Fruits et légumes frais
En attente d’un plan de souveraineté

Lors de ses vœux, le président d’Interfel est revenu sur les enjeux auxquels les professionnels des fruits et légumes seront confrontés au cours des prochains mois. 

En attente d’un plan de souveraineté
Le plan de souveraineté pour la filière fruits et légumes frais devrait être présenté au Salon de l'agriculture. Capture Twitter.

Le 12 janvier, lors des vœux de la filière fruits et légumes frais, Laurent Grandin, président de l’interprofession (Interfel), a rappelé que le secteur était engagé, depuis le mois de septembre, dans la préparation du plan de souveraineté de la filère. « La production française contribue à près de 50 % de la consommation nationale (y compris les fruits exotiques). L’objectif du plan est d’atteindre les 60 % en dix ans. Si on ne fait rien, le risque est de voir la part de la production nationale tomber à 30 ou 35 %. » Encore faut-il ne pas multiplier les obstacles pour les opérateurs de la filière. Ainsi, la France a décidé, seule, d’interdire les emballages plastiques pour les contenants de 1,5 kg pour les fruits et légumes frais conformément à la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec). Le décret d’application a toutefois été annulé fin décembre par le Conseil d’Etat poussant le gouvernement a en préparé un nouveau actuellement en consultation à Bruxelles. De son côté, la Commission européenne a proposé un règlement communautaire qui pourrait entrer en application en 2024 et s’imposer à tous les pays de l’Union européenne. Interfel espère que le décret national soit suspendu afin que la filière française puisse rentrer, le moment venu, dans la future règle commune.    

Pas de mesurettes

Autre sujet : celui de la facture énergétique. La plupart des entreprises du secteur ne rentrent pas dans la catégorie TPE. « Il faudrait étendre le bouclier aux petites entreprises », souligne Laurent Grandin. « Pas une exploitation, pas une entreprise ne doit être laissée au bord de la route », insiste le président. Comme de nombreuses filières, celle des fruits et légumes souffre également de la surtransposition des règles européennes et des impasses pour la protection des cultures. 
Un point d’étape sur le plan de souveraineté a eu lieu le 5 décembre. « Nous avons dit au ministre que nous ne nous contenterions pas de mesurettes et de recyclage de budgets existants. Nous serons aux côtés du ministre si ce plan est de nature à relancer la consommation », a conclu Laurent Grandin. Il devrait être dévoilé au Salon de l’agriculture. 

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