Consommation de carburant
Faire des économies !

Certes, les achats groupés de gasoil par la FDSEA ont permis de jouer sur le budget alloué au gasoil, reste que la meilleure économie reste encore et toujours la dépense que l’on ne fait pas. Et en la matière, il est possible de réduire la consommation de carburant, en réalisant un diagnostic sur le banc d’essai moteur…
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Pour limiter la consommation de carburant, les agriculteurs et viticulteurs peuvent agir sur les points suivants : le dimensionnement de leur parc de traction et de leur matériel, l’organisation de leurs chantiers, le regroupement des parcellaires, l’assolement en commun… Ils peuvent aussi s’inscrire dans le cadre des achats groupés de gasoil. Mais ils doivent aussi et surtout optimiser leurs moteurs.
C’est dans ce cadre que la Fédération Cuma Bourgogne propose le service de diagnostic banc d’essai moteur, et ce depuis plus d’une dizaine d’années. Rien moins que près de trois cents diagnostics sont réalisés chaque année dans ce cadre, sur le seul quart Nord-Est de la France.

Neuf ou ancien…


Ainsi, pour tous, il convient de vérifier les performances de son tracteur et cela que celui-ci soit neuf ou ancien !
Réserve de couple, consommation spécifique, des termes techniques qui ont une incidence lourde sur la consommation de carburant et rend crucial le choix des régimes d’utilisation pour chaque travail.
Le banc d’essai permet la mesure de la puissance réelle utilisable, du couple, de la consommation de carburant horaire ainsi que de la consommation spécifique, c’est-à-dire la consommation de carburant relative à la puissance produite. L’ensemble de ces mesures permet de déterminer la plage de régime moteur économique pour laquelle on observe le meilleur compromis entre la réserve de couple, la puissance et la consommation spécifique.
On constate ainsi un gain moyen de consommation de 2 litres à l’heure pour un tracteur de 150 chevaux…

Mettre en évidence les défauts


La base de données des essais officiels permet de comparer les courbes de son tracteur avec les courbes du tracteur d’origine et ainsi mettre en évidence les dérives de puissance, les problèmes de débit injecté, de réglages. Cela s’adresse également aux tracteurs en fin de garantie. Un moteur diagnostiqué en bon état constitue un atout lors de la revente de son tracteur d’occasion.
L’agriculteur repart avec de vrais conseils personnalisés pour son tracteur, conseils donnés par l’opérateur du banc d’essai, lequel s’appuie sur les références officielles (norme OCDE) et sur les courbes des nombreux tracteurs déjà réalisés. Les courbes et les conseils sont synthétisés sur un document de quatre pages remis à l’agriculteur.



Etonnants résultats


La totalité des tracteurs passés par la FRCuma Bourgogne en 2014 montre que :
- 1 tracteur sur 2 équipé d’une puce moteur présente une puissance supérieure de 20 à 25 % à la puissance d’origine mettant en péril la durée de vie du moteur et de la transmission ;
- les 2 tiers ont un débit injecté > de 5 % et 40 % d’entre eux ne valorisent pas ce gasoil supplémentaire ;
- 10 % ont un débit de pompe insuffisant ;
- les 2/3 ont un rendement moteur dégradé ;
- 30 % ne développent pas la puissance annoncée…





Concrètement, comment ça se passe ?


Le test dure environ une heure ce qui permet de tester environ 8 à tracteurs par jour (ou 4 par demi-journée), il est ouvert à tous les agriculteurs. La journée se déroule sur un seul site par demi-journée, généralement une cour de ferme au centre géographique des inscrits.
Une semaine de banc d’essai moteur est prévue en Saône-et-Loire du 7 au 11 décembre pour l’ouest du département et du 18 au 22 janvier pour la Bresse, au tarif de 120 € HT par tracteur.
Contact : FRCuma Bourgogne, Antenne Saône-et-Loire ; tél. : 03.85.29.57.00 ; courriel : bourgogne.71@cuma.fr