Grâce à ses pentes paillées avec raclage, le Gaec Loison économise de la paille !
A Montmelard, le Gaec Loison dispose de deux bâtiments avec pentes paillées sur couloirs raclés. Grâce à ce système économe en paille, Bernard et Vincent Loison sont parvenus à limiter leur dépense à 3 kg de paille par vache et par jour l’hiver dernier.

Bernard et Vincent Loison sont en Gaec à Montmelard où ils élèvent un cheptel de 115 mères charolaises. La première stabulation de l’exploitation a été construite en 1994. Conçue pour 58 vaches allaitantes, elle était déjà de type pente paillée sur aire raclée. A l’époque, Bernard était allé voir d’autres bâtiments de ce type dans le secteur. La pente paillée avec raclage répondait bien aux exigences du système de son exploitation. Les bovins de la famille Loison sont nourris aux ensilages d’herbe et de maïs et les vêlages sont avancés en fin d’automne d’où un système gourmand en litière. L’éleveur n’aimait pas non plus « ce bourbier » que l’on retrouve derrière la grande marche des stabulations sur litière accumulée. Avec un couloir raclé bétonné derrière la stalle d’alimentation au cornadis, la marche n’est que de 15 cm de hauteur et les interventions au cul des vaches (prises de températures, insémination, interventions vétérinaires…) sont beaucoup plus commodes, fait valoir Bernard.
Un raclage simple et efficace
Ce premier bâtiment a été équipé d’emblée d’un racleur automatique. Mais le dispositif s’est avéré assez pénible à l’usage. Bien qu’automatisé, ce raclage demandait tout de même beaucoup de surveillance et d’astreinte, confie Bernard. Au bout de vingt ans, la chaîne était à changer et au moment d’investir dans un nouveau bâtiment d’élevage, Vincent qui avait désormais rejoint son père en Gaec, était déterminé à passer à une litière accumulée. C’est leur conseiller bâtiment à la Chambre d’agriculture qui les a incités à réfléchir encore un peu. La solution est venue d’un racleur pour tracteur capable de s’adapter à la largeur de n’importe quel couloir (de 2 m à 4 m de large). Avec cet outil simple, il suffit de deux minutes pour racler au tracteur toute la longueur du couloir, font valoir les associés. Une solution plus fiable que le racleur automatique et bien moins coûteuse, complètent-ils.
Une pente de 8%
Le problème du raclage résolu, le Gaec Loison a opté pour une seconde stabulation à pente paillée sur couloir raclé. Mise en service en 2016, elle a été conçue sur le même principe que le bâtiment de 94 mais en version « XXL ! », résume Bernard. La pente paillée est de 8% contre 10 pour la version 1994. En terre battue, sur grès compacté, elle se termine en sa partie basse par une bande de béton précédant le couloir raclé qu’elle domine d’une marche de 15 cm de hauteur. De l’autre côté du couloir, une autre marche de 15 cm permet d’accéder à la stalle d’alimentation aux cornadis. Cette stalle bétonnée a été rallongée par rapport à l’ancien bâtiment pour tenir compte de l’accroissement de gabarit des animaux et pour pouvoir circuler derrière les vaches immobilisées au cornadis.
Fumière couverte avec fosse
Le couloir raclé débouche sur une fumière couverte de 12 m par 14 m. Elle recouvre une fosse à lisier de 10 mètres cubes. L’ancien bâtiment était doté d’une fosse non couverte ce qui avait nécessité une fosse de 100 mètres cubes, informent les associés.
« Un bâtiment, on le fait pour une vie ! », lance Bernard qui, avec son fils Vincent, n’a pas lésiné sur le confort de travail, ni sur la qualité des matériaux. Avec ses surfaces de béton supplémentaires, son terrassement et sa fosse à effluents, le raclage avec pente paillée était une solution coûteuse, conviennent les intéressés. De fait, le coût total du bâtiment avoisine les 230.000 €, révèle Bernard. Mais le Gaec a pu bénéficier d’une subvention d’un montant de 95.000 €. Et à l’époque, le fait d’opter pour une solution économe en paille donnait droit à un plafond de subvention plus élevé, informe l’éleveur.
L’économie de paille compense les annuités
Mais là où l’intérêt d’un raclage prend tout son sens, c’est en coût de fonctionnement. L’hiver dernier en pleine pénurie de paille, Bernard et Vincent sont parvenus à réduire leur consommation quotidienne de paille à seulement 3 kg par vache ! « Les vaches se sont un peu salies au début, mais ensuite, ca a été », rapportent les associés. Cela leur a évité de devoir racheter un camion de paille en fin de saison à près 4.000 € !, fait valoir Bernard. Et même à 4 kg de paille par jour et par vache – ce qu’ils consomment en année normale – c’est environ 6 kg de paille de moins que sur une litière accumulée, soit 58 tonnes de moins sur l’année (pour 64 vaches), calcule Bernard. A 85 € la tonne, cela équivaut à près de 5.000 € de paille économisée. Un montant qui compense largement le surplus d’annuité lié au raclage, estiment les deux éleveurs. Au terme d’un hiver marqué par la flambée des cours de la paille, Bernard et Vincent Loison ne regrettent vraiment pas leur choix !
Grâce à ses pentes paillées avec raclage, le Gaec Loison économise de la paille !

Bernard et Vincent Loison sont en Gaec à Montmelard où ils élèvent un cheptel de 115 mères charolaises. La première stabulation de l’exploitation a été construite en 1994. Conçue pour 58 vaches allaitantes, elle était déjà de type pente paillée sur aire raclée. A l’époque, Bernard était allé voir d’autres bâtiments de ce type dans le secteur. La pente paillée avec raclage répondait bien aux exigences du système de son exploitation. Les bovins de la famille Loison sont nourris aux ensilages d’herbe et de maïs et les vêlages sont avancés en fin d’automne d’où un système gourmand en litière. L’éleveur n’aimait pas non plus « ce bourbier » que l’on retrouve derrière la grande marche des stabulations sur litière accumulée. Avec un couloir raclé bétonné derrière la stalle d’alimentation au cornadis, la marche n’est que de 15 cm de hauteur et les interventions au cul des vaches (prises de températures, insémination, interventions vétérinaires…) sont beaucoup plus commodes, fait valoir Bernard.
Un raclage simple et efficace
Ce premier bâtiment a été équipé d’emblée d’un racleur automatique. Mais le dispositif s’est avéré assez pénible à l’usage. Bien qu’automatisé, ce raclage demandait tout de même beaucoup de surveillance et d’astreinte, confie Bernard. Au bout de vingt ans, la chaîne était à changer et au moment d’investir dans un nouveau bâtiment d’élevage, Vincent qui avait désormais rejoint son père en Gaec, était déterminé à passer à une litière accumulée. C’est leur conseiller bâtiment à la Chambre d’agriculture qui les a incités à réfléchir encore un peu. La solution est venue d’un racleur pour tracteur capable de s’adapter à la largeur de n’importe quel couloir (de 2 m à 4 m de large). Avec cet outil simple, il suffit de deux minutes pour racler au tracteur toute la longueur du couloir, font valoir les associés. Une solution plus fiable que le racleur automatique et bien moins coûteuse, complètent-ils.
Une pente de 8%
Le problème du raclage résolu, le Gaec Loison a opté pour une seconde stabulation à pente paillée sur couloir raclé. Mise en service en 2016, elle a été conçue sur le même principe que le bâtiment de 94 mais en version « XXL ! », résume Bernard. La pente paillée est de 8% contre 10 pour la version 1994. En terre battue, sur grès compacté, elle se termine en sa partie basse par une bande de béton précédant le couloir raclé qu’elle domine d’une marche de 15 cm de hauteur. De l’autre côté du couloir, une autre marche de 15 cm permet d’accéder à la stalle d’alimentation aux cornadis. Cette stalle bétonnée a été rallongée par rapport à l’ancien bâtiment pour tenir compte de l’accroissement de gabarit des animaux et pour pouvoir circuler derrière les vaches immobilisées au cornadis.
Fumière couverte avec fosse
Le couloir raclé débouche sur une fumière couverte de 12 m par 14 m. Elle recouvre une fosse à lisier de 10 mètres cubes. L’ancien bâtiment était doté d’une fosse non couverte ce qui avait nécessité une fosse de 100 mètres cubes, informent les associés.
« Un bâtiment, on le fait pour une vie ! », lance Bernard qui, avec son fils Vincent, n’a pas lésiné sur le confort de travail, ni sur la qualité des matériaux. Avec ses surfaces de béton supplémentaires, son terrassement et sa fosse à effluents, le raclage avec pente paillée était une solution coûteuse, conviennent les intéressés. De fait, le coût total du bâtiment avoisine les 230.000 €, révèle Bernard. Mais le Gaec a pu bénéficier d’une subvention d’un montant de 95.000 €. Et à l’époque, le fait d’opter pour une solution économe en paille donnait droit à un plafond de subvention plus élevé, informe l’éleveur.
L’économie de paille compense les annuités
Mais là où l’intérêt d’un raclage prend tout son sens, c’est en coût de fonctionnement. L’hiver dernier en pleine pénurie de paille, Bernard et Vincent sont parvenus à réduire leur consommation quotidienne de paille à seulement 3 kg par vache ! « Les vaches se sont un peu salies au début, mais ensuite, ca a été », rapportent les associés. Cela leur a évité de devoir racheter un camion de paille en fin de saison à près 4.000 € !, fait valoir Bernard. Et même à 4 kg de paille par jour et par vache – ce qu’ils consomment en année normale – c’est environ 6 kg de paille de moins que sur une litière accumulée, soit 58 tonnes de moins sur l’année (pour 64 vaches), calcule Bernard. A 85 € la tonne, cela équivaut à près de 5.000 € de paille économisée. Un montant qui compense largement le surplus d’annuité lié au raclage, estiment les deux éleveurs. Au terme d’un hiver marqué par la flambée des cours de la paille, Bernard et Vincent Loison ne regrettent vraiment pas leur choix !