Conseil départemental de Saône-et-Loire
3.000 ambassadeurs relancent le tourisme

Cédric MICHELIN
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L'annonce a été faite le 14 mai en assemblée départementale réunie au Spot à Mâcon pour respecter les gestes barrières, par Élisabeth Roblot. « 8 millions d'euros sont engagés pour faire de la Saône-et-Loire une des premières destinations touristiques de France », affirmait volontaire la vice-présidente du Conseil départemental en charge du Tourisme.

3.000 ambassadeurs relancent le tourisme

« Nous avons beaucoup investi ces cinq dernières années pour la promotion touristique du territoire et nous allons continuer dans les conditions particulières qui sont celles d'aujourd'hui », a expliqué Élisabeth Roblot. Le Département a identifié un fort potentiel, surtout à l’heure de l’incertitude dûe au Covid-19, de la nécessité peut-être de se « reconfiner » rapidement et donc l’obligation de rester en France. Ainsi, la zone des 100 km autour de la Saône-et-Loire représente 7 millions d'habitants. « Nous allons demander à 3.000 ambassadeurs, à savoir les hôtels, les campings, les restaurants, les tables d'hôtes, les débits de boisson, etc., de faire la promotion de la Route 71, l’application que nous avons inaugurée l'année dernière à cette période, en générant du contenu, ceci en échange de contreparties financières », invitait et motivait Élisabeth Roblot.
Comme nous vous l’avions présenté dans notre article du 24 avril (page 9), les élus ont voté un « premier » plan de soutien de 50 millions d’euros en faveur de mesures sociales et en direction des professionnels du tourisme, dont les exploitants de gîtes et de campings ruraux.
Ce plan d’aides vient en complément de celui de l’État annoncé par le Premier ministre d’1,3 milliard d’€, englobant notamment les mesures de chômage partiel pour le secteur touristique. On peut également noter le doublement du plafond d’utilisation des tickets restaurants (de 19 à 38 € donc) pouvant être utilisés les weekends désormais.

Une crise durable

Au niveau national, Roland Héguy, président confédéral de l’Umih (cafés, hôtels, restaurants, clubs) avait salué ces aides mais a également rappelé que le secteur faisait face à une « activité zéro » depuis le 15 mars. « La situation est très grave. Ce comité interministériel du tourisme était celui de la survie. La profession a obtenu certaines satisfactions comme la date de réouverture fixée au 2 juin en zones vertes, mais il reste encore de grandes incertitudes pour notre profession. Beaucoup de leviers reposent sur la dette qu’il nous faudra bien rembourser alors que nous ne serons peut-être pas économiquement en état de le faire. Il faut encore travailler et l’Umih et ses syndicats associés resteront mobilisés. C’est pourquoi, nous demandons au gouvernement que soient organisés des points d’étape réguliers avec le secteur pour réévaluer le calibrage des aides en fonction de l’évolution économique car cette crise sera profonde et durable ».