Cantines scolaires
La défense parentale des AOC
Publié par Cédric Michelin
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Concilier AOP locales et repas scolaires, c'est possible en Bourgogne. Un régal pour les enfants et un exemple pour tous. A reproduire sans modération...
Au sein du Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) Jean Tardieu, huit communes - Ameugny, Bissy-sous-Uxelles, Bonnay, Chapaize, Chissey-lès-Mâcon, Cortevaix, Saint-Ythaire et Taizé - ont décidé de mutualiser leurs moyens pour faire vivre les quatre écoles se trouvant sur leur territoire. Pour ce faire, derrière, se cache notamment une autre structure, le Sivos (Syndicat intercommunal à vocation scolaire) - composé d’un élu de chaque commune - et qui a pour mission spécifiquement de gérer tout le fonctionnement scolaire, au nom des huit maires.
Suite à la décision de l’Association de parents d’élèves Cop’tine - le 1er juillet dernier - d’arrêter la confection des repas par la cantinière pour les trois restaurants scolaires du RPI (cantines de Bonnay, Ameugny et Chissey-lès-Macon), le Sivos a passé dans l’urgence un marché public. Mais pas n'importe comment non plus...
Plus de territorialité
« Nous voulions des produits de qualité, notamment sous signes officiels de qualité (AOC, IGP, label rouge, AB...) et aussi plus de territorialité », explique Stéphanie Duchet, présidente du Sivos. Une évidence pour elle qui travaille à l'INAO Mâcon mais qui s'implique au-delà. Avec l'aide de ses compétences juridiques, le Sivos réussit à intégrer au cahier des charges ces critères très précis, ainsi qu'une « notation de chaque prestataire sur des critères liés à l'environnement et aux actions potentielles liées à l'introduction de produits locaux ».
C'est finalement le prestataire Bourgogne Repas qui remporte ce marché public pour l’année scolaire 2014-2015. Le cahier des charges exigeant l'oblige néanmoins à modifier régulièrement ses propositions de menus. Par exemple, seuls des morceaux de volailles élevées en plein air sont autorisés. Bien souvent, les fromages sont changés. A chaque période scolaire, les parents d'élèves s'impliquent donc, discutent des menus et surtout contrôlent le bon respect du cahier des charges. « Dans le cahier des charges, nous avons indiqué que nous avions le droit de réclamer les bons de livraison et les factures des approvisionnements du prestataire. Et les parents le font et ils vérifient ».
Ce qui est un peu l'exception qui vient confirmer la règle, selon l'aveu même de Bourgogne Repas, alors que ce dernier ne demande qu'à s'inscrire dans une démarche de progrès collectif. Car, si ces parents font partie de la Commission “menus” au sein du Sivos, un représentant de Bourgogne Repas et les délégués Sivos partagent leurs expériences et connaissances tous ensemble. Sur demande de la présidente, l'animatrice de Cantines en mouvement est également venue faire une présentation du réseau à la Commission et des contacts devraient être pris rapidement avec Bourgogne Repas en faveur d’approvisionnements auprès de nombreux producteurs locaux. Le Sivos se tient désormais à la disposition de ceux qui ont, comme eux, la tâche fastidieuse de devoir apprendre à rédiger un cahiers des charges, en préparant une liste des critères à bien intégrer.
L'implication de tous, vraiment tous !
Vendredi dernier, 150 repas ont ainsi été servis avec des produits locaux, de qualité et sous signes d'origine. L’idée était plus ambitieuse encore et cherchait à organiser un repas 100 % AOP locales. Le Graal ! Les ODG des AOP gourmandes de Saône-&-Loire ainsi que Bourgogne Repas ont immédiatement répondu favorablement à cet appel. Les animatrices des ODG étaient d'ailleurs présentes pour donner toutes les explications nécessaires. Les enfants des quatre écoles du RPI (plus ceux de Salornay-sur-Guye), de la petite section au CM2, ont ainsi eu au menu : saucisson de bœuf de Charolles AOP et beurre de Bresse AOP, bourguignon de bœuf de Charolles AOP et son gratin dauphinois à la crème de Bresse AOP, fromages de chèvre charolais AOP et mâconnais AOP… Les enfants se sont régalés et de nombreuses assiettes étaient vides ! Ils sont tous repartis avec les fascicules de présentation des AOP participantes pour raconter tout ce qu’ils ont appris à leurs parents. Sans subvention et sans surcoût, et grâce à la volonté de tous, cette action est un succès.
Mais au delà, « les enfants ont ainsi pu mieux comprendre qu’ils vivent au cœur d’un territoire riche en produits d’exception que l’on ne peut pas fabriquer ailleurs ! ». Une vraie fierté pour eux. Et pour tous... le livreur de Bourgogne Repas n'hésitant pas à s'investir lui aussi en prenant le pain dans la boulangerie de Cormatin au passage. Comme tous les matins...
Suite à la décision de l’Association de parents d’élèves Cop’tine - le 1er juillet dernier - d’arrêter la confection des repas par la cantinière pour les trois restaurants scolaires du RPI (cantines de Bonnay, Ameugny et Chissey-lès-Macon), le Sivos a passé dans l’urgence un marché public. Mais pas n'importe comment non plus...
Plus de territorialité
« Nous voulions des produits de qualité, notamment sous signes officiels de qualité (AOC, IGP, label rouge, AB...) et aussi plus de territorialité », explique Stéphanie Duchet, présidente du Sivos. Une évidence pour elle qui travaille à l'INAO Mâcon mais qui s'implique au-delà. Avec l'aide de ses compétences juridiques, le Sivos réussit à intégrer au cahier des charges ces critères très précis, ainsi qu'une « notation de chaque prestataire sur des critères liés à l'environnement et aux actions potentielles liées à l'introduction de produits locaux ».
C'est finalement le prestataire Bourgogne Repas qui remporte ce marché public pour l’année scolaire 2014-2015. Le cahier des charges exigeant l'oblige néanmoins à modifier régulièrement ses propositions de menus. Par exemple, seuls des morceaux de volailles élevées en plein air sont autorisés. Bien souvent, les fromages sont changés. A chaque période scolaire, les parents d'élèves s'impliquent donc, discutent des menus et surtout contrôlent le bon respect du cahier des charges. « Dans le cahier des charges, nous avons indiqué que nous avions le droit de réclamer les bons de livraison et les factures des approvisionnements du prestataire. Et les parents le font et ils vérifient ».
Ce qui est un peu l'exception qui vient confirmer la règle, selon l'aveu même de Bourgogne Repas, alors que ce dernier ne demande qu'à s'inscrire dans une démarche de progrès collectif. Car, si ces parents font partie de la Commission “menus” au sein du Sivos, un représentant de Bourgogne Repas et les délégués Sivos partagent leurs expériences et connaissances tous ensemble. Sur demande de la présidente, l'animatrice de Cantines en mouvement est également venue faire une présentation du réseau à la Commission et des contacts devraient être pris rapidement avec Bourgogne Repas en faveur d’approvisionnements auprès de nombreux producteurs locaux. Le Sivos se tient désormais à la disposition de ceux qui ont, comme eux, la tâche fastidieuse de devoir apprendre à rédiger un cahiers des charges, en préparant une liste des critères à bien intégrer.
L'implication de tous, vraiment tous !
Vendredi dernier, 150 repas ont ainsi été servis avec des produits locaux, de qualité et sous signes d'origine. L’idée était plus ambitieuse encore et cherchait à organiser un repas 100 % AOP locales. Le Graal ! Les ODG des AOP gourmandes de Saône-&-Loire ainsi que Bourgogne Repas ont immédiatement répondu favorablement à cet appel. Les animatrices des ODG étaient d'ailleurs présentes pour donner toutes les explications nécessaires. Les enfants des quatre écoles du RPI (plus ceux de Salornay-sur-Guye), de la petite section au CM2, ont ainsi eu au menu : saucisson de bœuf de Charolles AOP et beurre de Bresse AOP, bourguignon de bœuf de Charolles AOP et son gratin dauphinois à la crème de Bresse AOP, fromages de chèvre charolais AOP et mâconnais AOP… Les enfants se sont régalés et de nombreuses assiettes étaient vides ! Ils sont tous repartis avec les fascicules de présentation des AOP participantes pour raconter tout ce qu’ils ont appris à leurs parents. Sans subvention et sans surcoût, et grâce à la volonté de tous, cette action est un succès.
Mais au delà, « les enfants ont ainsi pu mieux comprendre qu’ils vivent au cœur d’un territoire riche en produits d’exception que l’on ne peut pas fabriquer ailleurs ! ». Une vraie fierté pour eux. Et pour tous... le livreur de Bourgogne Repas n'hésitant pas à s'investir lui aussi en prenant le pain dans la boulangerie de Cormatin au passage. Comme tous les matins...
