : 1,5 million d'euros va être consacré au soutien à la commercialisation en vente directe des productions régionales.
Au chapitre de l'expansion et du stockage des énergies renouvelables : 22,4 millions euros seront consacrés au déploiement de l'énergie solaire. Dans cette enveloppe, une dimension agricole est incontournable, entre l'équipement de bâtiments et le photovoltaïque au sol.
Au chapitre de l'adaptation au changement climatique et aux enjeux de gestion de l'eau : 10 millions d'euros sont budgétés pour un appel à projets sur la protection et la gestion de la ressource en eau.
Au chapitre de la promotion de la filière forêt-bois : 1 million d'euros sera consacré au soutien des plateformes de stockage de bois scolytés. 5 millions d'euros sont budgétés pour l'aide à la construction bois exemplaire, notamment pour les bâtiments publics. Le plan d'accélération prévoit également la constitution d'un groupe forestier afin de faire de certaines forêts des modèles de gestion durable et exemplaire.
Au chapitre du renforcement de l'action régionale en matière d'aménagement du territoire : 11,2 millions d'euros pour appuyer les projets d'aménagement durable de l'espace public, ceux consacrés aux mobilités douces, et à l'alimentation de proximité.

Berty Robert