Emploi - Formation
"Les MFR m'ont apporté l'espoir"

Frédéric RENAUD
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Kelly est une ancienne élève de la MFR de Mazille, environ 20 ans plus tôt. Heureuse d’avoir bénéficié de ses conditions d’enseignement, elle s’investit désormais comme administratrice au sein de l’association.

"Les MFR m'ont apporté l'espoir"
Kelly, de retour dans le magasin "Archibon" à Cluny, où elle a effectué l'un des stages nécessaires aux classes de 4 et 3e, à la MFR de Mazille.

Quel est votre parcours professionnel ?

Je travaille comme employée d’un studio de photographie à Mâcon depuis 7 ans. J’ai aussi travaillé dans la restauration pendant les 15 années avant, à Cluny, où j’ai fait mon apprentissage, au Cloître, et à Mâcon.

Pourquoi avoir choisi une MFR pour votre formation ?

Je n’aimais pas le système scolaire classique. J’avais du mal à cohabiter avec les élèves de mon âge.

Le système de l’alternance proposé par les MFR me convenait mieux, car cela réduisait le temps passé en salle. Une semaine d’école sur deux ou trois, c’était déjà beaucoup pour moi.

J’ai suivi une quatrième puis une troisième avec l’option vente. Parmi mes trois stages, j’ai effectué une période enrichissante chez "Archibon", une boutique de Cluny. Mais il n’y avait pas la possibilité de passer en apprentissage. Je me suis alors orientée vers la restauration où l’apprentissage était possible.

Les acquis de la MFR vous ont servi ?

Oui, comme j’étais allergique au système scolaire classique, les MFR m’ont apporté l’espoir. C’était "top" pour préparer un projet professionnel, car on apprend alors la vraie vie, en allant sur le terrain, en rencontrant et en travaillant avec des personnes plus âgées.

C’est une période où j’ai pris confiance en moi. Parce que j’ai senti qu’on me donnait des responsabilités, ça nous permet de nous valoriser. L’autre point positif, ce sont les liens créés avec les professeurs. C’est une bonne chose de garder les mêmes têtes pendant un cursus de formation ; c’est mieux que dans un collège ou un lycée, où les têtes changent chaque année.

Et aujourd’hui ?

Je suis heureuse de revenir à Mazille. On sent que le cadre évolue constamment. Le niveau est vraiment bon, comme en témoignent les mentions "bien" et "très bien" que certains élèves décrochent à leurs examens, lors de la remise des prix. Il y a toujours de nombreux projets et un encadrement rassurant, ça donne envie d’y revenir.

Le 13 mai, je suis devenue administratrice de l’association de la MFR de Mazille. Désormais, c’est mon fils qui est en formation. Il a redoublé sa cinquième ; alors, mon mari et moi, nous lui avons proposé de rejoindre la MFR.

Pour moi, c’est un nouveau challenge : comprendre comment ça fonctionne dans les coulisses. La commerçante d’aujourd’hui souhaite participer au système qui a remis sur les rails l’élève d’hier.