Édito
Après janvier sans alcool, janvier sans viande… et pourquoi pas janvier sans conneries

Le rédacteur en chef de Creusot-infos.com s’est fendu d’un édito pour dénoncer les dogmatismes et les postures irraisonnées. « Nous étouffons parmi des gens qui pensent avoir absolument raison », disait Albert Camus. S’il faut faire un voeu et avoir une bonne résolution pour 2022, c’est que la nuance et le respect reprennent le dessus.

Si on pouvait en finir avec le dogmatisme et les postures irraisonnées, ça ne ferait pas de mal.
On connaissait le mois de janvier sans alcool… Voilà que l’on voudrait nous imposer le mois de janvier sans viande (sous le nom veganuary, contraction en anglais de vegan et january pour janvier). C’est l’initiative portée par L214 (lire également notre article sur la pétition demandant la dissolution de L214) qui profite de la bienveillance des médias parisiens toujours à la recherche de sujets polémiques, pour avancer un pion supplémentaire sur son échiquier qui n’est pas celui de nos concitoyens.
Le dogmatisme et toutes ses expressions n’ont pas de limites. Car franchement proposer que le mois de janvier soit un mois sans viande, alors qu’en France et en Europe c’est un des mois les plus pauvres en légumes, sauf à effectuer des importations massives et se faire accuser de polluer la planète, il fallait oser.

L214 l’a fait. Si nous reconnaissons le nécessaire et salutaire devoir d’alerte sur des dérives qui ont pu être constatées dans des abattoirs et des élevages, on peut s’amuser, non sans ironie, de cette volonté de vouloir nous imposer le « Veganuary », le mois sans viande.
Mieux vaudrait peut-être oublier les conneries de tous ces promoteurs qui veulent changer le monde, ou plutôt imposer leur monde qui ne fait pas forcément rêver.
En fait, après le mois de janvier sans alcool, maintenant le mois sans viande, pourquoi pas sans conneries. Qu’est-ce que ça ferait du bien. Au pays du poulet de Bresse, de la race charolaise en tout cas, pas question de se laisser bercer par des délires, n’en déplaise aux anti ceci ou cela, qui finalement sont de plus en plus des anti tout.
Pour preuve des délires ambiants, Fabien Roussel, le candidat du PCF à la présidentielle, s’est pris une volée de bois vert, si l’on ose dire, de la part des ultras d’EELV… Mais pourquoi donc ? Parce qu’il a osé afficher son goût pour la gastronomie à la française, incarnée pour lui, par « un bon vin, une bonne viande et un bon fromage ». Crime de lèse-majesté au royaume du nouvel ordre de la bien-pensance politico-bobo-médiatique. Car pour les maîtres du nouvel ordre, aimer un bon vin, une bonne viande et un bon fromage, c’est chasser sur les terres de l’extrême droite. Rien que ça.
À les écouter, ce sera bientôt un pêché – zut c’est catho ça ? - de dire que l’aime une entrecôte, un pavé de charolais, ou de la tête de veau. À se demander si l’on ne se verra pas infliger des amendes ! Insulter tout le monde sur FaceBook ça passe, mais manger de la viande non, franchement non… d’après L214 et autres soutiens des animalistes.
Et dire qu’il reste presque trois mois de campagne avant le premier tour. Autant dire que les conneries ce n’est pas fini.

Alain Bollery - creusot-infos.com